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Full text of "Histoire naturelle des tangaras, des manakins et des todiers,"

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TANGARAS, 


DES MANAKINS ET DES TODIERS. 


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HISTOIRE NATURELLE 


DES 


TANGARAS, 


DES MANAKINS ET DES TODIERS, 
PAR ANSELME-GAËTAN DESMAREST: 


Avec figures imprimées en couleur, d’après les dessins de Mademoiselle 


PAULINE DE COURCELLES, élève de BARRABAND. 


PARIS, 


GARNERY, RUE DE SEINE: 
DELACHAUSSÉE, RUE DU TEMPLE, N° 37. 


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Kilt, = 1805. 


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A GEOFFROY SAINT-HILAIRE, 


MEMBRE DE LA LEGION DHONNEUR, 


PROFESSEUR DE ZOOLOGIE AU MUSEUM D’HISTOIRE NATURELLE, 
DE LINSTITUT D'EGYPTE, 


DE LA SOCIETE PHILOMATIQUE, etc. 


Houvace au merite. 


PAULINE DE COURCELLES. 


ANsELME-GAETAN DESMAREST. 


HISTOIRE NATURELLE 


DES TANGARAS. 


Les Tangaras sont de tres beaux oiseaux qui appartiennent à 


l’ordre des Passereaux, et dont le caractère est d’avoir le bec 


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conique, pointu, presque triangulaire à sa base, la mandibule 
supérieure plus ou moins convexe et un peu échancrée vers 
Pextrémité. Par l’ensemble général de leurs formes, ils ont beau- 
coup de rapports avec les Pie-griêches, les Grives, les Loriots, 
les Gobe-mouches, les Manakins, les Cotingas, etc. 

Cependant il existe entre eux et les oiseaux de la plupart de 
ces genres des différences assez saillantes pour qu'on les en ait 
séparés avec raison. Les Cotingas ont le bec plus court, plus 
large à la base et plus déprimé, quoique également échancré vers 
Pextrémité. Les Pie-grièches, les Grives et les Loriots, qui pré- 
sentent aussi cette échancrure, ont le bec plus comprimé par les 
cótés; néanmoins nous verrons bientót que plusieurs Tangaras 
se rapprochent beaucoup de ces oiseaux. Les Gobe-mouches 
ont le bec encore plus aplati que les Cotingas, et presque autant 
que les Hirondelles et les Engoulevents, dans lesquels il est très 
entier. | 

La petite échancrure de la mandibule supérieure des Tangaras 


ne se retrouve pas dans les genres Mainate, Corbeau, Rollier, 


Paradis, Galao et Troupiale. 


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2 HISTOIRE NATURELLE 


Les Gros-becs, qui ressemblent le plus aux vrais Tangaras, après 
les Moineaux et les Bruants, en diffèrent, ainsi que ces derniers, 
par le manque d’echanerure à la mandibule supérieure, et 
parceque cette mandibule n’est pas arquée à l'extrémité. D’ail- 
leurs, tous ces oiseaux ont le bec parfaitement conique, plus ou 
moins renflé, tandis que celui des Tangaras est presque triangu- 
laire à sa base. 

Les Colious, qui ont le bec gros et très arqué, ne Pont pas — 
échancré vers Pextrémité comme les Tangaras. Geux-ci se dis- 
tinguent encore des Mésanges, des Alouettes, des Sylvains et des 
Bergeronettes, par la forme de leur bec, qui n'est pas, comme 
celui de ces oiseaux, grêle et semblable à une alène ou à un poin- 
con. Ils ne Pont pas non plus long et pointu comme celui des 
Sittelles, des Grimpereaux, des Colibris, des Oiseaux-mouches, 
des Promerops et des Guèpiers, fort et dentelé en scie comme 
celui des Momots, droit et pointu comme celui des Martin- 
pêcheurs, long et aplati comme celui des Todiers. 

Les Tangaras à queue courte, ou Tangaras Euphones, Vont à 
peu près semblable à celui des Manakins proprement dits ; 
cependant ces oiseaux diffèrent entre eux par la forme de leurs 
pates. 

Comme tous les Passereaux, les Tangaras ont trois doigts en 
avant et un seul en arrière, et, comme dans la plupart de ces 
oiseaux, les deux doigts externes ne sont réunis que jusqu’à la 
premiere phalange, et non jusqu’a la seconde, comme on le 
remarque dans les Manakins. 

La taille de ces oiseaux ne surpasse pas celle des Merles, et lui 


est presque toujours inferieure. Leurs couleurs, sur-tout celles des 


mäles, sont tranchées, très vives, très brillantes, et cependant 


DES TANGARAS. 5 


ne présentent jamais de reflets métalliques : les femelles et les 
jeunes sont presque toujours tres différents des males adultes, 
et n'ont le plus souvent que des couleurs plus ou moins ternes. 

Le genre des Tangaras est composé dun grand nombre 
d'espèces, se convenant toutes, plus ou moins, par les caractères 
que nous avons detaillés ci-dessus, et n'ayant encore été trouvées 
que dans le nouveau continent. Nous avons cru devoir rejeter, 
comme très douteuses, les espèces de Sibérie, de Chine, du cap 
de Bonne-Espérance *, ete., décrites par Latham et par Sparmann, 
parceque nous n’avons pu encore examiner les dépouilles d’au- 
cune d’entre elles, et que d’ailleurs il n'est pas certain, par les 
descriptions qu’en ont données les auteurs que nous venons de 
citer, qu'elles appartiennent au genre des Tangaras. 

D'un autre côté, nous nous sommes assuré que le Verderoux 
de Buffon (T. guyanensis de Gmelin), appartient au genre Pie- 
grièche; que le Tangavio (T. bonariensis Gm.) est un Troupiale, 
et que le Jacarini (P. jacarina Gm.) doit être rangé parmi les 
Bruants. 

Il n'est pas douteux non plus que PEsclave (T. dominica Gm.) 
ne soit un Gobe-mouche, et que le Tangara ou Cardinal brun 
de Brisson (T. militaris Gm.) ne doive être rapporté au genre 
Troupiale. | 

Jusqu'à ce moment n'ayant pas eu occasion de constater lexis- 
tence de certaines espèces, nous nous abstiendrons d’en parler. 


Ainsi, le Tangara variable de Latham (T. variabilis Gm. ); 


POlivet de Buffon (T. olivacea Gm. ); le Tangara à bec blanc, 


ı Ces espèces, que nous croyons devoir éloigner, se rapportent à celles des Tangaras : sinensis, n.° 37; 
melanictera, n.º 41; sibirica, n.º 42; capensis, n.º 46; amboinensis, n.º 55. T. atrata, n.º 9, du Systema 
naturce, édit. de Gmelin. 


A HISTOIRE NATURELLE 


Lath. (Bi albirostris Gm.); le Tangara ă collier roux, Lath. (T. 
ruficollis Gm. ); le Tangara ă téte blanche du Brésil de Brisson 
(T. leucocephala Gm. ); le Tangara jaune de Brisson (T. flava 
Gm.), nous sont trop peu connus pour que nous puissions nous 
former une opinion a leur égard. 

En eloignant avec certitude quelques oiseaux places ă tort 
dans le genre des Tangaras de Gmelin, et en repandant des doutes 
sur quelques autres que nous ne connoissons pas, nous devons 
aussi detruire plusieurs doubles emplois faits par Latham et par 
Gmelin. Ainsi, le Scarlatte, regarde par ces auteurs comme 
n'étant qu'une variété du Tangara du Canada, doit en être 
distingué et rapporté à l'espèce qu’ils ont nommée Tangara du 
Brésil; le Preneur de mouches rouge (1. cestiva Gm.), n'est 
autre que le Tangara de Mississipi (T. mississipensis Gm.); le 
Tangara chlorotique, regardé comme variété du Téité (T. viola- 
cea), doit former une espèce distincte; enfin Organiste ( Pipra 
musica Gm.) appartient autant au genre Tangara de Gmelin, 
que le Téité, le Nègre et le Tangara chlorotique. 

Nous avons dit ci-dessus que quelques oiseaux, placés par les 
auteurs dans le genre des Tangaras, ne se rapportoient pas fort 
exactement, par leurs caractères, à la définition de ce genre. 
Après avoir écarté ceux d’entre eux qui s'en éloignoient bien 
évidemment, nous ne pouvons dissimuler cependant qu'il reste 
encore, parmi les Tangaras que nous conserverons comme tels, 
des espèces qui ne présentent pas toutes les caractères communs 
assignés à ce genre. Ces espèces sont pour ainsi dire intermé- 


diaires entre celles qui doivent seules garder le nom de Tangara, 


et celles qui appartiennent aux différents genres , dans lesquels leur 


conformation ambiguë pourroit les faire placer. C’est remédier, 


DES TANGARAS. 5 


en quelque sorte, au défaut de classification, presque inévitable, 
que nous reconnoissons, dans cette partie de notre travail, que 
d'établir des sous-divisions, sur des caractères solides, parmi les 
nombreuses especes du genre des Tangaras de Gmelin. 

On peut donc diviser les Tangaras, ou plutôt les oiseaux re- 


gardés comme tels, en cinq sections principales. 


“La première, ou celle des 7% angaras proprement dits, 
comprend les oiseaux qui ont plus que les autres les caractéres 
génériques ; leur bec, sans être très fort, est conique, un peu 
arqué et très légèrement échancré à Pextrémité; leurs pates ne 
sont pas à beaucoup près aussi longues que la queue. Exemples : 
le Septicolor (T. talao), le Tricolor (T. tricolor), le Diable- 
enrhumé (T. mexicana), le Passe-vert (T. cayana), le Rouge- 
cap (T. gularis), PEvéque (T. episcopus), le Rouverdin (T. 
gyrola) *, etc. etc. 


** La seconde, ou celle des T angaras Euphones, renferme 
les espèces dont le bec est court et assez semblable à celui des 
Manakins, dont les doigts sont divisés comme ceux des Tangaras, 
et dont les pates sont aussi longues que la queue. Exemples : 
POrganiste (T. musica), le Tene (T: violacea), le Tangara 
chlorotique (T. chlorotica), et le Nègre (T. cayennensis) : ces 


oiseaux doivent former un genre particulier. 


*** Les Tangaras de la troisième section, ou Ramphoceles, 


sont les Tangaras bec-d'argent et scarlatte. [ls ont les pates plus 


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Nous ne prétendons pas indiquer ici le nombre des espèces, ni fixer l’ordre dans lequel elles doivent 


être rangées : nous terminerons cet ouvrage par une table dont l’objet principal sera de marquer la place 
que chacune doit occuper. 


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6 HISTOIRE NATURELLE 


courtes que la queue et conformées comme celles des Tangaras 
proprement dits; leur caractere essentiel est d’avoir la mandibule 
inférieure tres prolongée sous les yeux et renflée de chaque cóté : 


ils doivent aussi former un genre nouveau. 


**** La quatrieme section comprend les Tangaras Colluriens, 
ou ceux dont le bec ne diffère de celui des Pie - grieches qu'en 
ce qu'il est plus conique, plus gros à sa base et moins crochu à 
l'extrémité. Ce sont les Tangaras du Canada (T. rubra), le grand 
Tangara (T. magna), le Tangara du Mississipi ( T. mussissi- 
pensis), Poiseau silencieux (T. silens Lath.), etc. Ces oiseaux, à 
la rigueur, doivent être éloignés du genre des Tangaras. Le 
Camail (T. atra), le Mordoré (T. atricapilla), et le Verderoux 


(T. guyanensis), se rapportent, encore plus que ces premières 


espèces citées, au genre des Pie-grièches. 


***** Erin la cinquième section renferme deux espèces 
seulement, qui, par la forme de leur bec et la disposition de leurs 
couleurs, se rapprochent beaucoup du genre des Loriots. Ge sont 
le Tangara noir (T. nigerrima), et la Houpette (T. cristata). 

Après avoir ainsi déterminé la marche de notre travail sur les 
oiseaux que nous comprendrons, d'après Gmelin, sous le nom 
générique de Tangaras, nous allons rapporter ce que nous con- 


noissons sur les habitudes de ces oiseaux. 


Quoique les Tangaras habitent l'Amérique depuis le Brésil 


jusqu’au Canada, il est à remarquer qu'ils sont beaucoup plus 
nombreux en espèces et plus variés en couleurs dans les contrées 
méridionales que dans les septentrionales. 


Les Tangaras proprement dits, ou ceux de la première section, 


DES TANGARAS. - 


ressemblent beaucoup aux Moineaux, autant par leurs habitudes 
naturelles que par leurs formes extérieures. Quoiqu’ils n’eta- 
blissent jamais leurs nids dans les habitations des hommes, ils 
ne s'en éloignent pas beaucoup. Les lieux secs et découverts leur 
plaisent plus que les endroits ombragés et humides; ils fuient 
les pays marécageux. Les Tangaras des deux dernières sections 
ne se réunissent pas en troupes comme ceux des trois premicres; 
ils vivent solitaires et par couples. 

Les vrais Tangaras, et les Tangaras Euphones, sont essentielle- 
ment granivores; cependant plusieurs d’entre eux mangent aussi 
des insectes. La plupart se nourrissent indifféremment de plu- 
sieurs sortes de graines; quelques uns, tels que le Septicolor et 
le Rouverdin, qui ne recherchent que les baies d’un petit nombre 
de plantes, sont, à ce que lon dit, obligés de changer de pays, 
selon la saison de maturité de ces baies. Le Passe-vert, le Téité, 
le Tangara chlorotique, le Nègre et POrganiste, font quelquefois 
beaucoup de tort aux champs de riz. Le Tangara du Mississipi, 
quoiqu’assez voisin des Pie-griéches, fait, au rapport du voya- 
geur Dupratz, des provisions de graines pour Phiver. Enfin le 
Bec-d’argent ne se contente pas de petits fruits et de semences, 
il attaque aussi les fruits pulpeux des Goyaviers et des Bananiers. 

Les Tangaras proprement dits, quoique monogames, sont 
tres sociables entre eux; ils se réunissent par familles sur un 
méme arbre pour y faire leur nid. Ce nid est composé d’herbes 
seches et de feuilles; la femelle seule le construit. Elle fait chaque 
année plusieurs pontes, composées de deux ou trois œufs alon- 
gés, blancs et plus ou moins tachetés vers les bouts. 

Le vol des Tangaras est comme celui des Moineaux, très court 


et peu eleve. Dans le plus grand nombre des especes de ce 


8 HISTOIRE NATURELLE DES TANGARAS. 


genre, la voix est peu agréable; cependant les Tangaras Euphones 
se font remarquer par Pétendue et la variété de leur chant. 

Ces oiseaux sont peu rusés el assez faciles a prendre. Tout 
semble indiquer qu'il seroit trés aisé de les élever dans nos 
volieres, dont ils feroient le plus bel ornement par la beauté de 


leurs couleurs. M. Mauduyt a donné, dans l'Encyclopédie, la 


methode la plus convenable pour les acclimater en France. 


Avant d’entrer dans le detail des espèces, nous devons dire 
que nous nous contenterons de décrire celles que nous aurons 
vues, et celles dont nous pourrons donner des figures. Nous 
chercherons à discuter et à éclaircir, s’il est possible, la syno- 
| nymie des auteurs à leur égard; et si nous sommes assez heureux 


pour parvenir à ce but, nous aurons rempli la tâche que tout 


naturaliste zélé doit se proposer. 


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TANGARA SEPTICOLOR 


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Tanagra Talao. GMEL. 


TANGARA noir, tête verte, bas du dos d'une couleur de feu très éclatante, croupion jaune-orangé, 
ventre vert de béril, poitrine violette (mäle); — bas du dos et croupion en dessus d’un jaune- 
orangé (femelle et jeune mâle. ) 


Tanacra nigra, capite viridi, dorso inferiori flammeo , uropygio flavo-aurantiaco , abdomine 
beryllino, pectore violaceo (mas); — dorso inferiori et uropygio flavo -aurantiis (fcemina 
et mas junior. ) 


Tanagra prima Brasiliensibus, Mancer. Hist. nat. bras. p- 214. 

—JONSTON, Av. p. 47. 

—Wiırrusc, Ornith. p. 177. 

Tangara, Briss. Ornith, t. 3, p. 3, pl. 1, fig. j. 

Tit mouse of paradise, Edw. Grean. p. 289, pl. 549. 

Le Septicolor, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 278, pl. enlum. n.º 7, fig. j; et 127, fig. ij. 
Paradise tanager, Larn, Syn. ij, 1, p. 236, n.º 32; Syst. ornith. genr. 57, sp. 50. 

Tanagra talao, Gm. Syst. nat. éd. 13, L 1, p. 895, sp. 11. 


Lx nom de Septicolor a été donné à cet oiseau parcequ'en effet son plumage 
est varié de sept couleurs; mais six de ces couleurs seulement sont bien dis- 
tinctes. Les nombreux individus que renferment les collections des naturalistes 
ont la tête recouverte de petites plumes écailleuses d'un vert-jaune; le dos, le 
derrière du cou, les pennes des ailes et de la queue, sont d’un beau noir, le 
bas du dos d’une couleur de feu très éclatante, le croupion d’un jaune-orangé 
en dessus, la poitrine d’un bleu-violet, le ventre et les petites couvertures 
supérieures des ailes d’un beau vert-d’eau ou de couleur d’aigue-marine, 
le dessous des pennes de la queue d’un gris foncé ou d’un noir moins beau 
que le dessus. 

Selon Buffon, cette description convient au mäle seulement; les jeunes 
n'ont pas la belle couleur de feu que Pon remarque sur le bas du dos des 
adultes; et les femelles, qui n’acquiérent jamais cette teinte , ont aussi les 


couleurs moins vives et moins tranchées que les males. 


Nous donnerons la figure du Septicolor mile. 


Les Septicolors se réunissent en troupes comme les Moineaux; mais ils ne 


restent pas comme eux toujours dans le m&me canton. A certaines époques 
de l'année, on les voit arriver de l'intérieur des terres à la Guiane et aux 
environs de l'île de Cayenne. On prétend que, selon les saisons, ils changent 


de pays, afin de trouver en maturité les graines dont ils font leur nourriture 


principale. Leur cri est bref et aigu. 


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TANGARA VARIE 


Motacilla velia. GMEL. 


TANGARA noir, dessus de la tete noir, joues vertes, poitrine violette, pennes hypocondriaques 
d'un vert de béril, bas du dos et du croupion jaunátres, partie inférieure du ventre fauve. 


TANAGRA nigra, vertice nigro , genis viridibus , pectore cærulescente -violaceo , hypocondriis 
beryllinis , dorso inferiore et uropygio superiore flayescentibus , ventre fulvo. 


Red belly’ d blue-bird, Enw. Hist. of. birds, p. 22. 

Luscinia ex cæruleo et rubro varia, Kirin, Av. p. 75, n.° 15. 

Sylvia Surinamensis cærulea, Briss. Ornith. t. 5, p. 536. 

Motacilla velia, Linn. Syst. nat. édit. 12, p. 356, n.º 73. 

— Gmer. Syst. nat. éd. 15, p. 991 , sp. 41. 

Pupit varié, Burr. Hist. nat. des oiseaux, édit. orig. t. 5, p. 541. 

Pitpit bleu de Surinam, Burr. pl. enlum. n.º 669, fig. 11). 

Sylvia velia, Larn, Syst. ornith. genr. 45, sp. 146; Syn. ij, p. 504, n.º 141. 


Cesr a tort que Buffon a rapproché cet oiseau des Pitpits, qui sont de 
véritables Figuiers. Son bec est exactement conforme à celui des Tangaras 
proprement dits, tels que le Septicolor, le Rouverdin, le Tricolor, etc., 
c'est-à-dire qu'il est médiocrement renflé, triangulaire à sa base et légèrement 
arqué et échancré à Pextrémité. Il n’est pas allongé, grêle et en forme d’alene 
comme celui des espèces qui composent le genre des Sylvains ou Motacilles, 
dans lequel les naturalistes qui nous ont précédés ont cru devoir placer 
l'oiseau dont nous faisons ici l’histoire. 

Nous avons eu occasion d'examiner trois individus de cette espèce, dont 
deux appartiennent à M. Dufresne, et le troisième à la collection nationale. 
Ces trois individus ne présentent entre eux aucune différence bien sensible; 
et nous ne saurions dire exactement à quel sexe ils appartiennent. 

Celui qui nous a paru le mieux conservé, et d’après lequel nous redigeons 
notre description, est à peu près de la taille du Septicolor. Le dessus de sa 
tête, le derrière de son cou, la partie supérieure de sa queue et les grandes 


pennes de ses ailes sont d’un noir foncé; le bas du dos est couvert de plumes 


de couleur jaunätre, presque changeante, et passant au vert, au roussätre et 


au bleu pres de la queue; les joues et le dessous du cou sont verts; le front 
est d’un vert d’aigue-marine, le toupet d’un bleu-noirätre, la gorge noire, la 
poitrine d'un bleu-violet; les pennes hypocondriaques sont d’un vert d’aigue- 
marine; le milieu du ventre et le dessous du croupion sont fauves. 

Les petites couvertures des ailes sont, comme dans le Septicolor, d’un bleu- 
verdätre; les couvertures inferieures sont blanches, et les grandes pennes 
sont bordées de vert à Pextérieur; les plumes des joues sont écailleuses, mais 
beaucoup moins que celles qui recouvrent la téte du Septicolor. 

La mandibule supérieure est d’un brun plus foncé que Pinférieure; les 
pieds sont d'un brun-cendré. 

Liindividu que nous figurons appartient à M. Dufresne. 


Le Tangara varié se trouve ă Cayenne et ă Surinam. Ses habitudes ne nous 
sont pas connues. 


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TANGARA TRICOLOR 


T anagra tricolor. GMEL. 


TANGARA à tête verte, derrière de la tête et côtés du cou d'un vert-doré, plumes du tour du bee 
et tache sur la gorge noires, poitrine d'un vert de béril, dessous du ventre d'un vert-jaunâtre, bas 
du dos, dessus du croupion, d’un jaune-orangé, petites couvertures des ailes d’un bleu-violet 
(mâle); — T. à tête et gorge d'un vert-bleuâtre, dessus du cou et joues d'un orangé-rougeâtre, 
plumes du tour du bee noires, poitrine et ventre d’un vert-jaunätre (femelle. ) 


Tanacra viridi-splendens , capite viride, cervice collique lateribus viridi-aureis, gula macula 
magna et capistro nigris , pectore beryllino, dorso infimo et uropygio superiore luteo- 
aurantiacıs, ventre viridi-flavescente , tectricibus alarum violaceo-cceruleis ( mas); — T. 
viridiflavescens , capite superiore et gutture viridi-ceruleis , genis et collo superiore rubro- 
aurantiacis , capistro nigro ( {cemina. ) 


Tricolor, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 276. 

Tangara varié à téte bleue de Cayenne, pl. enlum. n.° 55, fig. 1]. 

Tangara varié à tete verte de Cayenne, pl. enlum. n.° 55, fig. j. 

Tanagra Cayennensis, Brıss. Ornith. append. p. 59, t. 4, fig. j, et p. 62,t. 4, fig. ij. 
Tanagra tricolor, Linn. Syst. nat. édit. Gm. t. 1, p- 891, sp. 29. 

— Laruam, Syst. ornith. genr. 57, sp. 29. 


Burrows regarde son Tangara varté 0 tete bleue et son Tangara varié à tele 


verte comme ne faisant qu’une simple variete de la méme espece, et peut- 
être ne différant que par le sexe. 

Nous avons trouvé dans la collection du Muséum d'Histoire naturelle les 
deux individus qui ont servi ă la description de Buffon, et nous nous sommes 
assurés qu'ils se ressemblent parfaitement par la taille, les proportions des 
pates, des ailes et de la queue, ainsi que par la disposition générale des cou- 
leurs. 

Tous deux sont adultes et hors de l'état de mue, car leurs plumes, entière- 
ment développées, sont ornées de couleurs bien déterminées. 

_ Nous avons aussi remarqué que ces couleurs, quoique presque également 
vives dans lun et dans l'autre, le sont cependant un peu plus dans le Tangara 


a tete verte que dans le Tangara a tete bleue; ce qui fait que ces oiseaux 


sont entre eux, sous ce rapport, comme POrganiste male est à POrganiste 


femelle. 

Si, d’apres Viellot, nous regardons ces deux oiseaux comme ne différant 
que de sexe (et cette opinion, quoique hasardée, est celle qui présente 
le plus de probabilité), le Tangara à téte verte sera le mâle, et celui à tete 
bleue, la femelle. 

Le premier a la tête d’un vert assez brillant et sans mélange de jaune; les 
côtés et le derrière du cou d'un vert-jaunátre - doré (sans reflets métalliques ); 
une tache noire sur la gorge; le ventre et la poitrine d’un vert de béril; 
le croupion, en dessous, et le bas du ventre d’un vert-jaunätre ou vert-pré; 
la partie postérieure du dos et le croupion, en dessus, d’un jaune - orangé; 
les grandes pennes des ailes et de la queue noires et bordées de vert; les petites 
couvertures supérieures des ailes d’un très beau bleu-violet; le dessous des 
pennes de la queue d’un gris-bleu, et le dessous de celles des ailes d’un gris- 
cendré. | 

L’autre a le dessus de la tete d’un vert-bleuätre; les cötes et le derriere du 
cou d’un orangé-rougeátre; le dos d’un gris-verdätre; la gorge d’un bleu un 
peu different de celui de la tête; la poitrine et le ventre d'un vert de beril; les 
grandes pennes de la queue et des ailes noires dans leur plus grande partie , 
et bordees de vert-jaunätre; les plumes des couvertures superieures des 
ailes également noires et bordées de vert; le dessous des ailes gris, et la partie 
inferieure de la queue d’un gris-bleuätre. 

Le bec et les pates sont noirätres. 

Ces oiseaux, qui appartiennent à la division des Tangaras proprement dits, 


se trouvent à Cayenne, mais très rarement; ils sont plus communs au Brésil. 


On ne sait rien sur leurs habitudes naturelles. 


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de l'Imprimerie de Millevoy. 


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TANGARA DIABLE-ENRHUMÉ. 


Tanagra Mexicana. GMEL. 


TANGARA noir brillant en dessus, jaunätre en dessous, front, joues, gorge, poitrine et croupion 
en dessus d'un bleu-violet, côtés du corps bleus tächetes de noir. 


Tanacra supra splendide nigra, subtus albo-flavicans, fronte , genis, gula , pectore et uropygio 
violaceo-cæruleis , lateribus nigris ceruleo-maculatis. 


Tanagra Cayennensis coerulea , Briss. Ornith. t. 20,073 fig. iij. 
Teoanthotolt, FennAnvez, Hist. nov. Hisp. cap. 198, p. 52. 

— Hernanpez, Mexic. 52. 

— Ray, Avium, p. 170. 

Tangara tachete de Cayenne, Burr. pl. enlum. n.° 290, fig. ij. | 


Tangara Diable-enrhume, Burr. Hist. nat. des Oiseaux, t. 4, p. 270, (édit. originale.) 
— Ejusd. édit. Sonninr, t. 48, p- 314. 
Black and blue Titmouse, Epw. Glean, pl. 350. 


Black and blue Tanager, Laru. Syn. av. 11, 1, p. 230, n.° 24; Syst. ornith. genr. 37, sp. 25. 
Tanagra Mexicana, Guru. Syst. nat. edit. 15,t. 1, pars 2, p. 893, sp. 10. 
Tangara Diable-enrhume, VIELLOT, nouv. Dict. d’Hist. nat. t. 21, p. 588. 


Cr oiseau se rapproche des Tangaras de la première division, ou Tangaras 


proprement dits, par les formes de son bec et de ses pates, par ses diverses 
proportions et par ses brillantes couleurs. 


H est de la taille du Septicolor; le derrière de sa tête, le dessus de son cou, 
et la partie antérieure de son dos, sont d’un beau noir foncé. Les grandes 
pennes des ailes sont d’un noir-brun et bordées, du côté extérieur, d’une 


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couleur mélangée de vert et de bleu. Les grandes pennes de la queue sont 
aussi d’un noir-brun, mais elles sont bordées de bleu-violet; les petites 
couvertures des ailes sont d'une belle couleur de béril. Le front, le tour 
des yeux, les joues, le dessous du cou, la gorge, la poitrine, le bas du dos 
et le croupion en dessus, sont bleu - violets, sans aucun mélange de noir. 
Le ventre, le bas-ventre et les petites couvertures inferieures de la queue, 
sont d’un jaune sale très clair. Les côtés du ventre et la partie extérieure des 
cuisses sont couverts de plumes noires terminées de bleu -violet. Quelques 
unes des plumes jaunâtres du ventre sont tachées de noir à l'extrémité. Le 
bec et les pates sont noirs. 


Cet oiseau se trouve à Cayenne, où il a recu des créoles le nom de Diable- 
enrhumé. Il est assez commun dans les collections, et ne paroît pas sujet à 
varier dans ses couleurs; car tous les individus que nous avons eus sous les 
yeux étoient parfaitement semblables entre eux, et se rapportoient en tous 
points à la description que nous venons de donner. 


Cependant quelques auteurs ont cru distinguer plusieurs variétés dans 
cette espèce. Ainsi Latham et Gmelin ont rapporté à l'histoire du Tanagra 
Mexicana la notice que Seba a donnee sur son Passer Americanus (Mus. 1, 
p- 104, pl. 67, n.º 5.) Buffon regarde ce même oiseau comme un véritable 
Tangara; mais il en fait, sous le nom de Tangara bleu, une espèce distincte 
de celle du Diable-enrhumé. Cependant nous devons convenir que cet 
illustre naturaliste se decide un peu legerement, puisque Seba n'a donne 
aucune description particulière du bec de son Passer Americanus qui 
puisse faire apercevoir quelque analogie entre ce bec et celui des Tangaras 
proprement dits, et qu'il n’y a d’ailleurs aucune raison suffisante pour 
ranger cet oiseau plutôt dans le genre des Moineaux que dans celui des 
Tangaras. 


Quoi qu'il en soit, le Passer Americanus de Seba est de la Barbade, et le 
Diable-enrhume est de Cayenne : cependant ils paroissent se trouver tous les 
deux dans ce dernier pays. Ces deux oiseaux ne diffèrent pas par la taille, et 
ne présentent que des variétés si légères dans les couleurs du plumage, que 
si Pon admet, comme le font Buffon et Brisson, qu’ils soient du même genre, 
on peut aussi admettre qu’ils appartiennent à la même espèce, et qu'ils ne 
sont que de simples variétés d'âge ou de sexe : c'est ce dont on pourra 


s'assurer, en comparant la description que nous venons de donner du Diable- 
enrhumé à celle que Buffon donne de son Tangara bleu. « Cet oiseau a, 
dit-il, la tête, la gorge et le dessous du cou d’une belle couleur bleue; le 
derrière de la tête, le dessous du cou, le dos, les ailes et la queue noirs; les 
couvertures supérieures des ailes noires et bordées de bleu; la poitrine et 
le ventre d'un beau blanc :; on voit en effet que la couleur du dessous du 
corps est la seule différence notable. 


C'est avec une présomption mieux fondée que Brisson a pensé que le 
Teoanthotolt de Fernandez étoit de Pespéce du Diable-enrhumé; mais, ainsi 
que Pobserve Buffon, Fernandez ayant dit seulement que cet oiseau est de 
la grandeur d’un Moineau, qu'il a le bec court, le dessus du corps bleu, et 
le dessous d’un blanc-jaunâtre avec les ailes noires, il n’est guère possible, 
d’après une description aussi incomplète, de décider si le Teoanthotolt est le 
même oiseau que le Diable-enrhume. 


Cependant on voit que cet oiseau a une ressemblance de plus que le Tan- 
gara bleu de Buffon, ou Passer americanus de Seba, avec le T angara Diable- 


enrhumé, dans la couleur des parties inférieures du corps. 


Le Teoanthotolt se trouve au Mexique, dans les montagnes de Tetzocan. 
Son chant n’est pas agréable; sa chair n’est pas bonne à manger. 


Parmi les figures du Tangara Diable-enrhumé que Pon a publiées jusqu’à 
ce jour, on doit remarquer celle d’Edwards, qui est très fidèle sous le double 
rapport du dessin et du coloris. La planche enluminée de Buffon, quoique 
assez bien faite pour qu'on puisse reconnoitre l'oiseau au premier coup 
d'œil, offre cependant plusieurs inexactitudes dans la. disposition des cou- 
leurs. On sauroit avoir beaucoup de confiance dans la figure du Tangara 


` Buffon, Tangara bleu des Barbades , Hist. nat. des oiseaux, tom. 4, pag. 282, pl. enlum. n.º 155, fig. j. 

— Édition de Sonnini , 1.48, p. 334. 

— Tangara Barbadensis cærulæa de Brisson , Ornith. tom. 5, pag. 8, n.º 3. Ce Tangara des Barbades 
n'est en effet que le Passer Americanus de Seba, ainsi qu'on peut s’en assurer par la comparaison des des- 
criptions. Cependant M. Brisson paroit avoir amplifié arbitrairement la description de Seba, puisqu'il n’a 
pas vu l'oiseau qui en est le sujet, et qu'il ne cite pas les personnes qui peuvent lui avoir donné connois- 
sance des caractères qu'il ajoute. Nous allons rapporter la description de M. Brisson, en faisant remarquer 
les parties qui ne sont pas communes à celle du Passer Americanus de Seba. — Tanagra supernè nigra 


inferne alba capite et collo inferiore et pectore ceruleis, tectricibus cauda superioribus saturata viridibus; | 


remigibus retricibusque splendide nigris oris exterioribus dilute purpureis. 


bleu (pl. enlum. 155, fig. j), parcequ’elle paroît faite avec beaucoup de negli- 
gence. 


Le Tangara Diable-enrhumé est assez commun dans les collections d’His- 
toire naturelle. Le Tangara bleu de Buffon y est au contraire fort rare, et 


nous n’avons pu encore en rencontrer un seul individu. 


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TANGARA ROUVERDIN.: 


Tanagra gyrola. Guru. 


TANGARA vert à tête rousse, poitrine bleue, et base de l'aile marquée d’une tache jaune (mäle); 
— T. tout vert, tête d'un vert brun (femelle. ) 


TANAGRA viridis, capite rufo, pectore ceruleo, alis supra macula alba notatis (mas ); 
— T. viridis , capite viridi- fuscescente (fcemina. ) 


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MALE. 


Tangara Peruviana viridis, Brıss. Ornith. 5, p. 25, n.* 13, pl. 4, fig. ). 
Fringilla gyrola, Linn. Syst. nat. ed. 10, p. 181, n.º 12. 

Fringilla viridis capite spadiceo , KorrRENTER, nov. com. petrop. 11, p. 432, n.º 4, pl. 15, fig. ıv. 
Rouverdin, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 286. 

— Edit. de Sonnrnr, t. 48, p. 542 (note. ) 

Tangara du Perou, Burr. pl. enlum. n.° 153, fig. ij. 

Red- headed greenfinch, Enw. Av. pl. 23. 

Red-headed Tanager, Laru. Syn. 2, 1, p. 235, n.0 27. 

— Larn. Syst. ornith. genr. 57, sp. 26. 

Fringilla pectore ceruleo, Kirin, Av. p. 98, n.° 12. 

Tanagra gyrola, Linn. Syst. nat. edit. 12, t. 1, p. 315. 
— Gmer. Syst. nat. edit. 13, t 1, pars 2, p. 891, sp. 7. 


FEMELLE. 


Tangara tacheté de Cayenne, pl. enlum. n.º 301, fig. j. 


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Syacou femelle, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 288. 
Tanagra Sayaca, Gart, Syst. nat. edit. 15, t. 1, pars 2, p. 897, sp. 20. 


Le Tangara Rouverdin est à peu pres de la taille du Septicolor, auquel il 
ressemble d’ailleurs beaucoup. Par ses couleurs, il se rapproche assez des 
Tangaras Passe-vert, Péruvien et Syacou. Tout le dessus de son corps, son 
ventre, et la partie extérieure des grandes pennes de ses ailes et de sa queue, 


* C’est par erreur que les planches qui accompagnent ce texte ont pour titre Tangara Rouverdun; il faut 
lire Tangara Rouverdin. E 


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sont d'un beau vert: le dessus de sa tête est d’un roux brillant; et cette cou- 
leur, qui renferme les yeux, ne descend pas plus bas que Pocciput, et passe 
a peine sous le gosier; on voit quelques plumes noires pres de louverture 
des narines, et quelques autres plumes un peu moins noires entre Poil et la 
base du bec; le roux du dessus de la téte est bordé en arriére par une ligne 


trés étroite d'un jaune fauve, et qui forme une espéce de demi - collier. 


Sur la poitrine, la couleur verte du corps prend une teinte bleue assez 
éclatante. On remarque sur la base de chaque aile une tache d'un jaune 


assez pur. Les plis des jarretiéres sont un peu rousseátres. La partie interne 


des grandes pennes des ailes et de la queue est d’un gris-brun; le bec, les 
pates et les ongles sont bruns. 


Dans quelques individus, et notamment dans celui décrit par Edwards, 
la petite bande d’un jaune fauve qui borde en arrière la couleur rousse de 
la tête manque tout-à-fait. Buffon n'a pas tenu compte de cette petite bande, 
qui à la vérité est très peu apparente. | 


Nous avons trouvé dans les galeries du Muséum d'Histoire naturelle, un 
oiseau qui nous paroit être celui décrit par Buffon comme étant le mâle du 


Tangara Syacou, et dont ce naturaliste a donné une figure sous la dénomi- 


nation de Tangara tacheté de Cayenne (pl. enluminée, n.º Sor, fig. 1). Get 


oiseau ne ressemble pas, autant que le dit Buffon, au Tangara Syacou, et 
tout nous porte à croire qu'il appartient plutôt à l'espèce du Tangara Rou- 


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verdin. 


En effet, il est d'un beau vert comme le Tangara Syacou; mais, quoiqu'il 
porte l'épithète de tacheté, il est d’une couleur uniforme; ce qui se rapporte 
beaucoup plus au Rouverdin qu’au Syacou, dont le caractère spécifique le 
plus tranché est de présenter des taches noires disposées à recouvrement. 
De plus, il a la même taille et les mêmes formes que le Rouverdin; la couleur 
verte de son plumage est à peu de chose près du même ton que celle du 
Rouverdin ; mais Pon ne retrouve ni la tache jaune de la base des ailes, ni la 
teinte bleue que lon voit sur la poitrine: du Rouverdin; la tête ne présente 
pas non plus la belle couleur roux-marron qu'on observe sur celle de cet 
oiseau. Mais à la même place, et ce caractère est le plus important, on 
remarque que la couleur verte est moins pure et prend un teinte brune; et, 
en regardant avec attention, on voit sur le front, près de la base du bec, 
plusieurs petites plumes rousses. Cette disposition semblable des couleurs 
dans les deux oiseaux donne une présomption assez bien fondée pour croire 


que ces deux oiseaux, tous deux adultes, appartiennent à la même espèce, 
et qu'ils ne diffèrent que par le sexe. Nous regarderons donc le plus brillant 
en couleur comme le mâle, et celui dont le plumage a moins d’éclat comme 
la femelle. Nous ne tenons cependant pas absolument à notre öpinion, ces 
oiseaux nous étant trop peu connus pour que nous puissions rien affirmer 


sur les différences qui existent entre leur sexe. 


L'espèce du Tangara Rouverdin est confinée, comme toutes celles de la 
division des Tangaras proprement dits, dans PAmérique meridionale , et 
principalement à Cayenne, à Surinam et au Brésil. Ces oiseaux se réunissent 
en troupes el paroissent voyager, car on ne les voit pas constamment toute 
l’année dans la même contrée; ils se tiennent éloignés des endroits habités, 
et semblent préférer les grandes forêts aux lieux découverts M. de Sonnini, 
qui a communiqué à Buffon un grand nombre d'observations sur les ani- 
maux de la Guiane et de Cayenne, et particulièrement sur les oiseaux du 
genre des Tangaras, a remarqué que « les Rouverdins arrivent dans les forêts 
de la Guiane deux ou trois fois par an, pour manger le fruit d'un grand arbre 
sur lequel ils se perchent en troupes, et qu'ils sen retournent ensuite des que 


cette nourriture vient à leur manquer. » 


Ces oiseaux, peu communs dans leur pays natal, sont aussi très rares dans 
les collections. Les deux seuls individus que nous ayons vus et décrits appar- 
tennent au Muséum national d'Histoire naturelle. 


Toutes les figures du Rouverdin que Pon a publices jusqu’à ce jour sont peu 
exactes, et ne donnent qu'une idée imparfaite de ce joli Tangara. La meilleure 


de toutes cependant est celle d’ Edwards. 


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TANGARA SYACOU. 


I: anagra punctata. GMEL. 


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TANGARA vert, à taches noires, d'un blanc-jaunâtre aussi tacheté de noir en dessous (male ); 
— ventre blanc a taches écartées (jeune age. ) 


Taxnacra nigro-punctata , supra viridis , subtus flavescente-albida (mas); — ventre albo, 
maculis nigris remotis (junior. ) 


Tanagra viridis Indica punctata, Briss. Ornith. t. 3, p. 19, n.º 11, pl. 4, fig. ij. 
Syacou, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 288. 

Tangara tacheté des Indes, pl. enlum. n.º 133, fig. j. 

Spotted green Titmouse, Enw. Glean, pl. 262. 

Spotted Tanager, Larus. Syn. L 2,1, p. 228, n.° 20. 

Tanagra punctata, Gmez. Syst. nat. édit. 13, t. 1, pars. j, p. 897, sp. 21. 


Lr Syacou est de la taille du Septicolor : toutes les plumes dont il est couvert 
sont noires dans leur milieu et entourées d’une petite bordure de différente 
couleur, ce qui donne à son plumage un aspect particulier, et comme sil 
étoit forme d'ecailles à recouvrement, dont chacune seroit marquée d’une 
tache noire vers sa base. Sur le sommet de la tête, le bord de ces plumes 
écailleuses est d’un vert-bleuätre; sur le dos, d’un vert plus pur; sur la 
poitrine et le dessous du cou, d’un assez beau blanc; vers la base de Faile, 
d'un vert-jaunätre, etc. Les plumes des côtés du corps sont les seules qui ne 
présentent pas de taches noires, du moins à l'extérieur, car leur base est 
aussi de cette couleur; elles paroissent d'un vert-jaunätre uniforme. Le dessous 
du croupion est jaune; les pennes des ailes sont noires, et toutes, a Pexception 
de la premiere, sont exterieurement bordées de vert; celles de la queue le 
sont aussi, si Pon en excepte les deux supérieures qui sont d’un vert obscur 
uniforme. 

Le bec et les pieds sont bruns. 

Tels sont les individus adultes. M. Becqueur nous a prêté un oiseau de 
cette espèce qui nous paroît être un jeune, du moins si nous en jugeons 


par sa petite taille : il diffère principalement de l'adulte en ce que son ventre 


et sa poitrine sont d’un assez beau blanc, et que les taches noires y sont 
l beaucoup plus rares et plus écartées. 

Buffon pense, d’apres Sonnini, que Poiseau que nous venons de décrire 
dans deux âges différents n'est qu'une variété ou bien une simple différence 
de sexe de son Tangara tacheté de Caienne, qui est entièrement vert, et 
dont les parties supérieures du corps sont légèrement mêlées de bleuâtre. 
Nous ne pouvons adopter cette opinion, car nous avons eu entre les mains 
Pindividu, peut-être unique dans les collections, qui a servi à la description 
que Buffon a donnée de son Syacou mâle, et nous nous sommes assurés 
qu'il appartient à l'espèce du Rouverdun, dont il ne diffère qu'en ce que sa 
tete est d'un vert semblable à celui du corps: cependant on aperçoit autour 
du bec de petites plumes rousses qui semblent indiquer que cet oiseau est un 
jeune qui n’a pas encore subi sa dernière mue. _ | 

Quand au Sayacu de Marcgrave, de Willulghby, de Raj et d’Edwards, 
il nous paroit qu'il ne differe pas du Tangara Eveque. 

La planche enluminée 155, fig. j, donne une idee assez exacte du Syacou; 


sont bruns. 


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ER: mais elle représente les pieds et le bec de couleur jaunâtre, tandis qu’ils 
| | 
La figure d’Edwards est très defectueuse quant aux formes; du reste les 
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couleurs sont assez bien rendues. 


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TANGARA PASSE-VERT. 
Tanagra Cayana. GMEL. 


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TANGARA d'un jaune pále avec des reflets verts, dessus de la tête roux, joues noires, ventre gris 
mêlé de bleu pâle (male. ) 


Tanacra pallide-lutea , pileo rufo , genis nigris, ventre griseo ceruleo confuse mixto (mas. ) 


Acanthis amethistina leucocephalos, Serin sauteur, BARRERE, France équinoxiale, p. 121. 
Tangara Cayennensis viridis, Briss. Ornith. t. Dy P.21, n 13, MA 
Passe - vert (espèce de Friquet), Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 3.. 

Passe -vert (Tangara), Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, P. 494. 

— Edit. de Sonnint, t. 48, p. 319, et 47, p. 168. 

Moineau à tete rousse de Cayenne, Burr. pl. enlum. n° 291, fig. ij. 

Tangara à tete rousse de Cayenne, pl. enlum. 290, fig. j. 

Rufous-headed Tanager, Laru. Syn. av. 11, 1, p. 231, n.º 26; Syst. ornith. gen. 57, sp- 25. 
Tanagra Cayana, GmeL. Syst. nat. edit. 15, t. 1, pars. 2, p. 892, sp. 8. 


Tangara, Linn. collect. acad. t. 5, acad. de Suede, p. 59, pl. 111. 

Tanagra Cayana, var. B. Gmer. Syst. nat. edit. 15, t. 1, pars. 2, p. 892, sp. 8. 
Passe-vert à tete bleue, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 275. 
Rufous-headed Tanager, var. B. Laru. Syst. ornith. gen. 37, sp. 25, var. B. 


Cr oiseau, dont nous donnons la figure sous le nom de Passe-vert femelle, 
diffère assez du Tangara péruvien, avec lequel nous Pavions d’abord confondu, 
pour devoir être considéré comme appartenant à une espèce distincte de 
celle de cet oiseau. 

En effet, il est d’un tiers plus petit; sa queue est plus longue à proportion; 
son plumage n’est pas à beaucoup près aussi riche en couleurs, et les couleurs 
sont différentes, si ce n’est celle qui couvre la tête, qui est rousse dans les 
deux oiseaux; mais elle s'étend jusqu’à la base du cou dans le Tangara péru- 
vien, tandis qu’elle ne forme qu’une petite calotte sur le vertex du Tangara 
Passe-vert proprement dit. Pour compléter Pénumération des différences 
que Pon remarque entre ces oiseaux, il faut encore dire qu’ils habitent des 
pays différents, et que Pun des deux est aussi rare dans la collection que l’autre 


y est commun. 


Il ne faut donc avoir aucun égard aux titres placés au bas des deux planches 
que nous donnons sous les noms de Tangara passe-vert male et Tangara 
passe-vert femelle. La premiére de ces planches représente le Tangara 
peruvien, mais nous ne savons de quel sexe; la seconde, qui représente le 
Tangara passe-vert, paroit avoir pour sujet une femelle de cette espece : 
du moins le peu de vivacité des couleurs semble confirmer cette conjecture. 

Button a decrit deux fois le Passe- vert; la premiere, comme étant un Moi- 
neau voisin de Pespéce du Friquet; la seconde, comme étant un véritable 
Tangara. Il a été induit en erreur, ainsi qu'il le dit lui-même, par les noms 
qu'il avoit fait mettre au bas de ses planches enluminées. 

Par la forme et les proportions de son bec et de ses pates le Passe-vert 
appartient à la première division des Tangaras ou à celle des Tangaras pro- 
prement dits; sa taille est à peu près celle du Septicolor. Le dessus de son 
cou, son dos et son croupion sont d'un jaune-päle-dore, brillant comme de 
la soie crue, et qui laisse apercevoir quelques reflets verts. Ce sont ces reflets 
verts qui ont fait donner à cet oiseau, par Buffon, le nom de Passe-vert, qui 
n’est qu'une contraction de Passereau-vert. 

Le dessus de la tête est d'un roux-marron bien moins foncé que dans le 
Tangara péruvien. La partie des joues située au-dessous de l'œil est couverte 
de petites plumes noires comme dans le Tangara péruvien; les plumes scapu- 
laires, les petites couvertures des ailes et celles de la queue sont d’un vert 
assez prononcé. 

La couleur jaune-pále-dorée que Pon remarque sur le dos de cet oiseau se 
voit aussi en-dessous, mais elle est beaucoup moins niteuse : sous la gorge elle 
se change en un gris-bleu; sous le ventre elle forme un fond changeant en 
roux ou en gris-bleu, selon la position ou Pon se trouve relativement à l'oiseau. 
Les grandes pennes des ailes et de la queue sont obscures et bordées de vert- 
bleuätre ou de vert-d’eau; la queue en-dessous, le bec et les pates sont noi- 
râtres. 

Buffon dit que dans quelques individus de cette espèce le roux du som- 
met de la tête descend beaucoup plus bas sur le cou que dans d’autres: cette 
couleur s'étend d'une part sur la poitrine et le ventre, et de l’autre sur le 
cou et tout le dessus du corps, et le vert des plumes des ailes est changeant 
en bleu. Nous avons quelques raisons de croire que ce naturaliste célèbre a 
confondu Pespéce du Passe-vert avec celle du Tangara péruvien. 

Encore, selon Buffon, la femelle, dans l'espèce du Passe- vert, diffère du 
mâle en ce qu’elle a le dessus du corps vert et le dessous d’un jaune obscur 
avec quelques reflets verdätres. Il renvoie à ses planches enluminées pour 


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faire saisir les différences qu'il annonce; mais ces planches ne different pas 
sensiblement entre elles, et paroissent avoir été faites d'après des oiseaux 
très semblables entre eux, si même elles n’ont pas été faites d’après un seul 
individu. 

Tous les ornithologistes s'accordent à regarder comme une simple variété 
de Pespéce du Passe-vert le Tangara dont Linnée a donné la description 
suivante dans la collection académique : 

« Ce Tangara est gros comme une Lavandière. Sa tête est d’un bleu très 
vif; le devant de son cou, sa poitrine et son ventre sont d’un jaune-doré; son 
dos est d’un jaune-verdâtre, ses ailes et sa queue vertes sans mélange de 
jaune lorsqu'elles sont fermées, noires en dessus et en dessous lorsque les 
plumes se recouvrent. Les couvertures supérieures de la queue sont d’un 
vert jaunätre. Son bec est noir, pointu, un peu arrondi, et a cinq à six poils 
à sa base. » 

Nous pensons que cet oiseau appartient à une espèce différente de celle du 
Passe-vert, et nous sommes assez fondés à croire que ce n’est que la femelle 
de PEuphone organiste. 

Le Passe-vert habite les endroits découverts et les environs des habitations 
de Cayenne. Sa nourriture consiste en bananes goyaved et autres fruits. Il 
fait presque autant de tort aux rizières que nos Moineaux domestiques en 
font aux champs de blé. Ils vont par paire ou par ménage, et ne se rassemblent 
jamais en troupes. Leur voix est un cri bref et aigu. 

Les Créoles donnent à ces oiseaux le nom de Dauphinoıs. 


Les Passe -verts sont très communs dans les cabinets d'Histoire naturelle. 


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TANGARA PERUVIEN. 


Tanagra peruviana. Nos. 


TANGARA a tete et cou d'un roux-fauve en dessus, ă gorge, poitrine et cótés du corps d'un vert 
de béril, plumes interscapulaires noirätres, petites couvertures des ailes, bas du dos et croupion 
d'un jaune-päle avec des reflets verts et des reflets dorés. 


Tanacra pileo et collo superiore fulvo-rufescentibus , gula, pectore hypochondrüsque beryl- 
linis , dorso superiore nigricante, tectricibus alarum , dorso infimo et uropygio flavescentibus. 


Cr oiseau ressemble beaucoup au Tangara Passe-vert par les teintes de son 
plumage; mais il en diffère cependant en ce que sa taille est plus forte que 
celle de cet oiseau , que ses couleurs sont autrement disposées, et que sa queue 


est comparativement plus longue. 


Nous Pavons pris d’abord pour le male du Passe-vert, et nous avons fait 
graver ce nom sous la planche qui le représente; mais depuis peu, nous nous 
sommes assurés qu'il appartient réellement à une espèce distincte. * 


Ce Tangara a été rapporté du Pérou par Dombey. On ne le trouve pas à 
Cayenne, où l'espèce du Passe- vert est très commune. 


: Le tirage et les retouches de cette planche étant achevés lorsque nous nous sommes aperçus de cette 


légère erreur, nous n’avons pas cru devoir supprimer les épreuves tirées. Nous nous bornerons à avertir le 


relieur qu'il doit placer, avec Particle du Tangara péruvien, la planche intitulée, Tangara Passe-vert 


mále. 
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Cet oiseau a le dessus de la tête et du cou d’un roux-fauve; la gorge, la 
poitrine et les cótés du corps d’un vert de béril clair. Les plumes intersca- 
pulaires sont noirátres; les petites couvertures supérieures des ailes et le bas 
du dos sont d'un jaune -pâle avec des reflets verts dorés. Les grandes pennes 
des ailes et de la queue sont brunes et bordées à Pextérieur de bleu -verdátre 
avec des reflets dorés; les pates et le bec sont bruns. 


L’individu que nous avons décrit appartient à la collection nationale. 


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TANGARA ROUGE-CAP 


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TANGARA noir en dessus, blanc en dessous, téte d’un rouge brillant, gorge d’un pourpre 
noirátre (male); — brun en dessus, blanc en dessous, gorge d'un jaune fauve (jeune âge. ) 


Tanacra nigra, subtus alba, capite nitido rubro , jugulo obscure purpureo (mas); — fusca, 
subtus alba , jugulo flavescente (mas junior.) 


Cardinalis Americanus, Briss. Ornith. suppl. p. 67, pl. 4, fig. iv. 
Rouge-cap, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, pag. 267. 


Tangara brun d'Amérique, Burr. pl. enlum. n.º 155, fig. ij. 
Redheaden Tanager, Laruam, Syn. ij, 1, p. 228, n.º 21; Syst. ornith. genr. 37, sp. 20; 
Gm. Syst. nat. t. 1, pag. 894, sp. 15. (Tanagra gularis. ) 


Ce Tangara, par la disposition de ses couleurs, a quelques rapports avec le 
Cardinal dominicain; mais il en diffère par son bec qui est crochu et échan- 
cré à l'extrémité comme celui des autres Tangaras, tandis que le bec du 
Cardinal dominicain est conique et entier comme celui des Gros-becs, dans 
le genre desquels les naturalistes ont placé cet oiseau. 

Nous ne connoissons pas la femelle du Rouge-cap; mais nous tenons de 
M. Viellot que ses couleurs, peu différentes de celles des måles, sont seule- 
ment beaucoup moins vives. Le jeune àge nous a été prêté par M. Becqueur. 
Il diffère du måle adulte en ce que la tache de sa gorge, au lieu d’être d’un 
pourpre obscur, est d’un jaune fauve, et que le dessus de son corps et de 
sa tête sont d’un brun noirâtre. 

La collection du Muséum nous a offert deux måles de l'espèce du Rouge- 
cap : Pun, tué après la mue, est en très bel état et se rapporte parfaitement 
aux descriptions que les ornithologistes ont données du Rouge-cap; il est 
de la taille du Pinson : son dos est d’un noir foncé, avec de légers reflets 
verdâtres; son ventre, les côtés de son cou et les couvertures inférieures des 
ailes, sont d'un beau blanc : la tête est couverte de plumes courtes, d’un 
rouge ponceau très brillant. 

On voit sous la gorge une tache alongée et étroite, d’un rouge obscur, 


composée de plumes d'un brun-rouge à la base et noires à l'extrémité. Les 
pennes des ailes sont d’un noir un peu fuligineux, sans reflets : la queue, 
légèrement étagée, d'un noir plus décidé, est aussi d’un aspect terne. 

l’autre individu de la collection a été tué dans le temps de la mue : 
c'est aussi un mále. Les plumes rouges de sa tête sont entremélées d’autres 
plumes d’un gris-fauve. La tache de la gorge est presque entièrement 
brune et n'offre que de légères apparences de pourpre; le dessus du dos 
est d'un noir-grisätre. 

Dans ces deux oiseaux, le bec est a peu pres conformé comme celui des 
Tangaras proprement dits, il est cependant un peu plus alongé; la mandibule 
supérieure est noire en entier, et linferieure est jaune á la base seulement. 
Les pieds sont aussi noirátres. 

Selon Sonnini et Viellot, quelques individus de cette espéce ont la 


couleur noirátre, melangee d’une teinte brunátre. Peut-étre ces auteurs 
entendent-ils parler du jeune Rouge-cap. 


Nous donnons la figure du mále adulte, celle du mále dans Pétat de mue, 
et celle du jeune áge, d’apres Pindividu que nous a prété M. Becqueur. 

On trouve le Rouge-cap à la Guiane, mais il n'y est pas commun. Ses 
habitudes sont encore inconnues. 


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TANGARA ÉVÉQUE. 


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TANGARA d'un bleu-cendré pale, ailes et queue bleues à l'extérieur, une tache d'un violet pale à 
la base de l'aile (mâle); — d'un gris foncé teint d’olivätre, pennes des ailes olivätres à la base, 
brunes à l'extrémité (femelle. ) 


Tanacra dilute cæruleo -cinerascens , alis caudaque extus cœruleis , macula humeral , 
violaceo-albicante (mas); griseo-olivacea , remigibus olivaceis apice fuscis ( fcemina. ) 


Sayacu, Marcer. Hist. nat. Bras. p. 193. 

— Wirrurcn. Ornith. p. 256. , 

— Ras. Ornith. pag. 89, sp. 3. 

— SALERN. Ornith. p. 273, n.º 3. 

Évéque, SALERN. Ornith. p. 277, pl. 19, fig. iij. 

Epw. Glean. pl. 551, fig. ij. 

Tangara Brasiliensis varia, Briss. Ornith. t. 3, p. 18, n.º 10. 

Episcopus avis, Briss. t. 3, p. 40,n.° 23; t. 1, fig. ij. 

Bluet, Burr. Hist. nat. des oiseaux, edit. orig. t. 4, p- 265, pl. 12; édit. Sonninr, t. 48, p. 505. 
Evéque, Burr. pl. enlum. n.º 178, fig. jet ij. 

Durra rz, Louisiane, t. 2, p. 140. 

Bishop Tanager, Laru. Syn. t. 2, 1, p. 226, n.° 18; et 227, n.° 19; Syst. ornith. genr. 37, sp. 17. 
Tanagra Episcopus, Guru. Syst. nat. edit. 13, t. 1, pars. j, p. 896, n.° 19. 

Sayaca, Gmer. ibid. 897, n.º 20. 

Gracula glauca, Sparm. mus. carlsc. fasc. 3, Tabul. 54. 


Le Tangara Évéque a sept pouces environ de longueur. Le mäle est d'un 
bleu-cendré trés pále, tirant un peu sur le yert d'eau, et la couleur bleue 
est plus déterminée sur le dos et sur les flancs que sur la tête et sur la poitrine. 
Les grandes pennes de ses ailes sont d'un gris-brun à l'intérieur, et d'un 
bleu-clair très vif sur le bord externe; les petites couvertures supérieures 
sont d’une couleur lilas fort claire; le dessous de Faile est gris-blanc à sa base et 
noirâtre vers l'extrémité. Les pennes de la queue sont brunes et bordées, du 
côté extérieur seulement, de bleu-verdâtre; cependant les deux supérieures 
sont uniformément de cette dernière couleur; le dessous de la queue est d'un 


vert-noirätre; le bec et les pates sont noirs. 


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La femelle est d'un gris foncé teint d’olivätre, principalement sur la tête 
et sur le croupion; ses ailes sont olivätres dans leur première moitié, et d’un 
brun-noirätre à l'extrémité, ces deux couleurs étant séparées par une ligne 
oblique bien tranchée. On aperçoit une légère teinte violette à la base de 
l'aile et sur les côtés du cou; la queue est d'un noir-brun; le dessous de Faile 
est blanc à la base et noiratre vers l'extrémité; le bec est un peu moins crochu 
que celui du mâle et de couleur noire, ainsi que les pates. 

L’Eveque se trouve au Brésil et principalement à Caienne; il va par paires, 
se nourrit de grains, se tient sur les lisières des forêts et non loin des plantations 
ou des endroits anciennement cultivés. Sa voix ressemble assez à celle de nos 
Moineaux. 

Cette espece et la suivante font le passage de la division des Tangaras, 
proprement dits, ă celle des Tangaras Colluriens. Leur bec est plus fort que 
celui des premiers, et plus foible que celui des derniers; ce qui fait qu'il est 
assez difficile de leur assigner, de préférence, une place dans Pune ou lautre 
de ces divisions; cependant Péclat de leur plumage nous determine à les 


laisser parmi les Tangaras proprement dits. 


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TANGARA ARCHEVÉQUE. 


Kéi anagra archiepiscopus. Nos. 


TANGARA à tête, gorge et poitrine violettes, bas ventre et croupion gris, dos olivätre, et petites 
couvertures supérieures des ailes d'un jaune doré ( mâle); — T. d'un gris-brun en dessus, d'un 
gris-cendré avec des reflets violets en dessous, avec une tache violette derrière l'œil (femelle. ) 


Tanacra capite, gula, pectoreque violaceis , ventre inferiore uropygioque griseis, dorso 
olivaceo, remigibus alarum minoribus superioribus Jlavo-aureis (mas); T. griseo-fusca, 
subtus cinerea dilute-violacea, macula oculari violacea (fcemina. ) 


Cr Tangara, rapporté du Pérou par Dombey, se rapproche beaucoup par 
ses formes, et par la disposition générale de ses couleurs, du Tangara eveque; 
mais ces oiseaux presentent cependant des differences assez marquées, pour 
que nous ayons cru devoir en former deux especes distinctes. 

Le nom d’Archeveque, que nous avons donné à l'espèce dont nous traitons 
dans cet article, indique les rapports de ressemblance quí existent entre cette 


espèce et celle du Tangara évêque, eten même temps une sorte de supériorité ` 


dans Péclat des couleurs de son plumage. 

Le Tangara archevêque n’a guère que sept pouces de longueur. Le mâle 
est un peu plus gros que la femelle. Sa tête, son cou et sa poitrine sont d’une 
couleur violette avec des reflets gris-ardoisés; le bas-ventre et le croupion sont 
gris; le dos est olivâtre; les grandes pennes des ailes et de la queue sont d’un 
brun-noir et bordées de vert-jaunätre; les petites couvertures supérieures 
des ailes sont d’un jaune-doré; en dessous, les pennes des ailes sont blanches, 
et leur extrémité seulement est noirâtre; le bec et les pates sont noirs. 

La femelle est d’un gris-brun, avec quelques reflets verts en dessus, et d’un 
gris-cendré, légèrement teint de violet en dessous; ses joues sont d’un violet 
assez pur; les pennes de ses ailes et de sa queue sont d’un brun-noir et bordées 


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a Pextérieur de vert-jaunátre, tirant un peu sur le vert-d’eau. Les petites 
couvertures supérieures de ses ailes sont d’un jaune moins vif que dans le 


mâle. Son bec et ses pates sont noirs. 


Les deux individus dont nous donnons les descriptions et les figures appar- 
tiennent au Muséum national d'Histoire Naturelle. 


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EUPHONE dun noir-violet très brillant en dessus, ventre, front et croupion d'un jaune-orangé, 
sommet de la tête el nuque bleus, joues d’un bleu-noirátre (male ); — d'un vert-olivätre en dessus, 
ventre d'un jaune-verdâtre, front jaune, sommet de la tête et nuque bleus, joues d’un vert-noirätre 


(femelle ). 


Evpnonra violaceo-nigra nitida, ventre, fronte uropygioque flavis , vertice nuchaque cæruleis, 


genis cceruleo-nigrescentibus (mas); — olivaceo-viridis , subtus flavo-virescens , fronte flavo, 
vertice nuchaque ceruleis , genis viridi-nigrescentibus (femina ). 


Organiste , Burr. Hist. nat. des oiseaux, édit. orig. t. 4, pag. 290; édit. de Sonninr, t. 48, pag. 546, 
pl. enlum. n.° 809, fig. j. 

Organiste, Nor, nouv. Dict. d’Hist. nat. t. 16, p. 552. 

Tuneful manakin, Larnam, Syn. ij, 2, p. 534, n.º 25. 

Parus musicus , Esusn. Syst. ornith. genr. 44, sp. 28. 

Pipra musica, Gart, Syst. nat. édit. 15, t. 1, p. 1004, sp. 26. 


DoOncanisrr a été placé, par Latham, parmi les Mésanges, et par Gmelin, 
parmi les Manakins; il diffère cependant de ces oiseaux par la conformation 
de ses pates et celle de son bec : ses deux doigts extérieurs ne sont pas réunis 
comme dans les Manakins; et son bec, raccourci et assez fort, ressemble plus 
a celui des Tangaras Euphones qu’à celui des Mésanges. 

Nous ne croyons pas devoir rapporter à cette espèce, ainsi que Pa fait Buffon, 
et d’après lui Gmelin, l'oiseau dont parle Le Page Dupratz dans son Histoire 
de la Louisiane, et auquel il donne le nom d’Evöque. 

Les deux individus figures par mademoiselle de Courcelles appartiennent 
à la collection du Muséum. Le mâle est un peu plus gros que la femelle; mais 
il n’en differe d’ailleurs que par les couleurs. 

Son dos, les couvertures superieures de ses ailes, et le dessus des pennes 
de sa queue, sont d’un noir-violet très brillant. Les grandes pennes des ailes 
et le dessous de celles de la queue sont d’un noir sans reflets; le ventre, le 


front et le croupion, sont d’un jaune-orangé; le dessus et le derrière de la 
tête sont d’un beau bleu clair. 


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Un petit bandeau noirâtre sépare le jaune du front de la couleur bleue 
du sommet de la tête; les joues et les côtés du cou sont garnis de plumes 
noires avec des reflets bleus : on voit sur les côtés de la gorge les traces d'un 
collier interrompu. 

La femelle a, comme le mále, le front jaune et le dessus de la tête d’un bleu 
clair; mais tout le reste du plumage est différent. Les joues, le dessus du dos, 
le croupion, le dessus des pennes de la queue et les couvertures supérieures 
des ailes, sont d’un vert-olive sans reflets; les grandes pennes des ailes sont 
noirátres; le ventre et la gorge sont d’un jaune-verdátre. Comme dans le mále, 
le bec et les pates sont noirs. | 

L’Organiste habite les Antilles. Il a été observé à Saint- Domingue par 
MM. de Noé, Fabre Deshayes et Viellot. Maugé Pa rapporté de Tile de 
Porto-Ricco. Sa voix est très étendueettrès variée;etce qui est fortremarquable, 
c'est qu’elle est susceptible de prendre successivement tous les tons de Poctave 
en montant du grave à Paigu. Cette particularité a fait donner à cet oiseau 
le nom qu'il porte, et même, dans quelques cantons de Saint-Domingue, 
celui de Musicien. 

L’Organiste est très défiant et très attentif à se mettre à Fabri des poursuites 
du chasseur. Lorsqu'il aperçoit quelque danger, il tourne autour de la branche 
sur laquelle il se tient, afin de Sen servir comme de rempart. 


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EUPHONE dun noir-violet tres brillant, poitrine et front d'un jaune-orangé, ventre jaune (mäle); 
— d'un gris-olivätre mêlé de quelques plumes d'un noir-violet, poitrine d'un jaune-olivátre, 
ventre jaune (jeune mâle); — d'un vert-olive en dessus, d'un jaune sale en dessous (femelle. ) 


Eupnonia nigro-violacea nitidissima, fronte pectoreque aurantiacis, ventre flavo (mas); 
— supra griseo-olivacea nigro-intermixta, pectore lutescente -olivaceo, ventre flavo (mas 
junior); — supra viridi- olivacea , subtus sordide flava (fcemina. ) 


Teitei Brasiliensibus, Marcer. Hist. nat. Bras. p. 212. 
Guranthæ-engera , J. ve Lat, Histoire du nouveau monde, p. 557. 
Teitei Brasiliensibus , JONST. Av. p. 145. 

— Wirruren. Ornith. p. 194. 

— Ray, Syn. av. p. 92, n.° 12. 

Fringilla violacea, Linn. Syst. nat. édit. 10, p. 182. 

Tanagra Brasiliensis nigro-lutea, Briss. Ornith. t. 5, p. 51, pl. 11, fig. ij. 
Teite, Burr. edit. orig. t. 4, p. 295; pl. enlum. 114, fig. ij. 

Tanagra violacea, Gmrr. Syst. nat. edit. 15, t. 1, p. 890. 

— Lara. Syst. ornith. genr. 57 , sp. 33. 


Cer oiseau est à peu pres de la taille de POrganiste, auquel il ressemble 


| beaucoup par ses formes et par ses habitudes naturelles. 


Le mâle est en dessus d'un beau noir-violet, ou plutôt d’un noir foncé 
avec des reflets violets; les grandes pennes de ses ailes et de sa queue sont 
d’un noir mat; son front, le dessous de son cou et sa poitrine sont d’un beau 
jaune-orangé; son ventre est d’un jaune pur; la seconde penne extérieure 
de sa queue est tachée de blanc vers son extrémité. 

Les jeunes mäles ressemblent beaucoup à la femelle que nous décrirons 
plus bas; mais, à une certaine époque, leur plumage participe à la fois, en 
quelque facon, de celui des deux sexes. Nous avons vu quelques individus 
en ce dernier état, et nous en donnons une figure. Leur dos est d’un gris- 
olivätre, parsemé de plumes d’un noir-violet; on aperçoit à peine une légère 
teinte jaunátre sur le front; le ventre est d’un jaune terne, et la poitrine est 


couverte d’une légère teinte verdätre. 


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Nous avons vu une jeune femelle de cette espèce, et nous en donnons 
aussi la figure. Le dessus de sa tête et de son cou, son dos et les petites cou- 
vertures de sa queue sont d'un vert-olive; son ventre est d’un jaune peu 
brillant et mélé d’olivätre; on voit un peu de jaune sur son front et au 
dessous de son bec. 

Linné a regardé comme variété de cette espèce PEuphone Chlorotique ; 
mais cet oiseau est assez caractérisé par ses couleurs pour devoir être con- 
sidéré comme appartenant à une espèce distincte. En effet, dans le mâle 
comme dans la femelle du Chlorotique, on retrouve toujours un collier 
de la couleur du dos, ce qui ne se voit jamais dans le Teite. 
| Le Teité se trouve au Brésil, à la Guiane, à Cayenne et à Surinam, dans 
les endroits habités. Il fait beaucoup de tort aux champs de riz. 
| Le nid de cet oiseau est hémisphérique et composé d’herbes rougeâtres 
| peu serrées. On ne sait rien de plus sur ses habitudes dans l’état de nature. 
| La voix des Teités ressemble beaucoup à celle du Bouvreuil, ce qui détermine 


les colons à les élever en cage, où ils se plaisent assez, pourvu qu'ils soient 
plusieurs ensemble. 


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EUPHONE d'un noir violet tres brillant sur la tete, le dos et la gorge; d’un jaune-orangé sur le 


front, la poitrine et le ventre (mile adulte); — T. olivätre, parsemé de taches d'un noir -violet; 
front, poitrine et ventre jaunes (jeune male. ) 


Evpnonıa capite , dorso gulaque nigro-violaceis nitidissimis; fronte, pectore et ventre flavo- 
aurantiis (mas); —T. olivacea nigro-intermixta, fronte, pectore gulaque aurantiis (masjunior.) 


Tanagra chlorotica, Linn. Syst. nat. edit. 10, t. 1, p. 317, n.º 23. 


Tanagra Cayennensis nigro-lutea , Briss. Ornith. t. 5, p. 34, n.º 19, pl. 2, fig. 11]. 
Tangara du Brésil, Burr. pl. enlum. 114, fig. j. 


Tanagra violacea var. chlorotica, Gart, Syst. nat. edit. 13, t. 1, part. 1, p. 890. 


Le mâle adulte est de la taille de PEuphone Téité, auquel il ressemble 
beaucoup. Le derrière de sa tête, le dessus et le dessous de son cou jusqu’à 
la poitrine, son dos et les petites couvertures supérieures des ailes et de la 
queue, sont d'un noir- violet très brillant. Son front, sa poitrine, son ventre, 
les côtés du corps et les couvertures inférieures de la queue, sont d’un jaune- 
orangé très éclatant. Les grandes plumes de ses ailes sont d’un noir foncé, 
sans reflet, et chacune présente, vers le tiers de sa longueur, et du côté 
interne seulement, une tache blanche d'autant plus grande, que la plume 
est plus rapprochée du corps. Les pennes caudales sont aussi d’un noir mat, 
et les deux externes, de chaque côté, sont tachées de blanc du côté inté- 
rieur. Le bec et les pates sont noirs. 

Le jeune mâle a le dos varié de plumes olivätres et de plumes d’un noir- 
violet. Son front, sa poitrine et son ventre sont d’un jaune-orangé comme 
dans l'individu adulte. Les grandes pennes de ses ailes et de sa queue sont 


brunes et bordées de jaune-olivâtre. Les plumes du dessous de son cou sont 
d'un noir-violet, et l'extrémité de leurs barbules sont jaunes. 


L’Euphone chlorotique, que Pon a regardé comme une simple variété du 


Téité, diffère cependant assez de cet oiseau par la disposition de ses couleurs, 
pour être considéré comme appartenant à une espèce particulière. . 

On trouve cet oiseau à Cayenne, où il porte le nom de Petit- Louis. Il est 
très commun à la Guiane et à Surinam, ainsi qu’au Brésil. Il habite les terres 


défrichées, et sur-tout les champs de riz. Sa nourriture consiste en graines 
et en fruits. 


Les deux individus que nous figurons appartiennent au Muséum national 
d'Histoire Naturelle. 


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EUPHONE d'un noir violet très brillant, avec les côtés de la poitrine et le dessous des ailes 
jaunes. 


Eupuonıa nigro-violacea nitidissima , pectore utrinque alisque subtus flavo aurantüs. 


Tanagra Cayennensis, Briss. Ornith. t. 5, p. 29, pl. 2, fig. j. 

Tangara nègre, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 297. 

— Edit. de Sonnint, t. 48, p. 558. 

Tangara noir de Cayenne, Burr. pl. enlum. n.º 114, fig. iij. 

Negro Tanager, Laru. Syn. av. 11, 1, p. 240, n.° 36; Syst. ornith. gen. 37, sp. 54. 
Tanagra Cayennensis, Linn. Syst. nat. 

— Edit. Gmer. t. 1, pars 2, p. 894, sp. 14. 


Tangara nègre, VırLLOT, nouv. Dict. d’Hist. nat. t. 21, P: 398. 


Ir est de la taille de PEuphone Téité et de PEuphone Chlorotique, et ses 
formes ne different en rien de celles de ces deux oiseaux. Le fond de son 
plumage est aussi d’un noir foncé à reflets violets très brillants; mais il pré- 
sente moins de couleur orangée, et cette couleur est autrement distribuée: 
elle consiste seulement en une tache placée sur chaque côté de la poitrine, 
et qui s'étend jusque dessous les ailes, où elle prend une teinte moins foncée 
etse change en jaune presque pur. Lorsque l'aile est fermée la tache orangée 
se trouve cachée, et Poiseau paroit tout noir et ressemble alors, pour les cou- 
leurs et la taille seulement, au Bruant Jacarini que nous avons séparé des 
Tangaras, parmi lesquels tous les Ornithologistes Pavoient placé. 


Les grandes pennes des ailes et de la queue de PEuphone nêgre sont d'un 
noir mat. 


L’Euphone nègre vit, comme le Téité et le Chlorotique, dans les terres 


defrichees, dans les champs de riz, aux environs des habitations de la Guiane, 


où il est cependant plus rare que ces deux oiseaux. 


Il West pas commun dans les collections, ou plutôt il y est très rare; car le 


seul individu que nous ayons pu observer appartient á la collection nationale. 


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EUPHONE olive en dessus, jaunätre en dessous, à ventre grisätre. 


Evupuonta supra olivacea, subtus flavescens , ventre subgriseo. 


Ew commençant l'histoire des Tangaras, des Manakins et des Todiers, nous 
ne nous sommes pas astreints à determiner d’abord l’ordre dans lequel 
seroient placés les oiseaux dont elle contient les descriptions, parceque 
nous pensions, que durant la publication de cet ouvrage, nous découvririons 
sûrement quelques espèces nouvelles qu'il ne nous seroit plus facile d’inter- 
caller parmi celles qui seroient déja décrites, si nous avions arrêté une liste 
rigoureuse de celles-ci. L’experience nous a prouvé que ce n’etoit pas sans 
raison que nous avions pris cette mesure; car toutes les espèces nouvelles 
que nous avons décrites nous sont parvenues au moment où nous croyions 


avoir complete la collection d’especes dont nous nous proposions de faire 


l'histoire. ` 


Parmi ces oiseaux que nous avons décrits pour la première fois, plusieurs, 
tels que le Tangara Péruvien, le Tangara archevéque, le Platyrinque brun, 
et la plupart de nos Todiers, présentent des caractères bien tranchés, et 
constituent, sans aucun doute, des espèces particulières qu'il faut soigneu- 
sement distinguer de celles avec lesquelles on les a confondus, ou avec les- 


quelles on pourroit les confondre. 


L'oiseau dont nous donnons une figure sous le nom d’Euphone olive, 
n’est pas tout-à-fait dans le même cas. Ses couleurs peu vives et sa petite taille 


nous font soupconner que c'est une femelle ou un jeune individu; mais nous 
ne savons ă quelle espece le rapporter, parceque son plumage ne présente 


aucun indice qui puisse servir A établir un rapprochement. 


Nous nous contenterons de dire qu'il a tout au plus trois pouces de longueur 
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depuis le sommet de la tête jusqu’à l'extrémité de la queue; que le dessus 

de son corps est d’un gris-olivätre plus foncé en dessus qu’en dessous, et 
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que le bas de son ventre est d’un gris presque pur. 


Il a été envoyé récemment au Jardin des Plantes parmi un assez grand 


nombre d'oiseaux de Cayenne. 


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RAMPHOCÈLE SCARLATTE 


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RAMPHOCELE à mandibule inférieure, renflée postérieurement, d'un rouge très brillant, 
queue noire, ailes d'un noir brunätre (male); — verdätre en dessus, d’un vert jaunätre en dessous 


(femelle ); — brun rougeätre en dessus (jeune âge du mâle. ) 


Rampuocerus mandibula inferiore posterius convexa, ruber nitidissimus , cauda nigra , alis 
nigro fuscescentibus (mas); — supra viridescens, infra viridi flavescens (fcemina ); — supra 


rubescente fuscus (mas junior.) 


Scarlatte, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p- 245. 

Cardinalis mexicanus? Brass. Ornith. iij, p. 46, n.º 27. 
Cardinalis, Briss. Ornith. iij, p. 42, n.° 24, pl. 3, fig. j. 
Brasilian tanager, Lariam, Syn. ij, 1, P- arn aa D. 
Scarlet sparow. Edw. Grean. pl. 545. 

Tanagra brasilia et rubra var, Gm. Syst. nat. t. 1, p. 888, sp. 2. 
VieLLoT. nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 22, pag. 215. 


Cer oiseau n'a guère moins de sept pouces de longueur lorsqu'il a pris toute 


sa croissance. 
Le mâle adulte ressemble beaucoup, par ses couleurs, au Tangara du 


Mississipi et au Tangara du Canada; mais il en diffère évidemment par son 
bec, dont la mandibule inférieure est renflée postérieurement, à peu près 
comme dans celui du Ramphocèle bec-d’argent. Cependant ce renflement 
est plus remarquable dans ce dernier oiseau que dans le Scarlatte. 

Tout le dessus du corps du Scarlatte mäle est d’un beau rouge ponceau, 
passant insensiblement au rouge cramoisi sur la tête, la gorge, la poitrine 
et le ventre. La queue est d'un noir foncé; les grandes pennes des ailes 
sont d'un noir fuligineux , et les plumes des petites couvertures supérieures, 


aussi noires à leur base, sont bordées de rouge à leur extrémité. 
Pai vu le mâle de cette espèce; Brisson et Viellot nous ont fait connoitre 


les femelles et les jeunes. Selon ces auteurs, la femelle du Scarlatte est verte 
en dessus, et d’une teinte plus pâle et plus mêlée de jaune en dessous. Le 


jeune mâle lui ressemble beaucoup par les couleurs, mais ses pieds et son 


bec sont d’un gris cendré. 


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Le Cardinal du Mexique et le Cardinal tacheté de Brisson , sont, ainsi 
que le remarque Viellot, de jeunes males de l'espèce du Scarlatte. Le 
premier est d’un verdâtre à peu près uniforme, et le second paroit avoir 
été tué à l’époque où il quitte son premier plumage pour se revêtir de 
celui de l’âge adulte. En effet, il est verdätre et varié de quelques plumes 
rouges. 

Nous donnons la figure d'un oiseau qui, à n’en pas douter, appartient à 
l'espèce du Scarlatte; son plumage est d'un brun rougeâtre, et Pon voit 


quelques plumes d'un rouge assez beau sur sa téte. Nous le regardons comme 


un jeune individu, parcequiil est plus petit que le mâle adulte : mais il se 
pourroit bien aussi qu'il ait été tué dans le temps de la mue. 

Dans les deux sexes la mandibule supérieure est noire, et Pinférieure 
est d’un blanc jaunätre, à la base et sur le renflement seulement. Les pates 
sont de la méme couleur. 

Outre les caractéres naturels qui distinguent le Scarlatte du Tangara du 
Mississipi et du Tangara du Canada, il faut encore remarquer que ces 
oiseaux habitent des climats différents. Les deux derniers ne se trouvent 
que dans le nord de PAmérique, tandis que le Scarlatte ne quitte jamais 
les contrées méridionales. Sa patrie est le Brésil et le Mexique : il est trés 
rare á la Guiane. 


On ne sait rien sur les habitudes de cet oiseau. 


Les deux individus dont nous donnons les figures, et d’apres lesquels nous 
avons fait cette description, appartiennent au Museum d’Histoire Naturelle. 


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RAMPHOCELE BEC-DARGENT 


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RAMPHOCELE d'un pourpre obscur, mandibule inférieure dilatée , aplatie et argentée 
postérieurement, front, gorge et poitrine d'un pourpre très brillant (mâle); — dessus du corps 
brun, avec quelques reflets pourpres, ventre rougeätre, queue et ailes brunes (femelle. ) 


RampHocELUS atro-purpureus, mandibula inferiore posterius dilatata, complanata , argentea, 
fronte juguloque pectoreque nitidissime purpureis (mas); — supra purpurascentefuscus , 
infra rubescens , cauda alisque fuscis (toemina. ) 


Jacapu, Marccr. Bras. p. 192. 

Chichiltotoll tepazcullula, Fernano, Hist. nov. Hisp. p. 51, cap. 189. 

Jacapu, Wi.Lucnsy. Ornith. p. 194. 

Cardinalis purpureus , Briss. Ornith. t. 5, p. 49, n.º 29, pl. 5, fig. ij et iij. 

Red-breasted black bird, Enw. Glean. p. 120, pl. 267. 

Passer indicus capite et pectore vinaceo , Gerini, Ornith. n.º 279. 

Cardinal pourpre foncé, Sırern. Ornith. p. 271. 

Avis americana cardinalis niger. Ornith. Ital. flor. 1771, p. 69, pl. 354. 

Bec-d' Argent, Burr. Hist. nat. des oiseaux, édit. orig. t. 4, p. 259; édit. de Sonninr, t. 48, p. 295; 
pl. enlum. n.º 128, fig. j. (mâle) et fig. ij (femelle.) 


Lanius carbo, Parras, Adumbratio, n.º 141. 

Red-beasted Tanager, Lariam, Syn. ij, 1, p. 214, n.° 1; Syst. ornith. genr. 57, sp. ı. 
Tanagra Jacapa, Linn. Syst. nat. edit. 12, t. 1, pars. 1, p. 313, sp. 1. 

— Gmer. Syst nat. édit. 13, t 1, pars. 1, p. 888, sp. 1. 


Cer oiseau est assez commun dans les collections d’histoire naturelle. Il n’est 
remarquable ni par sa taille, qui ne surpasse pas de beaucoup celle du Moi- 
neau domestique, ni par ses formes, qui ne diffèrent pas sensiblement de 
celles de tous les petits Passereaux granivores; mais son beau plumage velouté 
le distingueroit suffisamment de tous les oiseaux connus, si son bec ne pré- 
sentoit un caractere particulier qu'il est très facile de saisir. 

Ce bec, assez fort à la base et légèrement crochu vers l'extrémité, ressemble 


beaucoup au bec du Scarlatte : comme dans celui-ci, la mandibule inférieure 


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est prolongée posterieurement et de chaque cóté jusque sous les yeux; mais 
au lieu d’être convexe et renflée comme dans ce dernier oiseau, elle y forme 
au contraire une plaque ovale et peu épaisse. Cette plaque est. recouverte 
d’une pellicule mince qui lui donne un aspect argenté assez brillant, sur-tout 
lorsque loiseau est vivant. | 


Ce caractère, pris dans la forme de la mandibule inférieure, doit faire 
ranger naturellement le Bec-d’Argent parmi les Tangaras de Gmelin, aux- 
quels nous avons donné le nom de Ramphocèles, en proposant d'en faire 
un genre particulier. 

Le Bec-d’Argent mäle est en dessus d’un noir veloute, avec des reflets 
d’un pourpre obscur; la poitrine, le devant du cou, le front et le dessus 
de la tête sont d'une couleur pourpre très brillante; les ailes et la queue sont 
d'un noir-brun, avec de légères teintes de pourpre obscur; le bec, à l'ex- 
ception des plaques argentées, et les pates, sont d'un brun-noirätre; l'iris 
des yeux est brun. | 

Sonnini a observé que le mâle du Bec-d'Argent a une sorte de demi- 


collier composé de soies pourpres, qui dépassent de près de trois lignes les 
plumes de Pocciput. Ce collier, à peine apparent dans le mâle, n'existe pas 


du tout dans la femelle. 
Celle-ci est en dessus d’un brun assez terne, mélé de quelques teintes 


d'un pourpre obscur, le ventre d'un brun-rougeätre clair; la queue et les 
ailes sont brunes. La mandibule inférieure est moins dilatée sur les côtés que 
celle du mäle, et présente à peine les reflets argentés qu'on remarque dans 
celui-ci. | 

Pallas, probablement induit en erreur par la figure du bec de cet oiseau, 
qui paroit plus robuste que celui des autres Passereaux granivores,a cru que 
le Bec-d'Argent vivoit de petite proie, et qu'il devoit être placé dans le 
genre des Pie-Grièches; mais il est facile de se convaincre que ce bec n’a 
pas les qualités convenables pour dépecer la chair, et qu'il est tout au plus 
capable de diviser la pulpe des fruits tendres, ou d’ecarter les valves des 
gousses des plantes légumineuses : au reste, Sonnini, qui a fait connoitre les 
mœurs de cet oiseau, dit positivement que non seulement il ne chasse 
point les petits quadrupèdes ou les petits oiseaux ainsi que le font les Pie- 
Grièches, mais encore qu'il ne recherche pas même les vers ou les insectes. 

Sa nourriture ordinaire consiste en baies et en semences; néanmoins il 


ne dédaigne pas les fruits tendres et pulpeux des goyaviers et des bananiers. 


Il aime les endroits découverts et habite de preference les clairiéres des 


forêts ou le voisinage des habitations; il est monogame, ne s'écarte jamais 


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beaucoup de sa femelle et de ses petits; il vit assez solitaire au milieu des 
autres individus de son espece, qui ne se réunissent jamais en troupes. 

Le nid de cet oiseau est composé de paille et de feuilles de bananiers 
desséchées; il est cylindrique, un peu courbé, et son ouverture est située 


par en bas. C'est dans ce nid, placé sur des arbres peu élevés, que la femelle 


pond deux œufs elliptiques, blancs, et marqués seulement vers le gros bout | 


de petites taches d'un rouge peu foncé : ils sont déposés sur un lit formé de 
morceaux de feuilles de bananiers. 

Le Ramphocele bec-d'argent est très commun à Cayenne et à la Guiane; 
on le trouve aussi au Brésil et au Mexique. 

Nous avons examiné les dépouilles d'une douzaine de Bec-d’Argents, et 
ces dépouilles ne nous ont paru différer que três peu entre elles. 

Nous donnons la figure du Bec-d’Argent adulte, et celle de la femelle, ou 
du moins d'un individu que nous sommes fondés à regarder comme tel, car 
son plumage, d'un brun- pourpre foncé en dessus, est d'un brun-rougeätre 
sur la tête et sur la poitrine. 

Cet oiseau n’a pas non plus le demi-collier de soies pourpres qui carac- 
térisent le mäle dans cette espéce. 

Mauduyt, dans Particle Bec - d Argent de la nouvelle Encyclopédie, dit 
qu'il a possédé un individu de cette espèce dont le plumage étoit en enter 
d'un rouge pâle. Il pense avec raison que ce n'étoit qu'une simple variété 
individuelle; car, parmi un très grand nombre de Bec-d'Argents qu'il a été 
à portée d'observer, il wa vu cette différence dans le plumage qu’une seule 
fois. ` 

La meilleure figure du Bec-d’Argent que Pon ait publiée jusqu'à présent 
est, sans contredit, celle Edwards; le bec sur-tout est parfaitement rendu: 
le passage insensible de la teinte noire du corps au pourpre de la poitrine 
et du devant de la tête, est aussi très bien observé; mais la couleur pourpre 
est un peu mélangée de violet, et n'offre pas le velouté naturel de cet 
oiseau. 

Brisson a donné les figures en noir du mâle et de la femelle du Bec- 
d'Argent; mais on n'y retrouve aucuns des caractères de formes qu'Edwards 
a su représenter; de plus, ces figures n'étant pas coloriées, il est à peu près 
impossible, d'après leur seul secours, de reconnoitre et de déterminer 
l'oiseau qu’elles retracent. 

La planche enluminée (n.º 128) de Buffon représente aussi les deux 
sexes de cette espèce. Ges figures ne sont pas plus fidèles pour les formes 


que celles de Brisson, et présentent un défaut de plus : dans Penluminure, 


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les ailes, la queue et le dos du mâle, au lieu d'être dun noir velouté, sont 


d’un violet tirant sur la couleur de lie de vin. 
La femelle, assez mal gravée, semble recouverte d’ecailles au lieu de 


plumes, et ses couleurs, assez bien rendues, sont seulement disposées avec 


peu d’exactitude. 


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LE TANGARA DU MISSISSIPI. 


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TANGARA tout rouge, avec les pennes des ailes et de la queue brunes et bordées de rouge (mäle); 
— d'un vert-olivatre (femelle); — rouge, varié d’olivätre et de jaune (jeune âge). 


Tan acra tota rubra, pennis alarum caudæque fuscescentibus, extus rubro marginatis (mas); — 
viridi-olivacea (fœmina); — rubra, flavo et olivaceo variegata (junior.) 


Tangara du Mississipi, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 252, pl. enlum. n.° 741. 
— Vior, nouv. Dict. d’Hist. nat. t. 21, p. 390. 

Preneur de mouches rouge, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 585. 
Muscicapa rubra, Lann. Syst. nat. édit. 12,t. 1, p. 526,n.°8. 
Muscicapa rubra Caroliniensis, Briss. Ornith. t. 2, p. 432, n.º 37. 
Summer Tanager, Penn. Arctic. zoolog. 2, p. 369, n.° 236. 

— Larn. Syn. tom. 2, 1, p. 220 , n.° 6. 

Summer red-bird, Caressy, Carolin. t. 1, pl. 56. 

— Epw. Glean, pl. 259. 

Mississipi Tanager, Larn. Syn. tom. 2, 1, p. 219, pl. 46. 

Tanagra variegata, Larus. Syst. ornith. genr. 37, sp. 5. 

Tanagra Mississipensis, Gm. Syst. nat. edit. 15, t. 1, p. 889, n.º 25. 
Tanagra cestiva, Gur. n.º 25. d 


L: Tangara du Mississipi appartient à la division des Tangaras Colluriens. 
Il diffère du Scarlatte et du Bec-d’argent par son bec, dont la mandibule 
inférieure n'est pas renflée postérieurement et de chaque côté, comme 
dans ces oiseaux. Ses formes sont en tout semblables ă celles du Tangara du 
Canada; mais les teintes de son plumage Pen font distinguer facilement. 

Le Tangara du Canada et celui du Mississipi sont tous les deux de couleur 
rouge; mais, dans le dernier de ces oiseaux, cette couleur est beaucoup 
moins vive que dans le premier. Outre cela, le Tangara du Canada a, comme 
le Scarlatte, les ailes et la queue d'un noir foncé, tandis que dans le 
Tangara du Mississipi, ces mémes parties sont seulement d'un rouge plus 
obscur que le reste du corps. 

Nous avons vu un assez grand nombre d'oiseaux de cette espece : les 
uns dans le cabinet de M. Beauvois, les autres dans celui de M. Dufresne. 


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La plupart sont d’un rouge très vif, sans qu’on puisse néanmoins déterminer 
autrement cette couleur, qu'en disant qu'elle approche assez de celle de la 
cire d'Espagne. 

Liindividu adulte que nous figurons appartient à la collection nationale : 
il a six pouces environ de longueur; son bec est brun, fort, conique, assez 
renflé à sa base et un peu crochu à l'extrémité; ses pates sont aussi brunes: 
son plumage est d’un assez beau rouge en dessous, et d’un rouge vineux 
en dessus : ses ailes, dans l’état de repos, paroissent de la même couleur, 
parcequ'il n'y a que la partie externe de chaque penne qui soit rouge; tout 
le dedans en est brun : sa queue est d’un rouge - brun : les deux premières 
pennes secondaires de ses ailes sont jaunes, ce qui doit faire présumer que cet 
individu n'avoit pas encore fini sa dernière mue. 

Au rapport de Catesby, la femelle de cet oiseau est d’un jaune-brun. 

M. Viellot dit qu’elle est d’un vert-olive foncé sur le dos, plus clair sur la 
tête, et jaunätre en dessous, et que les pennes de ses ailes sont de couleur 
brune et bordées d’olivätre. 
„Nous avons vu un jeune de cette espèce, et nous en donnons une 
figure, c'est le Tangara cestiva de Gmelin; il est aussi grand que l'adulte, ce 
qui nous fait penser qu'il a été tué lorsqu'il étoit dans le commencement de 
sa dernière mue. Sa gorge, sa poitrine et son ventre sont d'un rouge très 
päle, entremêlé de plumes jaunâtres assez rares; son dos est d'un rouge 
plus obscur, quoique moins décidé, et varié d’olivätre; les grandes pennes 
de ses ailes sont brunes et bordées exterieurement de jaune-olivätre; la queue 
est d’un rouge obscur. | | 

On trouve cet oiseau aux environs du fleuve Mississipi, en Caroline et en 
Virginie; mais il quitte en hiver ces deux dernières provinces. Il ne savance 
pas autant dans le nord que le Tangara du Canada; on le trouve, mais plus 
rarement que celui-ci, dans la Pensylvanie et dans l'état de New -Yorck. 

Ses habitudes sont très peu connues; cependant il paroît qu'il se nourrit 
d'insectes et de petits fruits sauvages. Buffon, qui l'a séparé du Preneur de 
mouches rouge, quoiqu'il appartienne bien certainement à la même espèce, 
lui rapporte les habitudes du Cardinal de Virginie, espèce de Gros-bec dont 
parle Lepage Dupratz dans son Histoire de la Louisiane, tome II, page 139; 
mais M. Viellot qui a été sur les lieux, et qui connoit parfaitement tous les 
oiseaux de l'Amérique septentrionale, nous a détrompés à ce sujet, et nous 
a assuré que le Tangara du Mississipi ne fait point de provisions pour Phiver, 
et qu'il seroit bien inutile qu'il en fit, puisque c’est un oiseau de passage qui 
se nourrit presque uniquement d'insectes. 


Ce que dit Buflon, relativement à la voix du Tangara du Mississipi, doit 


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se rapporter également au Gros-bec de Virginie ou Cardinal; car c'est encore 
d'après Lepage Dupratz que cette partie de la Notice de Buffon est rédigée. 
Selon M. Viellot, le Tangara du Mississipi n'a pas plus de voix que les autres 
espèces du même genre. 

Nous avons trouvé chez M. Brongniart un nid qui appartient au Tangara 
du Mississipi. Ce nid avoit été envoyé de la Virginie; il étoit composé de 
petites buchettes artistement réunies, et gâchées avec de la terre, dans le 
fond seulement. Sa forme ne différoit en rien de celle des nids de la plupart 
des oiseaux de notre pays; son diamètre étoit au plus de cinq pouces : il 
contenoit cinq œufs peu allongés, et dont la plus grande dimension étoit à peu 
pres d'un pouce; ces œufs étoient marqués de taches assez grandes, relati- 
vement à leur volume, et de couleur brun-verdätre; il y en avoit de moins 
loncées les unes que les autres, et le plus grand nombre se trouvoit vers 
le gros bout. 

Voilà tout ce que nous possédons sur Phistoire du Tangara du Mississipi. 

Cest avec raison que M. Viellot regarde comme n'étant qu’un jeune de 
cette espèce le Tangara rouge, vert et jaune (7! variegata) de Latham. Cet 
oiseau se rapporte en effet très exactement à la description que nous avons 
donnée ci-dessus d’un jeune Tangara du Mississipi. 

La figure que Buffon a donnée de cet oiseau est d’un ton trop égal; son bec 
est noir et ses pates sont rouges, tandis que ces parties sont d’un brun peu 
foncé; les pennes des ailes semblent toutes rouges, quoiqwelles ne le soient 
qu’exterieurement. 

Celle de Catesby est encore plus mauvaise : le bec et la queue y sont 
infiniment trop allonges. 

Enfin celle d’Edwards est la meilleure, quoiquelle laisse encore beaucoup 
à désirer. 


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LE TANGARA DU CANADA. 


7: anagra rubra. GMEL. 


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TANGARA d'un rouge vif, pennes des ailes et de la queue noires, mandibule inférieure sans 
renflement (mâle); — T. d'un vert obscur, ailes et queues d'un brun-noirâtre (femelle. ) 


Tanacra rubra nitidissima , alis caudaque nigris, mandibula inferiori simplici (mas); 
— T. obscure-viridis, remigibus rectricibusque fusco-nigrescentibus (fcemina. ) 


Cardinalis Canadensis, Briss. Ornith. t. 3, p. 48, n.º 28, pl. 2, fig. v. 
Canada Tanager, Arct. zool. Penn. t. 2, p. 569, n.º 237. 

Red Tanager, Latu. Syn. ij, 1, p: 217, n.° 5. 

Tanagra rubra, Gmer. Syst. nat. édit. 15, t. 1, pars 2, p. 889, sp. 5. 

Le Tangara du Canada, Vor, nouv. Dict. d'Hist. nat. t. 21, p. 387. 


Cer oiseau ressemble entièrement, par ses formes et par sa taille, au Tangara 
du Mississipi; mais il en diffère en ce que ses ailes et sa queue, au lieu d'être 
rouges comme le corps, ainsi que cela est dans cet oiseau , sont au contraire 
d’un noir foncé. Sous le rapport des couleurs, il se rapproche davantage de 
notre Ramphocèle Scarlatte, avec lequel Gmelin l’a confondu, mais il sen 
éloigne par la configuration de son bec. 

Dans cette espèce, le måle scul est d'un rouge plus ou moins vif; ses ailes 
et sa queue sont noires. | 

La femelle est d’un vert terne et rembruni; ses ailes et sa queue sont d’un 
brun-noirätre. 

Viellot a donne quelques details sur les habitudes de ce bel oiseau. Il arrive 
dans les Etats-Unis au printemps, et les quitte a Pautomne. On le trouve 
également dans les grandes forêts et aux environs des habitations. Il se tient 
dans les vergers et fait son nid sur les pommiers. 

L’individu mâle dont nous donnons une figure, appartient à la collection 


nationale. 


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TANGARA OLIVET. 


I: anagra olivacea. GMEL. 


TANGARA tete, dos et queue de couleur olive foncée, à bandes blanches, la supérieure prenant 
de la naissance du bec jusqu’à l'œil, l'inférieure prenant de l'ouverture du bec et dépassant le des- 
sous de l'œil, gorge et poitrine jaunes, hypocondres grises (mâle); — F. à poitrine jaune-rous- 
sätre, front, derrière de la tête, dos et ventre de couleur olive, sans bandes (mâle jeune); — T. 
presque entièrement de couleur olive, plus foncée sous le ventre et sur les ailes, à taches d'un 
jaune obscur, prenant du dessous du bec et se terminant sur la poitrine ( femelle. ) 


Tanacra olivacea, capite dorso et caudá intensé olivaceis > lineis duabus albis , superiore à 
rostro superno ad oculum prodeunte , inferiore ab hiatu rostri ad oculum et ultrà subeunte , 
guld et pectore flavis, hypocondriis cinerascentibus (mas); — T. pectore Jlavo-rufescente, 
fronte, occipite , dorso, ventreque olivaceis, lineis deficientibus (mas junior); —'T. omnind 
fere olivacea, subtùs colore intenso, alis intensioribus > maculá flavescente , bifidá, utrin- 
que a guld ad pectus productá (fcemina. ) 


Olivet, Burr. 
Olive Tanager, Arct. Zool. 2, p. 569, n.º 258. 
— Lara. Syn. 11, 1, p. 218, n.° 4. 


Tanagra olivacea, Gms. 


Burros avoit donné le nom d’Olivet à ce Tangara de Cayenne, parcequ'il 
est effectivement presque en entier d'un vert couleur d’olive, mais avec des 
teintes differentes, plus foncées en dessus, et sur-tout sur les ailes, dont les 
plumes, bordées de blanc, sont du reste presque brunes avec des reflets 
verdátres. Ces couleurs, assez sombres, sont égayées par des lignes blanches 
qui, partant du bec, vont presque entourer l'œil, et par une teinte jaune 
qui couvre le gosier et la poitrine. 


Le même oiseau mâle, dans le jeune age, a des couleurs moins prononcées; 
il manque des deux lignes blanches, sa poitrine est d’un jaune orangé, le 


reste du dessous du corps est olivâtre. 


La femelle, plus généralement olivätre, a le ventre foncé et les ailes plus 


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foncées encore; elle manque aussi des deux bandes blanches; du dessous de 
son bec prend une tache jaune qui se partage en deux, s’etend et se pro- 


longe de chaque côté jusqu’à la poitrine. Le mâle adulte a le bec noirätre, 


plus court et plus robuste : il est plus long et plus aigu dans le mále jeune 
et dans la femelle : celle-ci Pa d'une couleur noirátre avec les bords des 
mandibules blanchátres : celui-lă se distingue encore par la couleur obscure 
de la partie supérieure de son bec, qui est d’un jaune terne dans la mandi- 
bule inférieure. 


La longueur de ces oiseaux est d'environ six pouces; leurs ailes s'étendent 
jusqu’au milieu de la queue. 


Leurs dépouilles font partie de la collection du Museum Impérial d’His- 
toire Naturelle. 


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L'OISEAU SILENCIEUX 


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TANGARA dun brun-olivatre en dessus, blanchatre en dessous; téte noire, avec une bande grise 


sur le sommet de la téte et une ligne blanche sur les yeux (mâle et femelle); — une large bande 
noire sur la poitrine (mâle. ) 


Tanacra fusco-olivacea, subtus incana, capite nigro , fronte verticeque occipiteque griseis, 
superciltis vitta oculari alba (mas et fœmina); — fascia jugulari nigra (mas. ) 


Oiseau silencieux, Burr. Hist. nat. des oiseaux, edit. orig. t. 4, p. 304. i 
Tangara de la Guiane, pl. enlum. n.° 742. 

— Sonninr, édit. des OEuvres de Burr. t. 48, p. 377, pl. 117. 
Tanagra silens. Laru. Syst. ornith. genr. 57, sp. 42. 


Cer oiseau n'a presque aucun rapport avec les Tangaras proprement dits. 
Par ses habitudes et ses formes générales, ainsi que par la disposition de ses 
couleurs, il se rapproche assez des Bruants; mais son bec est un peu plus fort 
que celui de ces oiseaux, et d’ailleurs est échancré vers l'extrémité. Cette 
derniére considération, sur laquelle nous reviendrons plus amplement ă la 
fin de cet article, nous a engagés á le placer parmi les Tangaras de Gmelin 
que nous avons. désignés sous le nom particulier de Colluriens , bien que 
nous sachions qu'il ressemble encore moins aux Pie-Grièches qu'aux Bruants, 
et à plus forte raison aux Tangaras. 

La collection du Muséum possède plusieurs individus de cette espèce : les 
uns sont adultes, les autres encore jeunes; mais tous présentent à peu près 
les mêmes caractères quant aux formes et aux couleurs. 

M.. Dufresne nous a communiqué un oiseau que nous devons regarder 
comme étant de la même espèce que ceux de la collection nationale, parceque 
étant à peu près de la même grosseur que ceux-ci, ayant les mêmes formes 
et proportions dans les pates, le bec, les ailes et la queue, et les couleurs 
généralement semblables et également disposées, il n’en diffère que par le 
manque de la bande noire de la poitrine. 


Nous nous déterminons à le regarder plutôt comme la femelle que comme 


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le male, parcequ'on a remarqué généralement que lorsqu'il y a quelques 
taches de couleur tranchee, quelques ornements particuliers, etc., dans une 
espèce, et que ces taches ou ces ornements manquent dans un sexe, c’est 
toujours dans la femelle. Or, le collier noir de l'oiseau Silencieux étant lun 
de ses caractères les plus tranches, il n’est donc pas étonnant que le mâle seul 
en soit décoré, et que la femelle en soit dépourvue. 

Cependant cette détermination n’est qu'une conjecture, et nous ne pouvons 
rien affirmer à cet égard, jusqu’à ce que les habitudes de ces oiseaux , observées 
avec soin, nous donnent des renseignements plus positifs à leur égard. 

Le male, ou du moins l'individu que nous regardons comme tel, est de la 
grosseur du Pinson. Son dos est d’un brun-olivätre; les grandes pennes de 
ses ailes et de sa queue sont de la même couleur, seulement un peu plus 
foncée; son ventre est d’un blanc sale, tirant sur le gris vers les côtés; sur la 
poitrine est un collier d’un noir très foncé, et le dessous de la gorge est d’un 
beau blanc; la couleur grise des côtés du corps se prolonge, en suivant le 
collier noir, jusque derrière le cou, et remonte, en forme de bande, sur le 
sommet de la tête jusqu’à la base du bec; les côtés de la tête sont d'un beau 
noir, et l'on y voit seulement une petite ligne blanche qui passe sur l'œil et se 
dirige vers l'oreille; les petites couvertures supérieures des ailes sont d’un 
assez beau jaune qui se confond insensiblement avec la couleur brun-olive 
des grandes pennes et des scapulaires. 

Un autre individu, que nous regardons aussi comme mâle, ne diffère de 
celui-ci que parceque ses couleurs sont généralement plus ternes. 

L'oiseau qui nous a été prêté par M. Dufresne, et qui nous paroît être la 
femelle de cette espèce, est absolument semblable, en dessus, à celui que nous 


venons de décrire comme mâle; même couleur brun-olive sur le dos, même 


teinte jaune sur les petites couvertures supérieures des ailes, même disposition 


dans les bandes grises et blanches de la tête, sur un fond noir. La seule 
différence qu'il y ait entre eux, c'est que dans l'oiseau que nous décrivons 
le collier n’est indiqué que par une très légère teinte brunätre : le ventre 
est d'un blanc sale tirant sur le roussâtre, et les côtés sont d’un gris qui se 
confond entièrement avec la couleur du dos; les plumes du dessous de la 
gorge sont d’un blanc plus pur que celui du ventre, mais tirant néanmoins 
un peu sur le fauve. 

La teinte légère qui indique le collier pourroit faire penser que cet 
individu n’est peut-être qu'un mâle dans l’état de mue. Au reste, rien ne peut 
encore décider la question; aussi nous garderons-nous bien d'affirmer positi- 
vement que cet oiseau est la femelle de celui que nous avons décrit en premier 


lieu. 


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> Knie nous somnies fondés à zopnenb gamme jeùne äge de cette espèce 
da sa oiseau plus petit que les procenten d'un nane sur le dain et dont la 
ak tête est noire et marquée d'une ligne blanchätre sur chaque œil, les couver- 
| tures supérieures des ailes ont à peine la teinte jaune que lon voit dans les 
gl autres individus; son ventre et sa gorge sont d'un blanc-grisätre, et sa poitrine 
est d’un gris-brun; ce qui semble encore indiquer le collier. 
T Tous ces oiseaux ont le bec noir et les pates jaunätres; ces pates sont plus 
he fortes et plus longues que celles des Tangaras proprement dits. 
Nous donnons la figure du mäle, celle de Poiseau que nous regardons mo- 
tel mentanément comme femelle, et celle du jeune que nous venons de décrire. 
es de Sonnini a observé les habitudes de cet oiseau dans les forêts de la Guiane: 
u plu « Il ne fréquente pas, dit cet auteur, et, d'après lui, Buffon, les endroits dé- 
sur la » couverts; il ne va pas en compagnie : on le trouve toujours seul dans le fond 
t d'un » des grands bois fort éloignés des endroits habités, et on ne Pa jamais entendu 
ant le » ramager ni même jeter aucun cri; il sautille plutôt qu'il ne vole, et ne se 
sur le » repose que rarement sur les branches les plus basses des arbrisseaux; car, 
n bean n d'ordinaire, il se tient à terre. Toutes ses habitudes sont, comme on le 
il et se » voit, tres différentes de celles des Tangaras. » 
t d'un Le même naturaliste ne dissimule pas que loiseau Silencieux diffère, 
1-olive jusqu’à un certain point, sous le rapport des formes, des véritables Tangaras; 
PÁ et il ne sest determine à le placer à la suite de ceux-ci, que parceque cet 
bre de oiseau est du même climat de l'Amérique; que son bec, plus allongé que 
le bec des Tangaras, a une legere échancrure de chaque cóté; enfin, qu'il 
tre h leur ressemble par la forme du corps et des pieds. 
> NOUS Il est facile de voir que les caractères qui ont servi à ce rapprochement 
dmi sont tous plus ou moins vagues, et que le seul sur lequel on doive compter, 
P celui pris de la forme du bec, est, dans cette description, le plus indeter- 
SÉ mind de tous. En effet, le bec de Poiseau Silencieux paroit n’avoir de 
SR commun avec celui des Tangaras ordinaires, que la petite échancrure 
entre que Pon voit de chaque côté et vers l'extrémité, puisqu'il en diffère par 
de les proportions; or, Péchancrure du bec existe dans une foule de Passe- 
Ab reaux qui ne sont pas pour cela des Tangaras, et tous ces Passereaux A 
E échancrure ne different et ne peuvent differer entre eux que par les 
e proportions de leur bec. 
C’est ainsi que l'oiseau Silencieux, qui a le bec échancré comme celui de 
d la plupart des Tangaras de Gmelin, la ncanmoins plus long, plus fort et 
ij plus renflé a la base que celui des oiseaux auxquels seuls nous conservons 
er la dénomination de Tangaras ; sa mandibule supérieure est surtout plus 
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crochue et plus fortement échancrée; son bec n’est pas non plus raccourci, 


comprimé et arqué en dessus et en dessous comme celui de nos Luphones, ni 
large à la base et renflé sous les yeux comme celui des Ramphoceles. I a une 
forme mixte qu’il est presque impossible de déterminer, et qui semble inter- 
médaire entre celle du bec des Pie-grièches et celle du bec des Bruants. 
Nous devons donc, d’après cette dernière considération, ranger cet oiseau 
dans notre quatrième division, celle des Tangaras colluriens, dans laquelle 
nous avons placé provisoirement toutes les espèces de Tangaras décrites 
par les auteurs, lesquelles, ne présentant pas les caractères assignés à ces 
oiseaux, ne peuvent cependant être rapportées avec certitude à aucun autre 
genre connu, et dont les caractères trop vagues ne peuvent permettre encore 
d’en former un genre particulier, bien qu’elles aient un certain facies 
commun, qu'il est plus facile de reconnoitre et de sentir que de décrire 
par des mots. 


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LE TANGARA A COIFFE NOIRE. | 


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TANGARA cendré-bleuátre en dessus, blanc en dessous, front, sommet de la téte, tempes et 


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cótés du cou noirs, une petite táche blanche pres de l'œil (mâle); — T. cendré-bleuâtre en dessus, | 
blanc en dessous ( femelle. ) | 

TANAGRA cerulescente-cinerea, subtus argentea ; fronte , vertice , temporibus collique lateribus : é 
nigris, macula oculari alba ( mas); — T. cerulescente-cinerea subtus alba (fcemina. ) L 

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Coiffe noire, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 284. { 
Tangara à coiffe noire de Cayenne, Burr. pl. enlum. n.° 720, fig. ij. 
Hooded Tanager, Laru. Syn. 11, 1, p: 223, n.° 11; Syst. ornith. gen. 37, sp. 11. L 
Tanagra pileata, Guru. Syst. nat. t. 1, pars 2, p. 898, n.º 40. | 
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Tijepiranga alia Brasiliensibus, Marcer. Hist. nat. Bras. p- 192. | a 


— Jonsr, Avium, p. 131. 


Passeris Americani Tijepiranga, Wirrurcensy, Ornith. p. 184. 
Tanagra Brasiliensis cinerea , Brass. Ornith. t. SP 
Tanagra pileata, var. B, Gust. Syst. nat. edit. 13, t. 1, pars 2, p. 898. f 


Cer oiseau doit être placé dans la division des Tangaras colluriens, car son 

bec est à peu près semblable à celui des autres espèces comprises dans cette | 

division. l | 
Le Tangara à coiffe noire est de la taille de notre Moineau domestique; le 

derrière de sa tête, le dessus de son cou, son dos tout entier sont d'une cou- 

leur cendrée tirant sur le bleu. Le front, le dessus de la tête, les tem pes et les | 

cötes du cou sont d'un noir foncé, et cette couleur noire avance en pointe | 

de chaque côté de la poitrine, de façon à former une espèce de collier inter- | 

rompu. La gorge et la partie antérieure de la poitrine sont d’un blanc eclatant; | 

le ventre, les cótés du corps et les plumes des environs de Panus sont d’un 


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blanc legerement varié de cendré. Les grandes pennes des ailes et de la queue 
sont noirätres à l'intérieur, et d’une couleur cendrée-verdátre ou bleue- 
cendrée à l'extérieur. On voit dans la partie noire de la tête une petite tache 
blanche située entre l'œil et la base du bec. — 

Buffon donne les dimensions de cet oiseau. Son corps a quatre pouces de 
longueur; les pennes de la queue ne sont pas par étage, et toutes ont vingt- 
une lignes de longueur; elles dépassent d’un pouce les ailes pliées; le pied a 
neuf lignes de long. 

C’est avec beaucoup de probabilité que Buffon regarde le Tijépiranga de 
Marcgrave, ou Tangara cendré du Brésil de Brisson, comme la femelle de 
son Tangara à coiffe noire; car, dit-il, ces deux oiseaux se ressembleroient 
parfaitement, si Marcgrave eüt fait mention de cette couleur noire, en forme 


de coiffe, dans la description de son Tijepiranga. 


Le Tangara a coiffe noire se trouve à la Guiane et au Brésil. Ses habitudes 


ne sont point connues. 

La planche enluminée, n.º 720, fig. ij, qui représente cet oiseau, est défec- 
tueuse en ce que le bec est trop alongé, que la couleur noire n'avance pas 
assez sur la poitrine, et que le ventre est d'un blanc trop pur. 


L’individu dont nous donnons la figure appartient à la collection nationale. 


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TANGARA cendré, à front, joues et gorge noires (male); — T. brun (femelle. ) 


Tanacracinerea, facie, mento et gutture nigris (mas); — T. fusca (fcemina. ) 


Le Camail ou la Cravatte, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 254. 
Tangara à cravatte noire de Cayenne, Burr. pl. enlum. n.° 714, fig. ij. 
Black faces Tanager, Lars, Syn. av. 2, 1, p. 242, mt 20, 

Tanagra menalopis, Lara. Syst. ornith. genr. 37, sp. 10. 

Tanagra atra, Gmer. Syst. nat. edit. 13, t. 1, pars 1, p. 898, sp. 30. 


Lr Camail est un peu plus gros que le Moineau domestique; sa longueur 
totale est de sept pouces; sa queue a trois pouces un quart de long, et depasse 
les ailes pliées de deux pouces. Le bec, assez court et plus épais á la base que 
celui de toutes les autres especes, si Pon en excepte le grand Tangara, nous 
a determine á placer le Camail dans la division des Tangaras colluriens, ou 


parmi ceux dont le bec se rapproche un peu de celui des Pies- grieches. 


Tout le corps de cet oiseau est d'un gris-cendré légèrement teint de violet : 
cette couleur est plus claire sous le ventre que sur le dos; les grandes pennes 
des ailes et de la queue sont aussi de cette couleur à l'extérieur, et leur partie 
interne est d’un gris moins brillant. Mais ce qui distingue particulière- 
ment cet oiseau, c'est qu'il porte une espèce de camail d'un noir foncé, qui 
comprend le front, les joues en entourant l'œil, le dessous du menton, le 


devant de la gorge, et se termine en pointe sur le haut de la poitrine. 


L’individu de cette espèce dont nous donnons la figure étoit probable- 


ment un jeune oiseau, car les grandes couvertures supérieures de ses ailes 
sont d’un gris-olivätre. 


Le bec du Camail est noir, à Pexception de la base de la mandibule 


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Cet oiseau a été trouvé à la Guiane par M. de Sonnini, dans les endroits 


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découverts; il y est fort rare. 


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GRAND TANGARA. 


T: anagra magna. GMEL. 


GRAND TANGARA, à tête, cou, dessus du corps, ailes et queue d’une couleur brune-olive, 
front et joues glacés de bleu, ligne blanche joignant du bec à l'œil, gosier blanc bordé de chaque 
côté d'un trait noir, poitrine, ventre et hypocondres de couleur de brique, mais plus rouge au 
défaut de la gorge et aux hypocondres. — Variete. Grano Tancara gris-cendré, très foncé 


sur le dessus du corps, très pale à la poitrine, dessous du bec et gosier blancs, bordés de chaque 
côté d’une ligne noire, 


TANAGRA magna, capite , collo, dorso, alis et caudd superne ex bruneo-olivaceis, fronte et 
genis cerulescentibus, lined albd a rostro ad oculum productd, mento et guld albis, lined 
nigrá utrinqué marginatis, pectore , ventre, hypocondriisque testaceis , eodem colore 
Juxta pectus etab hypocondrüs ad caudam intensiore. — Varietas. TANAGRA magna, 


corpore supernè ex cinericio-nigricante , pectore longè pallidiore, mento et guld albis, 
lined nigrd utrinque marginatis. 


Grand Tangara, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p- 239. pl. 11. 
Tangara des bois de Cayenne, Burr. pl. enlum. n.° 205. 
Grand Tanager, Lara. Syn. 11, 1, p. 220, n.° 7. 


Le grand Tangara se nourrit de petits fruits et aussi d’insectes : il se trouve 
dans les grandes forêts de Cayenne et de la Guiane, que souvent il quitte 
pour venir habiter les endroits découverts, où il se tient sur les buissons. Ce 
fait, que Buffon avoit d’abord ignoré, a été la cause pour laquelle l'oiseau a 
été désigné, dans ses planches enluminées, sous le nom de Tangara des bois 


de Cayenne. Il ne quitte guère sa femelle, qui lui ressemble beaucoup. 


Le grand Tangara est de la grosseur d'une Grive. Sa longueur est d'environ 
huit à neuf pouces; celle de son bec, qui est fort et d’un brun foncé, est 
d'A peu près huit à neuf lignes : il a le front orné de reflets bleus aussi-bien 
que les côtés de la tête, sur lesquels se détache un trait blane qui va du bec 
à l'œil. Tout le dessus de son corps est d'un brun-olivátre, qui fait que dans 


son pays on le nomme Il Oiseau olive. Son menton et sa gorge sont blancs et 


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bordés de chaque côté d'une raie noire; de la poitrine a la queue régne 
une couleur de brique d'un rouge plus foncé pres de la gorge, et aussi des 
hypocondres jusqu’à la queue : celle-ci, longue d'environ trois pouces, est 


d’une couleur plus pâle en dessous qu'en dessus. 


Buffon a cru devoir se dispenser d'en donner la description, parceque, 
dit-il, sa planche enluminée représente l'oiseau de grandeur naturelle, et 
fort exactement pour la distribution des couleurs. 


Ce Tangara, bien connu de tous les naturalistes et de tous ceux qui font 
des collections, est le même que celui décrit par Latham, et envoyé par 
M. Sonnini pour le cabinet du roi. Aujourd’hui il manque au Muséum 
Impérial d'Histoire Naturelle, où Pon ne voit que la variété représentée ici 
par mademoiselle de Courcelles. Il est facile de se convaincre que les carac- 
tères, les formes et le volume sont absolument les mêmes : toute la différence 
est dans les couleurs. Cette variété est d’un plumage presque totalement 
gris, mais plus foncé sur le dessus du corps, et beaucoup plus pâle à la poi- 
trine; elle a le menton blanc et aussi bordé de traits noirs; enfin elle manque 
de la raie blanche d’entre l'œil et le bec. 


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TANGARA VERDEROUX. 


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TANGARA vert, plus ou moins foncé, à bandeau roux , à calotte et ventre gris. 


Tanacna viridi-rufa, plus minusve virescens, diademate rufo, capite et ventre ex cinereo 


griseis. 


Verderoux, Burr., Hist. Nat. des Ois. 4, p. 272. 
Grey headed Tanager, Laru. Syn. 11, 1. p. 231, n.° 25. 


Cos encore Buffon qui Pa nommé ainsi, à cause des couleurs dominantes 
de son plumage d’un vert plus ou moins foncé, à l'exception d'une bande 


frontale rousse qui va se terminer derrière la tête, laquelle est, aussi-bien 


que le ventre, d’un gris cendré. 


La lonsueur de cet oiseau est de cinq pouces; celle de son bec est de six 
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lienes: ses pieds en ont huit. La queue n'est point étagée, et les ailes pliées 
gnes; P q P gee, P 


ne s'étendent pas tout-à-fait jusqu’à la moitié de sa longueur. 


Cette espèce est restée Inconnue aux naturalistes, jusqu’à ce que M. Sonnini 
l'ait eu envoyée, pour le cabinet, des grandes forêts de la Guiane où encore 
on ne le trouve que rarement. I] fait aussi partie de la collection du Muséum 


Impérial d'Histoire Naturelle. 


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LE TANGARA NOIR. 


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TANGARA noir foncé, avec les petites couvertures supérieures des ailes blanches (mâle); — T. . 
entièrement roux-châtain ( femelle. ) 


TANAGRA nigerrima , tectricibus minoribus alarum albissimis (mas); — T. tota rufo-brunea 
(foemina. ) 


Tangara roux et Tangara noir, Burr. Hist. nat. des oiseaux, edit. origin. t. 4, p. 257. 

— Edit. SONNINI,t. 48, p. 290. 

Tangara noir d'Amérique et Tangara roux de Cayenne, Burr. pl. enlum. n.º 179, fig. ij, et pl. 711. 
Tangara noir et Tangaroux, Mangen, Encycl. Dict. des oiseaux. 

Guyana Tanager, Laru. Syn. 11,1, p. 225, n.° 15. 


Tanagra nigerrima, Gur. Syst. nat. t. 1, pars 2, p. 899, sp. 45. 


Le Tangara noir appartient à la cinquième division du genre des Tangaras, 
qui renferme les espéces dont le bec est plus alongé et plus comprimé que 
celui des Tangaras des premiéres divisions, et dont la mandibule supérieure 
est arquée et échancrée à son extrémité, à peu près comme dans les Loriots. 

Le mäle de cette espèce a pres de six pouces de longueur; sa tête et son 
corps sont recouverts de plumes d’un noir assez brillant; les grandes pennes 
de ses ailes et de sa queue sont d’un noir brun et mat; les petites couvertures 
supérieures et inférieures de ses ailes sont blanches; son bec et ses pates sont 
noirs. 

La femelle est un peu plus grosse que le mâle. Son plumage est d’un roux- 
châtain plus intense en dessus qu’en dessous. La partie interne des grandes 
pennes de ses ailes est d’un noir-brun. 

Mauduyt a prétendu que ces deux oiseaux appartenoient à deux espèces 
différentes, parcequ’il a cru remarquer qu'on voyoit beaucoup plus souvent 
le Tangara roux que le Tangara noir, ce qui sembleroit indiquer une espèce 


plus commune, et parceque le bec de ces deux oiseaux n’a pas, selon lui, la 
même forme. 


M. de Sonnini, qui a vu souvent ces oiseaux à Cayenne, assure au contraire 
qu'ils ne different que par le sexe, qu’ils vont toujours par paire, et qu'ils 
habitent le méme nid. Ce naturaliste, dont le témoignage est irrécusable, 
puisqu'il a été sur les lieux et qu'il a bien observé le fait, veut bien cependant 
réfuter l'opinion de Mauduyt. « Si Pon reçoit, dit-il, plus de Tangaras roux 
que de Tangaras noirs, cela veut dire seulement que dans cette espèce, comme 
dans beaucoup d’autres, les femelles sont plus multipliées que les males, ou 
qu’étant moins défiantes, on les approche plus aisément pour les tuer. Quant 
à la légère difference dans la forme du bec, dont je ne me suis point aperçu, 
je pourrois citer d’autres exemples de semblable disparité occasionnée par 
le sexe et Page. » | 

Nous pouvons ajouter que nous avons vu dans les collections un nombre 
à peu près égal de Tangaras roux et de Tangaras noirs, et que nous n'avons 
pas remarqué de différence sensible entre les becs de tous les individus que 
nous avons pu examiner. 

Au rapport de M. de Sonnini, ces oiseaux sont communs ă la Guiane dans 
les endroits découverts. Ils mangent de petits fruits et des insectes; ils n’ont 
point de chant, leur cri est aigu; ils ne vont jamais en troupes. 

Les seules figures que Pon ait jusqu’à présent du Tangara noir et du Tan- 
gara roux sont celles des planches enluminées de Buffon. Ces figures sont 
assez mauvaises, et ne donnent qu'une idée fort imparfaite de ces oiseaux. 

Les deux individus d'après lesquels nous avons rédigé notre description 
appartiennent à la collection du Muséum national. 

Cette espèce seroit beaucoup mieux placée dans le genre des Carouges 
que dans celui des Tangaras; aussi la placons-nous, à la fin de notre serie, 


avec la Houppette, qui présente á peu pres les mémes caractéres. 


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TANGARA noir, dessus de la tête d’une couleur de paille orangée avec une ligne noire longitudi- 
nale au milieu , croupion jaune de paille orangé, une bande fauve sur les hypocondres, une tache 
blanche sur les épaules; — T. noirâtre varié de jaune sale, croupion et dessus de la tête d’un jaune 
de paille, une bande blanchâtre en forme de collier sous la gorge, pennes extérieures des ailes et 
` de la queue, olivâtres (jeune âge); — T. tout noir avec une bande de chaque côté du cou, une 
autre bande sur le bas-ventre , et le dessous de la queue dun fauve vif, mandibule inférieure 


jaune à sa base, et noire à l'extrémité (variété. ) 


TANAGRA nigra, vertice uropygioque aurantio-spadiceis , vertice pitura nigra, hypochondrüs 
fulvis, macula humerali albissima; —. T. nigricans sordide-albo variegata, vertice et 
uropygio spadiceis , fascia gulari albida, remigibus et rectricibus exterioribus olivaceis 
(junior); — T. nigerrima stria ab oculis per colli latera ad humeros, hypochondriis et 
rectricibus inferioribus fulvo-griseis, mandibula inferiore flavicante apice nıgra ( varietas. ) 


Tangara Cayennensis nigra cristata, Brıss. Ornith. append. p. 65, n.° 55, pl. 4, fig. tij. 
Houppette, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 240, pl. enlum. n.º 7, fig. ij et Sor, fig. ij. 
— Edit. de Sonnrnr, t. 48, p. 262. 

Grested Tanager, Larn, Syn. t. 2, 1, p. 221, n.º 8; Syst. ornith. genr. 37, sp. 9. 
‘Tanagra cristata, Gart, Syst. nat. edit. 13, t. 1, pars 2, p. 898, sp. 24. 


Nous placons cet oiseau dans la cinquiéme division des Tangaras, parceque 
son bec est un peu plus alongé et un peu plus comprimé que celui des vrais 
Tangaras et qu'il se rapproche par ces caractères de la forme du bec des 
Loriots. 

L’individu de Pespéce de la Houppette qui nous a servi de sujet a six pouces 
environ de longueur; son corps, ses ailes et sa queue sont d'un beau noir; les 
plumes du sommet de sa téte sont un peu plus alongées que les autres, et sont 
d’une couleur de paille légèrement teinte d'orangé; cependant les plumes 
de la base du bec sont noires, et cette couleur se prolonge en une ligne assez 
étroite qui partage en deux la tache jaune du sommet de la tête. Les plumes 
du bas du dos sont d’un jaune de paille orangé; les hypocondres sont mar- 
quées d’une bande fauve qui se rend du dessous de Paile jusqu’à la base de la 
cuisse; les épaules présentent chacune une tache blanche; les petites couver- 
tures supérieures des ailes sont marquées d’une bande étroite, aussi blanche. 


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On remarque une tache d’un jaune päle près de la base de Paile; les couver- 
tures inférieures sont blanches; le bec et les pates sont noirs. 

L'oiseau décrit par Buffon sous le nom de Houppette, et figuré sous le nom 
de Tangara huppé de la Guiane (pl. enlum. n.º 301, fig. ij), diffère de celui 
dont nous venons de détailler les caractères, en ce que la tache jaune du 
sommet de la tête n’est pas partagée par une ligne noire, et en ce que sa gorge 
est marquée d’une tache d’un jaune clair. Du reste, ces deux oiseaux se res- 
semblent parfaitement. 

Nous regardons comme le jeune âge de cette espèce un individu que nous 
avons trouvé dans les galeries du Museum national d'histoire naturelle, 
lequel ressemble beaucoup à la Houppette adulte dont nous venons de donner 
la description, mais en diffère cependant par ses couleurs qui sont générale- 
ment moins vives, et par sa tête qui est à peine marquée d’une petite tache 
jaunätre; ils’en distingue aussi en ce que les plumes noires de son dos et de 
son ventre sont entremélées de plumes d'un gris-jaunätre, ce qui rend le 
plumage varié; en ce que la couleur jaune du bas du dos est légèrement 
teinte d’olivätre; enfin, en ce que les grandes pennes les plus extérieures 
des ailes et de la queue sont d’un gris-olive. Les épaulettes blanches bien 
marquées dans la Houppette adulte le sont à peine dans cet individu. On n'y 
retrouve pas non plus la tache jaunâtre du dessous de Tale, Cet oiseau a, 
comme la Houppette adulte, les hypocondres marqués d’une bande jaune, 
les petites couvertures inférieures des ailes d’un beau blanc, et le bec et les 
pates d’un noir très foncé; mais il présente un caractère qui lui est propre 
et qu'on ne retrouve pas dans les autres individus de cette espèce; c'est une 
bande blanche, peu tranchée à la vérité, qui prend de chaque côté du bec 
en suivant les côtés du cou, et qui traverse le bas de la gorge en formant une 
espèce de collier. 

Ce qui nous engage à regarder cet oiseau comme un jeune individu de 
l'espèce de la Houppette, c'est que son plumage, présentant d’ailleurs les dis- 
positions générales des couleurs de la Houppette adulte, est cependant varié 
et terne comme celui des oiseaux dans la mue, ou comme celui des jeunes 
oiseaux. Il nous resteroit donc à opter entre ces deux états; mais la différence 
de taille sert à nous déterminer pour le dernier. En effet, cet individu, que 
nous regardons comme jeune, est d’un cinquième plus petit que celui qui 
nous paroit adulte. | 

Nous avons également trouvé dans les galeries du Museum d'histoire natu- 
relle une variété très remarquable et non encore decrite de cette espèce : 
nous lui donnons le nom de Mouppette noire. 


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L’individu de cette variété que nous figurons, et qui a servi à notre des- 
cription, est un peu plus grand que les deux Houppettes dont il a été fait 
mention ci-dessus, et paroit adulte. Quoiqu’il appartienne bien réellement A 
l'espèce de la Houppette, ce nom ne sauroit lui convenir, puisque sa téte ne 
présente point de huppe, et qu’elle est d’un noir uniforme très foncé, ainsi 
que le dos, le ventre, les ailes et le dessus de la queue *. Les six pennes les 
plus extérieures de la queue en entier, et le dessous de toutes les autres 
pennes, sont fauves. On voit sur les hypocondres une bande fauve qui va 
du dessous de l'aile à la base des cuisses, et de chaque côté du cou une ligne 
de la même couleur qui se rend de Poeil à la base de Vaile. Les épaules pré- 
sentent la même tache blanche que Pon voit dans la Houppette adulte. Les 


* Cest ici le cas de faire remarquer l'inconvénient qui résulte de l'emploi des noms significatifs pour 
désigner les espèces d'animaux , parceque ces noms, fondés d’abord sur des propriétés qui paroissent géné- 
rales, ne tardent pas à être restreints dans leur signification, et finissent le plus souvent par présenter des 
idées fausses. 

Pour qu'un nom spécifique soit toujours bon, il faut qu’il puisse convenir à la fois à tous les individus de 
l'espèce à laquelle il appartient. Les noms insignifiants remplissent parfaitement cet objet. 

On peut regarder comme noms insignifiants, ceux qui sont consacrés par l’usage, tels que Lupus, 
Vulpes, Leo, Elaphus, Lynx, Tarandus, Buteo, Corax, Cornix, Cygnus, Gallus. — Ceux que portent les 
animaux dans leur pays natal (bien qu'ilsne soient cependant insignifiants que pour nous), tels que Maucoco, 
Kiriwoula, Corsac, Yagouarundi, Manul, conepalt, Aracanga, Ararauna, Makawuanna, Toco, Lory, 
Curucui mango, etc. , ou ceux des espèces dédiées a des hommes célèbres, tels que ceux du Raja Cuvieri, du 
Dytiscus Hermanni, de Y Alucita Reaumurella, de la Tinea Latreillela, du Pentatoma Fabricii, etc. H n'y 
a, etil ne peut y avoir jamais de raisons pour changer de tels noms. Il en est de méme des noms pris dans 
l’histoire de la fable, tels que ceux des Srarr 4; Diana, Innus, Cephus, etc.; des SCARABETS, Hercules, 
Typhœus, Acteon; des PAPILIONES, Apollo, Achilles, Agamemnon, Eurydice, etc., ou des noms 
d’etats, tels que Cerdo, Episcopus, Faber, Dominicanus , Carnifex, etc. 

Quant aux noms significatifs, on peut les diviser en plusieurs classes. — Les uns sont toujours bons lorsqu'ils 
sont fondés sur l’observation exacte des habitudes des animaux; tels sont Lemur tardigradus, Canis fami- 
liaris, Ursus lotor, Ursus gulo, Sorex fodiens, Mus sylvaticus et Mus migratorius, Corvus caryocatactes, 
Cancroma cancrophaga, Psophia crepitans , Tringa pugnax, Turdus musicus , Loxia oryzivora , Merops 
apiaster, Clerus apiarius ‚Necrophorus humator, etc. — D'autres ne peuvent pas présenter de fausses idées 
lorsqu'ils ont été donnés avec certitude; ils sont à la fois significatifs et caractéristiques; ce sont les noms de 
patrie, tels que Ælephas Indicus, Elephas Africanus, Loxia Madagascariensis, Turdus Cafer, Ardea 
Canadensis, Galeruca Caroliniana, etc., ou ceux de climats, tels que Ursus arctos, Ursus maritimus , 
Colymbus septentrionalis, Phaeton cethereus, etc., ou encore ceux qui désignent une ressemblance plus ou 
moins déterminée avec d’autres animaux, tels que Cervus porcinus , Sthrutio camelus, Meleagris gallo-pavo. 

Les noms significatifs les moins bons sont ceux qui sont pris des couleurs, parcequ’il arrive presque 
toujours que ces couleurs ne sont pas les mêmes dans les individus de sexe et d’äge différents. Ainsi, d’après 
la seule signification du nom, seroit-on tenté de rapporter le Tangara roux de Buffon à l'espèce de Tanagra 
nigerrima, quoiqu'il en soit cependant la femelle? regardera-t-on la femelle du Scarlatte, qui est brune, 
comme appartenant à l'espèce du Tanagra rubra? Il en est de même de notre Houppette noire que Von ne 
rapporteroit certainement pas à l'espèce du Tanagra cristata, attendu que sa tête ne présente rien de remar- 
quable ni dans la forme des plumes qui la recouvrent, ni dans la couleur de ces plumes. 

Mais les noms significatifs les plus mauvais de tous sont ceux qui ont été pris des parties saillantes , telles 
que bois, crinière, touffes de poils ou de plumes, poches à odeur, et autres choses semblables qui ne se 
trouvent que dans un des sexes, dans une variété ou dans les individus d'un certain âge. Ainsi on doit rejeter 
l'emploi des noms suivants qui sont dans ce cas : Simia aygula, Dasypus unicinctus, 18-cinctus, 3-cinctus, 
g-einctus, etc.; Moschus moschiferus, Antilope gutturosa, Pavo bicalcaratus. Notre Houppette noire est 
aussi dans ce dernier cas, les plumes du dessus de sa tête n’étant point alongées comme celles qui forment la 
huppe du Tangara cristata, à l'espèce duquel elle appartient cependant. 


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pates et la mandibule supérieure sont noires; la mandibule inférieure est 
jaune à la base et noire à Pextrémité. 

Outre ces variétés que nous avons observées, il en est encore quelques 
autres. Ainsi Poiseau de la planche enluminée, n.º 7, fig. ij, diffère de la 
Houppette adulte en ce qu'il n’a point de plumes noires sur la tête; que la 
gorge est d’un jaune påle, et qu'un trait blanc borde Faile depuis le pli qui 
répond au poignet jusqu’au milieu de sa longueur. 

Sonnini, qui fait remarquer ces différences, dit encore que quelques 
oiseaux de cette espèce ont la huppe rayée de noir et d'orangé, et une tache 
blanche sur les plumes scapulaires; d’autres ont le bas-ventre blanc. 

La Houppette habite les terres défrichées et les endroits découverts de la 
Guiane; elle se nourrit de petits fruits. Sa voix, ou plutôt son cri, ressemble 


beaucoup à la voix du Pinson. 


> 


HISTOIRE NATURELLE 


DES MANAKINS. 


Les Manakins proprement dits sont de petits oiseaux très 
remarquables par les brillantes couleurs de leur plumage. Ils 
ressemblent beaucoup aux Mésanges par leur forme générale, 
leur petite taille et leurs habitudes ; mais ils en diffèrent cepen- 
dant par la forme de leurs pates, en ce que leur doigt du milieu 
et leur doigt externe sont réunis jusqu’à Pongle, tandis qu'ils ne 
le sont dans les Mésanges, comme dans presque tous les autres 
Passereaux, que jusqu’à la première articulation. Le bec des 
Manakins est assez court, comme celui des Mésanges, mais il est 
plus fort à la base, plus échancré à l'extrémité, et généralement 
plus robuste, | 

Le caractère, pris de la réunion du doigt du milieu avec le 
doigt externe jusqu’à la seconde phalange, se retrouve aussi dans 
les Todiers, les Guépiers, les Martin-pécheurs, les Momots, les 
Calaos et quelques Fourmiliers; mais le bec de ces oiseaux, au 
lieu d’être comme celui des Manakins plus court que la tête, 
fort, triangulaire á sa base et comprimé par ses côtés, vers le 
bout, présente au contraire des formes toutes différentes de 
celles-ci. Ainsi, dans les Todiers, il est allongé, aplati, mousse et 


sans dentelures ă son extremite ; dans les Guépiers, il est pointu, 


2 HISTOIRE NATURELLE 

allongé, arqué sans échancrure ; dans les Martin-pécheurs, il 
est plus long que la tete, droit et pointu, comprime par les cótés; 
dans les Momots, il est arqué, et ses deux mandibules sont 
dentelées dans toute leur longueur ; dans les Calaos, il est énorme 
et surmonté d’une protubérance plus ou moins remarquable ; 
enfin, dans les Fourmiliers, il est droit, comprime par les cotés 


et trés peu arqué, comme celui des Merles. 
Les Coq-de-roches, qu'on avoit confondus avec les Manakins, 


ont comme eux les deux doigts externes réunis ; mais leur bec, 
au lieu de ressembler à celui de ces oiseaux, se rapproche davan- 
tage, par ses formes, de celui des Cotingas, c’est-à-dire qu'il est 
plus long à proportion , plus déprimé et plus ouvert à la base. 


Les Cotingas ont beaucoup de rapports avec les Coq-de-roches 


et les Manakins; mais ils en different en ce que leurs deux doigts 
externes ne sont réunis que jusqu’à la première articulation seu- 


lement. Les Platyrinques, que nous avons séparés des Todiers, 


ont les pates faites exactement comme celles des Manakins; mais 
leur bec est d’une forme toute particulière, ce qui les fait distin- 


guer facilement de tous les autres oiseaux connus. 
Les caractères que nous venons de développer isolent parfai- 
tement les Manakins de tous les Passereaux ordinaires qui, 


comme eux, ont trois doigts en avant et un seul en arrière. Tous 


les Passereaux grimpeurs sen éloignent aussi par la disposition 
de leurs doigts, dont deux sont toujours dirigés en avant el les 


deux autres en arrière, soit que ces doigts soient réunis ou 


séparés. 
Les plus grands Manakins ont à peine la taille du Moineau 
domestique ; leur tête est arrondie, quelquefois pourvue d’une 


huppe formée de plumes plus allongées que les autres ; leurs 


ge = ae T Zune 
S ~ An = rn 


DES MANAKINS. t. 


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narines sont assez ouvertes, leur cou est très court, leurs ailes sont 
plus courtes et leurs pates un peu plus longues que la queue ; celle- 
ci est Courte et coupée carrément; les plumes qui couvrent le corps 
sont formées de barbules très longues et libres seulement dans 
les deux derniers tiers de leur longueur, ce qui fait qu'on ne 
distingue à l'extérieur que les extrémités de ces barbules, et que 
l'oiseau semble plutôt revêtu de poils très fins que de plumes 
bien séparées. 

M. de Sonnini a communiqué à Buffon les seules observations 
exactes, que l’on possède encore, sur les mœurs et les habitudes 
de ces oiseaux dans l’état de nature. Il les a vus en grand nombre 
dans les immenses forêts de l'Amérique méridionale, et ne les a 
jamais trouvés dans les lieux découverts ni dans le voisinage des 
habitations. Il s’est assuré qu’ils préfèrent les terrains humides et 
frais aux endroits. plus secs et plus chauds, quoiqu’ils ne fré- 
quentent ni les marais ni les bords des eaux. «Leur vol, dit ce 
naturaliste voyageur, quoiqu'assez rapide, est toujours court et 
peu élevé; ils ne se perchent pas au faite des arbres, mais sur les 
branches, à une hauteur moyenne; ils se nourrissent de petits 
fruits sauvages, et ils ne laissent pas de manger aussi des insectes. 
On les trouve ordinairement en petites troupes de huit à dix de 
la même espèce, et quelquefois ces petites troupes se confondent 
avec d'autres troupes d'espèces différentes de leur même genre, 
et même avec des compagnies d'autres petits oiseaux de genres 
différents, tels que les Pit-pits, etc. C'est ordinairement le matin 
qu'on les trouve ainsi réunis en nombre, ce qui semble les rendre 
joyeux, car ils font alors entendre un petit gazouillement fin et 


agréable : la fraîcheur du matin leur donne cette expression de 


plaisir, car ils sont en silence pendant le jour et cherchent à éviter 


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4 HISTOIRE NATURELLE. 


la grande chaleur, en se séparant de la compagnie, et se retirant 
seuls dans les endroits les plus ombragés et les plus fourrés de la 
forêt. Quoique cette habitude soit commune a plusieurs espèces 
d'oiseaux, même dans les forêts de France, où ils se réunissent 
pour gazouiller le matin et le soir, les Manakins ne se rassemblent 
jamais le soir, et ne demeurent ensemble que depuis le lever 
du soleil jusqu’à neuf ou dix heures du matin; après quoi ils se 


séparent pour tout le reste de la journée et pour la nuit sui- 


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Le nom collectif de Manakins, donné á ces oiseaux par les 
Hollandois domiciliés ă Surinam, a été adopte des naturalistes 
francois pour désigner le genre qui les comprend tous. Mare- 
grave, Jonston, Salerne, Willulghby, les ont placés avec les 
Tangaras ; Edwards les a réunis aux Cotingas; Klein les a rangés 
parmi les Moineaux; Linnée, qui les avoit considérés, dans la 
dixième édition de son Systema nature comme appartenant 
au genre des Mésanges, en forme, d’apres Brisson, dans la dou- 
zieme edition du méme ouvrage, un genre particulier auquel il 
donne le nom de Pipra. Latham et Gmelin ont conservé cette 
dénomination, et Buffon s'est servi de celle Manakin pour 
désigner les oiseaux de cette petite famille. Brisson les avoit 


réunis sous le nom de Manacus. 


Le nombre des véritables Manakins est assez borné. Buffon 


men a décrit que six espèces, et nous n'en possedons qu'une 


de plus, encore cest en regardant comme espèce distincte 


un oiseau que Buffon n’a considéré que comme une simple 
variété. Cependant Linnée, dans la douzième édition du Systema 


naturae, en décrit treize ; Gmelin, dans la treizième édition du 


"Buffon, Hist. nat. génér. et partic. des Oiseaux , tom. 4, pag. 406. 


DES MANAKINS. 5 


même ouvrage, en mentionne vingt-six, et Latham, dans son 
Systema ornithologica , en compte environ trente. Mais ces 
especes ne se rapportent nullement, pour la plupart, aux carac- 
tères assignés aux oiseaux qui ont recu le nom de Manakins. 

Nous allons les passer en revue, afin d’eloigner celles d’entre 
elles qu'il convient d'écarter, et de rapprocher au contraire celles 
qui présentent bien évidemment les caractères communs qui ont 
servi à établir le genre dont elles font partie. 

Le Coq-de -roche de Buffon (Pipra rupicola Gmel.), et le 
Coq-de-roche du Pérou (Rupicola peruviana Bonnatère), ne 
sont que de simples variétés de sexe d’une même espèce. Ils 
doivent, ainsi que nous avons vu plus haut, être séparés des 
Manakins et considérés comme formant un genre particulier. 
Brisson a établi ce genre sous le nom de Rupicole ; Linnée et 
Gmelin ne Pont pas adopté, et Daudin Pa rétabli dans le second 


volume de son Ornithologie. 


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Le Fourmilier a oreilles blanches (Pipra leucotis Gmel.) a 
le bec droit et allongé comme celui des autres Fourmiliers , les- 
quels forment jusqu’à present une subdivision du genre des 
Merles ( Turdi). H n'a des Manakins que les pates, dont les deux 
doigts extérieurs sont réunis presque jusqu’à la seconde articu- 
lation; du reste, ses formes, ses couleurs et ses habitudes, se 
rapprochent autant de celles des Fourmiliers proprement dits, 
qu'elles s’éloignent de celles des vrais Manakins. Au surplus cet 
oiseau a été décrit deux fois par Latham sous les noms de hite- 
eared Thrusch et de White-eared Manakin ; et par Gmelin, 


sous ceux de Turdus auritus * et de Pipra leucotis. 


` Turdus auritus ex rufo et olivaceo varius, subtus albus, vertice et torque ex rufo- fuscis, mento 


Bo. HISTOIRE NATURELLE 


Le Pipra nevia de ce dernier auteur se rapporte bien évi- 
demment à l'oiseau figuré par Buffon (planche enlum. 825, 
n.° 2), sous le nom de Fourmilier tacheté de Cayenne, et doit 
être considéré en effet comme un véritable Fourmilier. 

Notre Euphone organiste est le Pipra musica de Gmelin; mais 
nous avons vu qu'il s'éloigne des Manakins par des caractères 
bien tranchés. 

Le Manikup ou Plumet blanc, et le Demi-fin à huppe et gorge 
blanche de Buffon, appartiennent à la même espèce, et sont 
réunis par Gmelin sous le nom de Pipra albifrons. Get oiseau a 
les pates des Manakins et le bec des Fourmiliers, mais il diffère 
de ces derniers en ce que ses ailes et sa queue sont assez longues. 
Il se perche et vit à la manière des Merles. 

L'oiseau cendré de la Guiane de Buffon (Pipra atricapilla 
Lath. Gmel.) n’a des Manakins que la disposition des doigts; 
mais il en diffère par sa queue qui est beaucoup plus longue et 
étagée, et par son bec qui est considérablement plus long. 

Le Manikor de Buffon (Pipra papuensts Gmel.) a le bec plus 
long et plus aplati que celui des véritables Manakins, et sa 
mandibule supérieure n’est pas échancrée. Il ressemble beau- 


coup à certains Gobe-mouches, et seroit assez bien placé dans 


le genre qui renferme ces oiseaux. 
La considération de la patrie des différents genres d'animaux, 


particuliers à certains climats, offre souvent un très bon carac- 


tere, sinon pour reconnoître et déterminer les espèces, du moins 


gulaque nıgris , pennis pone oculos et ad latera colli rutente- albis elongatis latioribus. Syst. nat. tom. 1, 


pars. 2, p- 827, 
Pipra leucotis ex olivaceo et rufo varia, subtus rufa, abdomine griseo , vertice fusco , temporibus 


gulaque nigris , fasciculo plumarum nivearum longiorum utrinque ad collum. Syst. nat. t. 1, pars. 2, 


p. 1003. 


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DES MANAKINS. - 


pour faire douter des convenances d’organisation qu’on a cru 
retrouver entre elles. Ainsi, parmi les Mammiferes, les Singes, 
dont les narines sont écartées, appartiennent exclusivement à 


l'Amérique méridionale, tandis que ceux qui ont les narines 


séparées par une cloison très mince ne se trouvent que dans 


les contrées chaudes de l'Asie et de l'Afrique. Le genre des 
Roussettes est particulier à l’ancien continent, et celui des Phyl- 
lostomes au nouveau. On n’a jamais trouvé de Makis, de Hyènes, 
de Mangoustes, de Civettes, de Dasyures, de Phalangers, de 
Kanguroos, de Gerboises proprement dites, de Pangolins, 
d’Elephants, de Rhinoceros, d’Antilopes, ni de Solipèdes à 
Pétat sauvage, dans aucune partie de PAmérique; tandis que Pon 
na jamais observé, hors de ces mêmes contrées, les Coatis , 
les Kinkajous, les Moufettes, les Didelphes, les Cabiais, les 
Agoutis, les Paresseux, les Tatous, les Tapirs, etc. Il en est de 
même des oiseaux : les Fourmiliers, les Cotingas, les Tangaras , 
les Caciques, les Troupiales, les Poucans, les Guits-guits , les 
Colibris, les Oiseaux-mouches, les Todiers, les Jacamars, les 
Couroucous, les Tamatias, les Hoccos, les Anhingas, les Sava- 
cous, etc., sont particuliers à l'Amérique; tandis que Pancien 
continent produit des genres qui ont quelque analogie avec 
ceux-ci, mais qui en sont cependant essentiellement différents : 
tels sont les Brèves, les Mainates, les Calaos, les Paradis, les 
Loriots, les Sucriers, les Soui-mangas, les Barbus, les Paons, 


les Faisans, PAutruche, les Casoars, etc. 


Les Manakins bien caractérisés n'ayant été trouvés que dans 


PAmérique méridionale, et ceux des oiseaux de Pancien conti- 
nent auxquels on a donné le méme nom (et dont nous avons pu 


examiner les depouilles ) ne présentant point les caractères des 


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8 HISTOIRE NATURELLE 


vrais Manakins, nous ne faisons aucune difficulté de conclure, 
pour eux et pour ceux que nous n'avons pu nous procurer, 
qu'aucun d’entre eux n’appartient réellement au genre des 
Manakins. 

Ces oiseaux, dont nous ne possédons que de très courtes 
et très vagues descriptions, sont au nombre de six ; savoir : 
le Manakin pointillé (Pipra punctata Lath.), de la nouvelle 
Hollande ; le Manakin rayé (Pipra striata Lath., Gmel.), qui se 
trouve, selon Anderson, ă la terre de Van-Diemen; le petit 
Manakin (Pipra minuta Lath., Gmel.), qui habite dans les 
grandes Indes; le Manakin à ventre orangé (Pipra capensts 
Lath., Gmel.), qui existe dans les terres du Cap de Bonne-Espé- 
rance, et le Manakin á gorge rouge (Pipra gularis Lath.), qui 
a été apporté d’Huaheine, Pune des iles de la société. 

Hermann, dans ses Observationes zoologicæ , décrit, sous le 
nom de Pipra europea, un oiseau dont le bec est assez sem- 
blable ă celui des Manakins, mais dont les pates ne different 
pas de celles des Mésanges. Nous le regarderons provisoirement 
comme une Mésange à gros bec, et nous ne nous presserons pas 
d'adopter le nouveau genre que Hermann propose d'établir sur 
ce type, sous le nom PA githalos. 

Nous ne parlerons pas du Manakin bleu (Pipra coerulea Lath.); 
du Manakin cendré (Pipra cinerea Lath., Gmel.); du Manakin 
à gorge noire (Pipra nigricollis Lath., Gmel.); du Manakin a 
longue queue (Pipra caudata Lath., Shaw *), ni du Manakin a 
ventre rouge (Pipra hoemorrhoa Lath., Gmel.), parceque nous 


n’avonsvu aucun de ces oiseaux, dont la patrie n'est pas connue, 


et que les descriptions que nous en possédons ne font mention que 


: Shaw, Miscelan. natural history, tom. 5, pl. 155. 


DES MANAKINS. 9 


des couleurs du plumage, sans donner aucune idée de la forme 
du bee et de celle des pates. 

Maintenant que nous avons éloigné ceux des oiseaux regardés 
comme appartenant au genre des Manakins, qui ne conviennent 
nullement par leurs formes extérieures aux caracteres assignés à 
ce genre; que nous avons écarté ceux qui, habitant des contrées 
différentes, présentent aussi des differences dans leurs formes, et 
ceux dont nous ne connoissons pour ainsi dire que les noms; il ne 


nous reste plus á passer en revue que les oiseaux de l'Amérique 


méridionale, qui paroissent devoir posséder seuls la denomina- 


tion générique de Manakins. 

Cependant, parmi les espèces d'Amérique qui semblent se 
rapprocher davantage des véritables Manakins, le plus grand 
nombre nous présente encore des points douteux qui doivent 
nous empêcher, jusqu’à ce que nous possédions de nouvelles don- 
nées, de les regarder comme appartenant réellement à ce genre. 

Ainsi, le Rubetra de Seba (Pipra rubetra Lath., Gmel.) a 
la queue très longue, le bec mince, courbe et allongé; le Pıpra 
cristata de Latham et de Gmelin, qui est le Picicitli de Seba et 
non pas celui de Fernandez, ale bec pointu; le Pipra grisea (Lath., 
Gmel.), auquel on doit rapporter le Coquantotolt de Seba, a la 
figure d’un Moineau et le bec court, recourbé et se jetant en 
arrière. Tous ces caractères sont, ainsi que le remarque Buffon, 
très différents de ceux des Manakins. 

De même le Miacatotolt de Seba et de Brisson, et le Miaca- 
totolt de Fernandez, qui appartiennent ă deux especes différentes, 
le premier a celle du Manakin à collier, Pipra torquata de Lath. 


et de Gmelin, et le second à celle que Latham a nommée Pıpra 


Miacatotolt, présentent des caractères trop vagues pour qu'il 


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10 HISTOIRE NATURELLE 


soit possible de les rapporter raisonnablement plutöt au genre 
des Manakins qu’à tout autre genre de Passereaux. 

Le Manakin à poitrine dorée (Pipra pectoralis Lath.), et le 
Manakin superbe (Pipra superba Lath., Gmel.), se rapprochent 
davantage des véritables Manakins par leurs caracières exté- 
rieurs; mais n'ayant pas eu occasion d'examiner leurs dépouilles, 
nous ne pouvons affirmer s'ils appartiennent réellement au genre 
qui renferme ces oiseaux. 

Nous ne connoissons bien et nous ne comprenons, sous le nom 
de Manakins, que sept espèces seulement; et il sera facile de se 
convaincre, en comparant entre elles les figures que nous en don- 
nons, que ces especes se conviennent parfaitement entre elles par 
tous les caractères extérieurs, et qu’elles forment un des genres 
les plus naturels que les naturalistes aient encore établis. Nous 
avons dit que Buffon ne connoissoit que six vrais Manakins; 
nous devons dire aussi que l'espèce que nous possédons de plus 
n'est pas nouvelle, et qu’elle a été considérée par ce célèbre 
naturaliste comme une simple variété d’une de ses espèces 
principales. Nous nous sommes attachés seulement à bien faire 
connoitre ces sept espèces, en décrivant avec soin et figurant 
avec exactitude les différences remarquables qui existent entre 
les sexes et les divers passages qu’on observe dans les couleurs 
du plumage entre les jeunes individus et les individus adultes. 
Nous aurons un peu éclairci histoire de ce genre d'oiseaux, et 
en cela nous aurons peut-être plus servi la science que nous ne 
Paurions fait, si nous eussions pris pour tâche d'augmenter le 
nombre des espèces. 

Les oiseaux dont nous ferons Phistoire détaillée, et dont nous 


donnerons des figures, sont les suivants : 1.º Le Tijé ou grand 


| DES MANAKINS. 11 
Manakin de Buffon (Pipra pareola Gmel.); 2.º le Manakin 


rouge de Buffon (Pipra aureola Gmel.); et le Manakin orange 
d’Edwards, que nous regardons avec Linnée comme étant une 
variété du Pipra aureola ; 5.º le Manakin à tête Por et le Manakin 
à tête rouge de Buffon (Pipra erithrocephala Gmel.); 4.º le Mana- 
kin à tête blanche, qui est le Pipra leucocapilla de Gmelin et 
le Pipra leucocilla de Linnée, auquel nous réunissons le Pipra 
leucocephala du même, qui n'en diffère qu'en ce qu'il a plus 
de blanc sur la tête *; 5.° le Manakin casse-noisette de Buffon 
Pipra Manacus Gmel.), que nous ne connoissons pas en nature, 
mais auquel nous croyons devoir rapporter un oiscau trés sem- 
blable par ses formes ei par ses couleurs, et qui n’en differe qu’en 
ce que les plumes de sa gorge sont allongées ei forment une touffe 
sous le cou. Nous lui avons donne le nom de Manakin gollreux, 
Pipra gutturosa. 6.º Le Manakin varié de Buffon (Pipra serena 
Gmel); 7.° enfin le Manakin a gorge blanche (Pıpra gutturalis 
Gmel.). Celui-ci, regarde encore par Buffon comme une variété 
du Manakin a téte d’or ou de celui a téte blanche, présente des 
caractères bien tranchés, qui doivent le faire considérer comme 
formant une espèce particulière. 


A ces sept espèces nous joindrons seulement, sous forme de 


supplément, Phistoire du Manakin plumet blanc ou demi-fin à 


huppe et gorge blanche de Buffon (Pipra albifrons Gmel.), 
parceque ce bel oiseau, dont le bec est semblable à celui des 
Fourmiliers, et les pates exactement conformées comme celles 


des Manakins, semble faire le passage de Pun à Pautre de ces 


genres, dans aucun desquels on ne peut raisonnablement le 


placer. 


: Ce Manakin a été regardé par Buffon comme une variété du Manakin à tête d’or. 


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12 HISTOIRE NATURELLE DES MANAKINS. 


Les Manakins les plus communs dans les collections sont le 
Tije et le Manakin rouge; les autres y sont beaucoup plus rares. 
La collection nationale et celle de M. Dufresne nous ont présenté 
un assez grand nombre d’individus, et nous ont mis à même de 
déterminer d’une manière rigoureuse les caractères des diffé- 


rentes espèces. 


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MANAKIN TIJE 


Pipra Pareola. GMEL. 


MANAKIN dun noir très brillant, à huppe rouge et dos bleu, tour du bec noir (mäle); — d'un 
vert obscur, à huppe rouge, tour du bec d'un vert-noirätre (jeune mâle); — d'un vert-olivâtre 
uniforme en dessus, d’une couleur olive-blanchâtre en dessous (femelle). 


Piera nigra nitidissima , crista sanguinea , dorso ceruleo , capistro nigro (mas); —P. obscure- 
viridis, crista sanguinea, capistro viridi-nigrescente (mas junior); — P. viridi-oliyacea, 
infra olivaceo-albida (fcemina. ) 


Tije-guacu, Marcer. Bras. 212. 

— Wirrvscey , Ornith. p. 159. 

— Jonsr. Av. p. 145. 

Manacus cristatus niger, Briss. Ornith. t. 4, p. 459, n.º 10, pl. 55, fig. j. 
Blue-backet Manakin, Epw. Glean, pl. 261, fig. j. 

Cardinalis ex nigro coeruleus, Ornith. Ital. t. 3, p. 69, pl. 335, fig. j. 

— Lars. Syn. ij, 2, p. 520, n.° 2. 

Tije ou grand Manakin, Burr. Hist. nat. des oiseaux, édit. orig. t. 4, p. 411, pl. 19, fig. ij. 
Manakin noir huppé de Caienne, pl. enlum. n.° 687, fig. ij. 

Manakin vert huppé de Caienne, pl. enlum. n.º 305, fig. i). 

Pipra Pareola, Linn. Syst. nat. édit. 12, t. 1, p. 559, sp. 2. 

— Gmez. Syst nat. edit. 15, t. 1, part. 2, P- 999, sp. 2. 

— Lara. Syst. ornith. genr. 44, sp. 5. 


Cer oiseau, tres commun dans les collections d’histoire naturelle, est le plus 
grand parmi ceux de son genre : il na guere moins de quatre pouces de 
longueur, et sa taille est assez comparable a celle du Moineau. 

Il y a peu d’especes d’oiseaux dont le plumage soit aussi sujet A changer 
de couleur, selon les différentes causes dépendantes de läge, du sexe et 
de la mue, que l'espèce du Manakin tijé; aussi devient-il très nécessaire de 
connoítre toutes ces variations, ou du moins celles d’entre elles qui sont 
les plus remarquables. 

Les individus mäles et adultes sont ceux que Pon voit le plus fréquemment 
dans les cabinets. La plus grande partie de leur plumage est d’un noir foncé 
et comme velouté; leur téte est aussi noire et ornée d'une huppe d’un beau 
rouge, qui commence seulement vers le sommet de la tête et qui finit à 
l'occiput; le tour du bec est noir, ainsi que le cou en dessus et en dessous, la 


poitrine, le ventre et le croupion. 


Le dos, qui paroit d’un bleu clair uniforme, est couvert de plumes 
très longues et très larges relativement à la taille de l'oiseau, et qui sont 
composées de barbules réunies entre elles, jusqu’au premier tiers de leur 
longueur, par un duvet assez fourni; ces barbules prennent ensuite la forme 

„de soies très fines séparées les unes des autres et sans apparence de duvet. 
Chaque plume est grise dans tout l'espace où les barbules sont réunies, cet 
espace est entouré d'une auréole blanche, et les soies qui dépassent ont seules 
la couleur bleue : toutes les plumes du dos étant A recouvrement comme 
dans les autres oiseaux, il s'ensuit que toute la partie grise de chacune d'elles 
est recouverte par les barbules bleues de la suivante, ce qui fait que Pon ne 
voit à Pextérieur que ces barbules ou soies très-déliées, dirigées en différents 
sens, ne laissant distinguer aucune plume et paroissant être en quelque sorte 


un poil fin et de la plus belle couleur bleue. 


Les petites couvertures des ailes et les grandes pennes de la queue sont d’un 


noir foncé; les grandes pennes des ailes d’un noir tirant sur le violet en dessus E 


et d'un brun-grisätre en dessous; on voit quelques plumes bleues à la jointure 
de Paile avec le corps. Dans les individus empaillés, le bec est noirátre et les 
pates Jaunátres; mais dans l'oiseau vivant, selon le rapport de Marcgrave, 
le bec est noir et les pieds sont rouges; le méme auteur dit que les yeux 
du Tijé sont d’une belle couleur de saphir. 

Les plumes qui composent la huppe sont un peu plus longues que les 
autres et d'une forme particulière; elles sont roides et composées de barbules, 
toutes dirigées dans le sens de la tige; elles sont susceptibles de se relever à 
la volonté de Poiseau. 

Quoique nous ayons vu un très grand nombre de dépouilles de Tijés mâles 
et adultes, nous n’avons jamais aperçu de différences notables entre elles; et 
nous sommes fondés, d'après cela, à croire que sil y a quelques variétés 
dans cet état du Tijé, ces variétés doivent tenir à de bien foibles dissemblances, 
Buffon cependant dit avoir vu dans le cabinet de M. Aubry, curé de Saint- 
Louis, sous le nom de Tije-guacu de Cuba, un oiseau qui ne différoit de 
notre Tijé mâle adulte qu'en ce que les plumes de la huppe étoient d’un 
rouge foible et même un peu jaunätre. 

Les très jeunes Tijés ressemblent tout-à-fait à la femelle que nous décrirons 
bientôt; c'est-à-dire qu'ils sont d'un gris-olivätre et qu'ils n'ont point de 
huppe rouge: ils deviennent ensuite d’un vert-olive uniforme, et leur huppe 
commence à paroitre ; la collection du Muséum nous a offert un individu 
dans ce dernier état. 

Il est d'une taille qui doit faire présumer qu'il a déjà subi plusieurs 


mues; son dos, son cou en dessus et en dessous sont d’un vert-olive pur qui 


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n'appartient qu’à l'extrémité lâche des barbules des plumes, 


sont grises à leur base; les plumes de la base du bec sont d’un vert-olive mele 


de noirâtre; la huppe est composée de plumes d’un rouge moins brillant que 


celles qui forment la huppe du Tijé adulte, mais elles sont de la même forme 
et de la même nature, 


quoiqu’un peu moins longues; le ventre et la poitrine 
sont d’un 


gris-olivätre; les grandes pennes des ailes sont brunes 


à intérieur 
et bordées de vert-olivátre à l'extérieur. 


Ce seroit certainement savancer beaucoup plus qu'il ne convient de le 


faire , que d’annoncer Poiseau decrit en dernier lieu comme appartenant 


à la même espèce et au même sexe que le premier, 


si nous n’etions à même 
de faire connoitre le passage ou Pé 


tat intermédiaire qui existe entre ces deux 
états différents du méme oiseau. 


Nous avons trouvé dans la collection nationale un individu de Ve 


sexe des deux 


Cet oiseau est de la taille du Tije 


adulte et paroit avoir été tué au com- 
mencement de sa dernier 


e mue, car son plumage, sans avoir tout-à-fait perdu 
l'apparence de celui du jeune Tijé, participe déja, sous plusieurs rapports 
bien marqués, du plumage du Tijé parvenu ă son dernier état. 


La couleur dominante de cet oiseau est le vert-olivâtre, plus ou moins 


modific par du gris, du noir ou du brun; la base de son bec et le tour de 
ses yeux sont recouverts de petites plumes, verdätres pres de la tige et noires 
à l'extrémité, ce qui fait que cette dernière couleur domine. Les plumes qui 
composent la huppe sont semblables à celles du Tije adulte, mais elles sont 
moins developpees et d’une couleur rouge un peu moins vive; le derriere 


du cou et le croupion sont olivâtres; le milieu du dos est couvert de plumes 


de cette méme couleur, d’un tissu tres lâche, à barbules très longues; elles 


sont entremélées d’un assez grand nombre d'autres plumes de 


la même 
nature, vertes à la base, et terminées par des barbules bleues ; 


les grandes 
pennes des ailes et les pennes secondaires sont d’un brun clair et bordées 


d’olivätre sur le côté externe; les petites couvertures supérieures et les pennes 


âtre; les pennes caudales 
sont d’un brun clair et bordées d'une légère teinte olivâtre; le dessous des 


secondaires les plus intérieures sont d'un brun-noir 


ailes est d’un brun-cendré; la partie inférieure du corps est d’un gris-verdâtre 
un peu plus clair sur le ventre que sur la poitrine. 
D'après cette description détaillée, il est facile de s'assurer 


fait le passage naturel du jeune Tijé au Tijé adulte. 


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que cet oiseau 


La femelle du Tijé n'a point de huppe; son plumage est en dessus d'un 


car ces barbules 


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vert-olivátre assez obscur, et en dessous d’un vert-jaunätre terne; on 
apercoit sur la poitrine et sur le cou une légère teinte de gris : nous la figurons 


d’après un individu que nous à prêté M. Becqueur. 
Nous donnons aussi les figures du Tijé adulte, celle du jeune Tijé, et celle 


du jeune Tijé dans sa derniére mue. 
Cet oiseau est très commun au Brésil et assez rare à Caienne. On ne sait 


rien sur ses habitudes naturelles. 


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MANAKIN ROUGE. À 


Pipra aureola. GEL. 


MANAKIN noir, tête et poitrine rouges, tour du bec et dessous du cou jaunes, une tache blanche 
sur chacune des grandes pennes des ailes (mâle); — M. olivätre en dessus, jaune en dessous, avec 
un vestige de couronne rouge sur la tête (femelle); — M. olivätre avec des taches rouges sur la 
tête et la poitrine (jeune. ) 


Pirra nigra, capite pectoreque coccineis, capistro gulaque flavo-aurantiis , remigibus antror- 
sum macula alba (mas); — P. supra olivacea subtus flava, vertice rubra corona cincto 
(foemina.); — P. olivacea capite pectoreque coccineo-maculatis (junior. ) 


Avicula forte Surinamensis € nigro rubroque mixta, Periver, Gazoph, nat. pl. 46, fig xij. 
Pipra Aureola, Linn. Mus. Adolp. Frider. in-8.°, p. 32; Syst. nat. edit. 12, t. 1, p. 339, n.º 7. 
Pipra Aureola, Linn. Syst. nat. edit. 10, t. 1, p. 191. 

Manacus ruber, Briss. Ornith. t. 4, p: 452, pl. 34, fig. iij. 

Passer Americanus , GERIN. Ornith. n.º 327. 

Regulus Americanus, Ornith. Ital. t. 5, pl. 527. 

Red and black Manakin, Enw. Glean. p. 109, pl. 261, fig. ij. 

— Laru. Syn. av. 11, 2, p. 525, n.º 9; Syst. ornith. genr. 44, Sp. 11. 

Manakin rouge, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 415, pl. enlum. n.º 54, fig. 5; edition de 


SONNINIt. 49, p- 247. 
Pipra: Aureola, Gmer. Syst. nat. edit. 15, t. 1, pars 1, p. 1001, n.º 7. 


Variété B. M. noir, tête et poitrine orangées, une tache blanche sur chacune des grandes pennes des ailes. 


P. nigra capite pectoreque aurantiis , remigibus antrorsum macula alba. 


Manacus aurantius , Briss. Ornith. t. 4, p. 454, n.° 7. 

Black and yellow Manakin, Enw. Birds. t. 2, pl. 83, fig. ij. 

Manakin orange, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 417- pl. enlum. 302, fig. ij. 
Pipra aureola var. Gmer. Syst. nat. edit. 13, t. 1, pars 2, p. 1001. | 
— Larn. Syst. ornith. genr. 44, sp. 11, var. b. 


L'espèce de ce Manakin est la plus commune de toutes celles qui habitent 
la Guiane : c'est aussi Pune de celles que Pon voit le plus ordinairement dans 
les collections d’Ornithologie. | 

Le mäle a quatre pouces environ de longueur. Sa tête, son cou, le haut 
de son dos et de sa poitrine sont d’un rouge vil; les plumes de la base de son 


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bec et celles du dessous du cou sont d’un jaune-orangé; son dos est d’un 
noir foncé, sa queue dun noir-brun, ainsi que ses ailes; mais chacune des 
plumes de celles-ci, la première exceptée, sont marquées, sur leur face 
intérieure et vers le milieu de leur longueur, d'une tache blanche, d'autant 
plus considérable que les plumes sont plus rapprochées du corps, ce qui 
forme une bande blanche transversale sur Paile lorsqu'elle est déployée; le 
bord du haut de Faile est d'un beau jaune, et les couvertures inférieures 
sont jaunätres. Le ventre est d’un noir foncé près du croupion, et d’un noir 
mele d'un peu de rouge vers la poitrine; le bec et les pates sont bruns; 
les plumes du genou sont d’un blanc-jaunätre; celles du dessus de la tête 
et du cou, qui sont d'un beau rouge à l'extérieur, n’ont cependant que 
l'extrémité de leurs barbules de cette couleur; la base en est d’un blanc 


sale. L’individu mâle dont nous donnons la figure appartient à la collection 
nationale. ; 


La femelle, que nous n’avons pas eu occasion d'examiner, a, selon Buffon, 
le dessus du corps olivátre, avec un vestige d’une couronne rouge sur la téte, 
et le ventre ainsi que la poitrine d'un jaune-olivätre : elle est, au reste, de la 
méme figure et de la méme grandeur que le mäle. 


Mauduyt ayant remarqué que parmi les peaux qu'on en voyoit d’Amerique 
il y en avoit qui étoient varices de plumes rouges sur la téte, le cou, la 
poitrine, etc., de plumes noires au dos, au ventre, etc., sur un fond grisátre, 
présuma, avec raison, que c'étoient des peaux de jeunes miles tués dans le 
passage de leur premiere ă leur seconde mue. 


M. Dufresne a bien voulu nous communiquer deux oiseaux qu'il con- 
serve dans sa riche collection, et qui sont dans Pétat de ceux que Mauduyt 
regardoit comme de jeunes individus. Nous les figurons tous les deux, par- 
cequ’on remarque entre eux des differences notables, et qu'ils forment le 
passage successif du premier âge à l’état adulte. 


Le premier est de la taille de l'individu adulte que nous avons décrit 
d’abord : il paroit avoir été tué dans le moment où se faisoit sa dernière 
mue. Son dos est noir et parsemé de quelques plumes verdätres; les grandes 
pennes de ses ailes et de sa queue sont d’un brun-olivätre; les premières 
pennes secondaires de ses ailes sont d’un brun-noir, et les dernières, c’est- 
à-dire les plus rapprochées du corps, sont d'un brun-olivätre comme les 
grandes pennes. La base du bee est garnie de quelques plumes jaunes; le 


dessus de la téte est d’un beau rouge; Pocciput et les joues sont olivátres, ainsi 
que les côtés du cou et le milieu du ventre ; la gorge et la poitrine sont cou- 
vertes de plumes mélangées de jaune, Volivátre et de rouge; le bas-ventre et 
les environs du croupion sont parsemés de plumes noirâtres. On voit une 
tache blanche sur quelques unes des grandes pennes des ailes. 


Le second, qui paroit le plus jeune, si Pon en juge par sa taille un peu 
moins forte que celle du premier, est d’un olivätre foncé sur le dos, et d’un 
jaune-olive en dessous, sur-tout vers la poitrine et la gorge : on remarque 
seulement deux très petites plumes rouges, Pune sur le front, et l’autre 
à Pocciput. Nous ne saurions décider sur le sexe de cet oiseau : tout ce 


que nous pouvons affirmer, c'est que c'est un jeune individu de cette es- 
pece. 
Le Manakin orange, décrit par Edwards comme paroissant étre la femelle 


du Manakin rouge, et regarde par Button comme devant former une espece 


distincte de celle de cet oiseau, ne nous paroit être qu'une simple variété 
de couleur, dans le sexe du mäle seulement. 


En effet, la couleur blanche du bec, que Buflon regardoit comme le prin- 
cipal caractère distincuf de son Manakin orangé, étoit due à quelque acci- 
dent, puisque nous ne l'avons pas observée sur l'individu dont nous donnons 
la figure. Nous ne trouvons entre ces deux oiseaux d’autre différence que 
celle des couleurs : dans le Manakin orange, la téte, la poitrine et le cou sont 
d’un jaune-orangé assez pur, tandis que les mémes parties sont d’un rouge 
qui varie en intensité dans le Manakin rouge; du reste, les proportions, 
les formes et les couleurs des autres parties du corps sont exactement les 
mémes dans ces deux oiseaux, et Pon remarque, dans Pun comme dans 
Pautre, cette bande blanche de Faile qui caractérise le mâle dans cette 
espèce. | 


On ne sait rien de particulier sur l’histoire de ces oiseaux, qui habitent 
Cayenne et la Guiane. 


La figure que Petiver nous a donnée du Manakin rouge est la plus ancienne 
et cependant la meilleure; quoiqu’elle ne soit pas enluminée, elle fait sentir 
parfaitement la disposition des couleurs, et d’ailleurs elle représente très 
fidèlement les formes de cet oiseau. La figure des glanures d’Edwards est 
moins mauvaise que celle de POrnithologie italienne; mais elle présente mal 
les formes du bec et des pates, et la couleur rouge du dessus de la tête et de 
la poitrine n’est pas assez distincte de la couleur jaune de la base du bec et 
du dessous du cou. La figure donnée par Brisson est, après celle de Petiver, la 


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meilleure, sous le rapport du dessin. Dans la planche enluminée de Buffon, 
le bec est trop droit, trop pointu, et la couleur jaune du cou occupe trop 


de place. 


La figure du Manakin orangé d’Edwards, donne une idee assez exacte 
des couleurs de cet oiseau. La planche enluminée est préférable, en ce que 
les formes sont beaucoup mieux représentées, et que les couleurs sont assez 


fidelement rendues; cependant le bec et les pates sont roses au lieu d’être 


bruns. 


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MANAKIN GOITREUX. 


Pipra gutturosa. Nop. (P. Manacus, Gust.) 


MANAKIN noir en dessus, blanc en dessous, avec un collier et les petites couvertures supérieures 
des ailes aussi de couleur blanche, une touffe de plumes alongées d’un très beau blanc sous le 
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cou, dessus du croupion et environs de lanus cendres. 


Pıpra nigra subtus alba, collo superiore torque albo cincto, tectricibus alarum superioribus 


minoribus candidis , fasciculo plumarum nivearum longiorum subtus ad collum , crisso 
| uropygioque cinereis. 


Variete A. M. a plumes de la gorge non alongees. 


P. pennis gutturis non elongatis. 


Avis anonyma secunda, Marcor. Hist. nat. du Brés. p. 219. ? 
— Jonsr. Ornith. p. 150. 

Black-capped Manakin, Epw. Glean, p. 107, pl. 260. 
Manacus, Briss. Ornith. t. 4, p. 442. 4 
Casse-noisette, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 415. 

Manakin du Bresil, pl. enlum. n.° 502, fig. j. 

Avicella Americana, Ornith. Ital. tom. 4, pl. 571. 

Black-capped Manakin, Lawn, gen. Syn. tom. 2, p. 251; Syst. ornith. genr. 44, sp. 6. $ 
Pipra manacus , Linn. Syst. nat. edit. 12, t. 1, p. 340, sp. 12. 

— Gart, Syst. nat. edit. 13, t. 1, pars 2,'p. 1002, sp. 12. >. 


Variété B. M. à plumes de la gorge non alongées et ailes entièrement noires. 
P. pennis gutturis non elongatis, alis totis nigris. 


Manakin à téte noire de Cayenne, Burr. pl. enlum. pl. 303, fig. j. 


Pipra manacus, var. s. Gart, Syst. nat. t. 1, pars ij, p. 1002, sp. 12. 


Nous décrivons sous le nom de Manakin goitreux un oiseau fort commun 
dans les collections, et qui paroît appartenir à l'espèce du Casse-noisette 
de Buffon, du moins si Pon en juge d’apres les formes de son corps, sa | 
taille et la disposition de ses couleurs; mais qui en differe cependant bien = N 
évidemment en ce qu'il a sous la gorge une touffe de plumes blanches | 
qui forment comme une espèce de goitre, et qui ne se retrouve pas dans le À 
Casse-noisette. 

Ce Manakin goitreux a quatre pouces environ de longueur; le dessus 
de sa tête et son dos sont d'un noir foncé assez luisant; le derrière de 
son cou est marqué d'une large bande d'un blanc-grisätre formant un 


collier; les petites couvertures supérieures de ses ailes sont aussi de couleur 


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blanche; les grandes pennes des ailes, ainsi que celles de la queue, sont d’un 
noir-brun; le ventre est d’un blanc qui change insensiblement en gris-cendré 
clair, vers les cótés du corps et le croupion; les petites couvertures supérieures 
de la queue sont aussi d’un gris-cendre. Les plumes du dessous du cou 
sont d’un blanc éclatant; elles sont fort longues relativement à la grosseur 
de Poiseau, et leurs barbules sont très écartées, ce qui les fait relever en 
houppe, et leur donne en quelque sorte l'aspect d'un goitre. Les plumes 
du collier sont très barbues, et de couleur grise à la base; leur extrémité 
seulement est blanche. Le bec est brun, et les pates sont jaunätres; mais 
Pon ne doit pas tenir compte de ces couleurs qui sont probablement dif- 
férentes dans Poiseau vivant. 

Il est facile de se convaincre de la ressemblance du Casse-noisette de 
Buffon avec notre Manakin goitreux, en comparant la description de ce 
dernier oiseau avec celle que Buffon donne du sien. Le plumage du Casse- 
noisette, dit ce naturaliste, est noir sur la tete, le dos, les ailes et la queue, et 
blanc sur tout le reste du corps; le bec est noir et les pieds sont jaunes. On voit 
en effet que cette description ne differe essentiellement de celle du Manakin 
goitreux que par le manque de la touffe de plumes du dessous de la gorge, et 
par la couleur des petites couvertures supérieures des ailes, qui est noire dans 
le Casse-noisette et blanche dans le Manakin goîtreux. Cependant cette der- 
nière différence n’est pas la seule et n'existe pas entre tous les individus, car 
Buffon figure, d’après Edwards (pl. enlum. n° 302, fig. j), sous le nom de 
Manakin du Brésil, une variété de son Casse-noisette, qui a, ainsi qu'on le 
remarque dans l'oiseau que nous décrivons, les petites couvertures des ailes 
de couleur blanche-grisätre comme le collier. 

Ce Manakin du Brésil est la variété du Casse-noisette dont les auteurs 
ont le plus fait mention, et c'est de lui dont on trouve une figure, sous 
le nom de Black-Capped Manakin, dans les glanures d’Edwards. Cet 
ornithologiste a laissé de cet oiseau une description plus complète que 
celle que Buffon a donnée de son Casse-noisette; et cette description se 
rapporte encore plus exactement à celle du Manakin goitreux : en effet, 
outre les caractères généraux qui sont exactement les mêmes, Edwards 
dit que le dessous de la queue de son Manakin étoit d’une couleur de 
cendre foncée, et que le croupion d’un autre oiseau de cette espèce 
étoit aussi cendré; ce que nous avons fait remarquer dans le Manakin 
goîtreux. 

Brisson n’a également connu que le Casse-noisette dont les petites cou- 
vertures des ailes sont blanches; il lui a donné le nom de Manakin, sans 


y ajouter aucune qualification. 


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Gmelin et Latham ont aussi regardé comme espèce principale ce même 
Manakin du Brésil, et n’ont parlé du Casse -noisette de Buffon que comme 


en étant une simple variété. 


Nous n’avons vu ni le Black-Capped Handa d’Edwards, ni le Casse- 
noisette de Buffon, c’est-à-dire que nous n’avons jamais observé de Manakins 
dont les couleurs soient disposées comme celles de ces deux oiseaux, et qui 
aient en même temps, comme eux, les plumes de la gorge aussi courtes 
qu’elles le sont ordinairement dans les autres oiseaux; tous ceux que nous 
avons été à même de voir avoient les couleurs exactement disposées comme 
celles du Manakin d’Edwards; mais tous avoient la touffe de longues plumes 
blanches dont nous avons parlé. Gette touffe forme un caractère bien apparent 
qu'on ne sauroit révoquer en doute en supposant un défaut d’empaillage, 
car nous nous sommes assurés que les individus préparés, que nous avons eus 
entre les mains n’avoient pas le cou bourré plus qu'il ne le falloit. D'ailleurs, 
ces plumes de la gorge sont tellement remarquables, que, si lon cherchoit 
à les appliquer contre le cou, leur longueur extraordinaire les feroit toujours 
distinguer. Nous sommes donc persuadés que ce caractère m’auroit pas 
échappé à Brisson, à Edwards ou à Buflon, si les oiseaux que ces auteurs ont 
eus sous les yeux en avoient été réellement pourvus; mais tous les rapports 
principaux de forme, de taille et de couleur, étant les mêmes entre ces 
oiseaux et le Manakin goitreux, nous n'hésiterons pas de les regarder comme 
en étant de simples variétés d’âge ou de sexe; et si nous regardons notre 
oiseau comme formant le type de cette espèce, c'est qu'il nous à paru que c'est 
celui que Pon rencontre le plus souvent dans les collections, puisque nous 
en avons vu plus de quinze individus, sans en retrouver un seul, soit de 
l'espèce de Casse-noisette de Buffon, soit de l'espèce du Black- Capped 

d’Edwards. 

Quoi qu'il en soit, nous rapporterons ici ce que Buffon nous apprend 
sur les habitudes de son Casse-noisette. Cet oiseau que lon trouve au Brésil, 
à Cayenne, mais plus communément à la Guiane, se tient sur les lisières 
des grands bois, et ne fréquente pas plus que les autres Manakins les savanes 
et les lieux découverts. Il est vif, très agile et toujours en mouvement. Sa 
nourriture consiste plus en insectes qu’en fruits, et il paroit sur-tout aimer 
PEE les fourmis; car on le trouve toujours aupres des fourmilieres, 
ou ă la suite des colonnes de fourmis voyageuses que Pon désigne par- 
ticulierement sous le nom de Termes. Par ces habitudes il se rapproche 


un peu des oiseaux du genre des Fourmiliers, et cela d’autant plus, que, 
comme eux, il se tient plutót ă terre que sur les branches des arbres. Sa 


voix, loin d'être mélodieuse comme celle des autres Manakins, consiste en 


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un petit cri qui ressemble beaucoup au bruit d'un Casse-noisette, ce qui 
lui a fait donner par Buffon le nom de cet instrument. Les Casse-noisettes 
se réunissent en troupe comme les Manakins, mais ils ne se melent jamais 
avec ceux-ci. 

Nous ne ferons pas la critique des figures qu’Edwards et Buffon nous 
ont données, le premier de son Black-Capped Manakin, et le second de 
son Casse-noisette et de son Manakin du Brésil, puisque, si ces oiseaux 
figures sont réellement des variétés du Manakin goitreux, nous ne pouvons 
juger de la ressemblance, n’ayant vu aucun des individus qui ont servi de 
modeles. Mais, si ces figures ont été faites d’apres des individus semblables 
a Poiseau que nous décrivons, elles sont toutes fautives, en ce qu’elles ne 


représentent en aucune facon la touffe de plumes qui fait le caractére le plus 


apparent de cet oiseau. 


L'individu que nous figurons appartient à la collection nationale. 


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MANAKIN A TETE BLANCHE. 


Pipra leucocapilla GMEL. 


MANAKIN tout noir, avec le sommet de la tête et quelques plumes au-dessus des genoux d'un 
beau blanc, d’un jaune-orangé, ou d'un noir foncé. 


Pipra tota atra, pileo albo, armillis nigris , albis, vel aurantüs. 


Avicula anonyma, Marcor. Hist. Bras. p. 205. 7 

Passer toto corpore nigro, vitta alba, bus, Ay. p. 50, n.º 17. 

Avicula de catatotolt, Sega, Thes: rer. natur. t. 1, p. 102, pl. 98, fig. lix. 
Petiver gazoph. fig. xij, pl. 46. 

Pipra leucocilla, Linn. Museum Adolphi Friderice 2, p. 33. 

Parus Pipra, Linn. Syst. nat. edit. 10, p. 190. 

Manacus albo-capillus, Briss. Ornith. t. 4, p. 446, pl. 35, fig. ij. 
Avicula Americana, Ornith. Ital. t. 3, pl. 561, fig. j. 

Pipra leucocilla, Linn. Syst. nat. edit. 12, t. 1, p. 340, sp. 9. 

— Lara. Syst. ornith. genr. 44, sp. 8. 

W ’hite-Capped Manakin, Enw. Glean, p. 107, pl. 260. 

— Lara. Syn. av. 11, 2, p. 523, n.° 6. 

Manakin à tete blanche, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 418; pl. enlum. n.° 54, fig. ij. 
Pipra leucocapilla, Gmer. Syst. nat. edit. 13, t. 1, pars j, p. 1002, sp. 9. 


Pipra leucocephala, Linn. Museum Adolphi Friderice 2, p. 33. 
— Linn. Syst. nat. ed. 12,t. 1, p. 340, n.° 8. 

— Gmer. Syst. nat. ed. 13, t. 1, pars j, p. 1001, sp. 8. 

White eared Manakin, Lars. Syn. av. 11, 2, p. 524, n.°7. 


Le Manakin n’a guère plus de trois pouces de longueur; il est d’un noir 
foncé luisant, et n’a de blanc que les plumes du sommet de la tête. L’individu 
que nous figurons, et qui appartient à M. Dufresne, paroît être un jeune, 
car on remarque sur son dos quelques petites plumes olivâtres, et deux des 
grandes pennes de ses ailes sont aussi de cette couleur. Nous avons vu chez 
M. Becqueur un autre Manakin de cette espèce, qui étoit d’un noir foncé 
sans mélange d’olivâtre , et qui différoit encore du premier, en ce que les 
plumes du bas de sa jambe, ou ses jarretières, étoient de couleur blanche 
comme celles du sommet de la tête. 

M. Sonnini a vu à la Guiane des Manakins à tête blanche qui avoient les 


plumes des jarretieres d’un jaune-orange. 


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Cette variété dans la couleur des plumes des genoux a fait penser, avec are dau 
_ raison, à Buffon et à Mauduyt que cet oiseau n’etoit qu'une simple variété (pate val 
du Manakin à tête d'or, auquel il ressemble d’ailleurs beaucoup par la forme yh che 
générale de son corps et par sa taille; mais il en diffère cependant par Am | 
l'étendue et la couleur de la tache que Pon remarque sur la tête. qeda, Y 
Dans le Manakin à tête d’or toute la tête est d’un jaune très brillant ou or 
d'un rouge-orangé, tandis que dans le Manakin à tête blanche cette partie | ze 
est blanche en effet sans melange de jaune ou de rouge, et seulement o d 
jusqu'aux yeux et à Pocciput; du moins c'est ainsi que nous Pavons vu sur P E 
un assez grand nombre d’individus de cette derniére espéce, et que le e | 
représentent toutes les figures que les ornithologistes nous en ont données er 
jusqu’à ce jour. Cependant Linnée semble établir comme difference prin- ag 
cipale entre son Pipra leucocapilla et son Pıpra leucocephala Yétendue _ E 
relative de cette couleur blanche 3 : suivant lui, le premier de ces oiseaux u 
wa de blanc que le dessus de la téte, tandis que le second a la téte entié- Lis 
rement de cette couleur, et il cite, comme synonyme de ce dernier, spande 
Poiseau décrit et figuré par Seba sous la dénomination de Avicula de cata- innoir 
totolt. Nous avons cherché A verifier cette citation, et nous nous sommes inel se 
assurés que ce Catatotolt de Seba n'a de couleur blanche que sur la partie ch base 
de la téte comprise entre les yeux, la base du bec et Pocciput, ce qui est le Man 
exactement conforme aux notes que nous possedons sur le Pipra leucoca- Madi qu 
pilla, ainsi qu'aux différentes figures que nous avons de cet oiseau, et ce qui | letient di 
ne se rapporte nullement a la description que Linnée nous a donnée de son th des au 
Pipra leucocephala. Y faut bien cependant que ce celebre naturaliste ait Le 
observé quelques différences entre les deux Manakins à tête blanche qu'il a we} cr 
trouvés dans le cabinet d’histoire naturelle d Adolphe Frédéric, puisqu'il a sales 
jugé ă propos de les regarder comme formant deux especes distinctes; mais y 
nous devons cependant ne pas compter entiérement sur la distinction qu'il a A 
faite de ces especes, puisque nous nous sommes convaincus que la syno- on 
nymie qu'il leur donne est inexacte. D'ailleurs, en supposant qu'il existe o 
réellement deux Manakins noirs, lun avec la tête, lautre avec une partie 4 
de la tête seulement blanche, on est conduit naturellement à les regarder "ep 
comme des variétés d’une même espèce, et cela d'autant plus qu'on a déjà "e 
D \e 
E Pipra leucocapilla atra, capite supra albo, corpus totum atrum, magnitudine pari vulgaris, caput totum UN de 
tectum supra albıs, pennis longioribus quam pro statura, rostrum brevius , crassius , trigonum, maxilla sel? 
superiore modice incurvata, ergo proprius Pipris quee Tanagrıs. => ES | kat, 
Pipra leucocephala nigra, capıte albo, statura Motacillee, sed rostrum paulo validius, corpus totum pe 
nigrum, caput totum album, vibrissæ ad os validiores quam congeneribus. Mus. Adolph. Frider. in- 8°. la dens 
pag. 55. k | 
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Og œ ; | 
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remarqué quelques différences, dans les teintes des plumes des jarretières, 
entre d’autres individus de cette méme espece. 

Cette variation dans la couleur des plumes des genoux, et dans Pétendue 
de la tache blanche de la tête, jointe à la similitude parfaite de forme et de 
taille que lon remarque entre le Manakin à tête blanche et le Manakin à 
tête d'or, vient fortement à l'appui de Popinion émise par Buffon et par 
Mauduyt, suivant laquelle ces deux oiseaux devroient être considérés comme 
appartenant à la même espèce : mais on ne pourra décider cette question 
que lorsqu'on les aura suivis de plus près qu'on ne Pa fait jusqu’à présent; 
qu'on aura observé leurs habitudes, et qu’on aura des données plus précises 
sur leurs mues et sur les rapports qui existent entre les individus différant 
par l’âge ou par le sexe. i 

Pour compléter la description du Manakin à tête blanche, il nous reste à 
dire que cet oiseau a les plumes du corps soyeuses comme celles des autres 
Manakins, noires seulement a Pextrémité, et d’un gris foncé ala racine; que 
les grandes pennes de ses ailes et de sa queue sont brunes ă Pintérieur, et 
d’un noir luisant comme celui du corps à l'extérieur; enfin, que son bec, ses 
pates et ses ongles sont bruns. L’individu qu’Edwards a figure avoit autour 
de la base de la mandibule supérieure une barre étroite de plumes noires. 

Le Manakin à tête blanche se trouve à la Guiane, au Brésil et à Surinam. 
Seba dit qu’on le voit trés fréquemment dans les montagnes de Tetzcocanara. 
Il se tent dans les forêts, où il fait entendre sa voix, qui est mélodieuse comme 
celle des autres Manakins. | 

Nous ne connoissons pas encore la femelle de cet oiseau ; mais tout nous 
porte à croire que son plumage est d'un vert-olivâtre, comme celui de toutes 
les femelles de Manakins connues jusqu’à ce jour; et nous sommes fondés 
dans cette opinion, non seulement par analogie, mais encore par Pobser- 
vation que nous avons faite sur l'individu dont nous donnons la figure. Get 
oiseau, généralement semblable par ses couleurs au Manakin a tête blanche 
adulte, en diffère cependant, ainsi que nous avons dit plus haut, en ce que 
deux des pennes de ses ailes sont d'un vert-olivätre, ce qui indique qu’il 


étoit jeune, et qu'il terminoit sa dernière mue lorsqu'il a été tué. Cette 


couleur verte est donc aussi la livrée du premier âge, et comme, sous le 


rapport des couleurs, les jeunes oiseaux different peu, ou souvent même ne 
different pas des femelles, il est naturel de penser que la femelle et le jeune, 
dans l'espèce du Manakin à tête blanche, sont dans le même cas, et que tous 
les deux sont caractérisés par la couleur verte. 

La figure que Seba a donnée de cet oiseau , quoique sans effet, est très 


exacte, et celle de POrnithologie de Brisson est assez bonne pour les formes; 
mais la couleur blanche de la téte descend un peu trop bas. La figure des 
Gazophylacium de Petiver, quoique très ancienne, est infiniment préférable 
à celle de POrnithologie italienne, qui est, on peut le dire, à peine recon- 
noissable et la plus mauvaise de toutes. La figure donnée par Edwards ne 
présente pas assez exactement la forme de l'oiseau, et la couleur blanche du 
sommet de la tête n’est pas assez tranchée ni assez répandue. Enfin la figure 
des planches enluminées, fort médiocre sous le rapport du dessin, est aussi 


très peu exacte sous celui des couleurs. 


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MANAKIN A TETE DOR. 


Pipra erythrocephala. GMEL. 


MANAKIN noir à tête d'un jaune doré, légèrement mêlé de rouge-orangé (mâle); — M. olive à 
tête grise (femelle); — M. noir à tête jaune, jarretières noires (variété 4); — M. noir à tête 
rouge-orangé (variété B). 

Pirra nigra, capite flavo-aureo , coccineo submixto, armillis aurantiis (mas); — P. olivacea, 
capite griseo (feemina ); — P. nigra, capite flavo , armillis nigris (var. A); — P. nigra, capite 
coccineo (var. B). 


Marr. Avicula Mexicana de chichiltotolt, Sesa, Mus. t. 1, p. 96, pl. 60, fig. vij. 
Linaria Mexicana, Krein, Av. p. 94, n.º 7. 
Parus auro-capıllus, Krein, Av. p. 86, n.° 13. 
Avicula nigra, capite eluteo croceo, Pevivert, Gazoph, nat. pl. 46, fig. vij. 
Golden headed Black Titmouse, Enw. Hist. des ois., t. 1, p. 21. 
Parus erythrocephalus, Linn. Syst. nat. edit. 10, t. 1, p. 191. 
Pipra erytrocephala, Linn. edit. 12. 
— Gmer. edit. 13, t. 1, pars 2, p. 1001. 
Manacus auro-capillus, Briss. Ornith. t. 4, p. 448, pl. 34, fig. ij. 
Avis Surinamensis, Ornith. Ital. t. 5, pl. 340, fig. J. 
Manakin à tete d'or, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 418, pl. enlum. n.° 54, fig. j. 
Gold headed Manakin, Lara, Syn. 11, t. 2, p. 522, n.º 5; Syst. ornith. genr. 44, sp. 7. 
Variété B. Tangaræ secunda species Brasiliensibus, Marccr. Bras. p- 215. 
— Jovst. Av. 147. 
— Rar, Synops. avium, p. 84, n.° 14. 
Tangarce Brasiliensibus secunda species Marcgravii, W ıLL.uLcHsy, Ornith. p. 177. 
Avicula Mexicana de chichiltotolt altera, Sesa, Mus. t. 1, pl. 60, fig viij. 
Manacus rubro -capillus , Brıss. Ornith. t. 4, p. 450, n.° 5. 
Manakin à tete rouge, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 418. 
Tangara appelé Manakin, SıLerne, Ornith. p. 250. 
Pipra erythrocephala, var. B, Gart, Syst. nat. edit. 13, t. 1, pars 1, p. 1001, sp. 6. 
Pipra nigra vertice armillisque rubris, Laru. Syst. ornith. genr. 44, sp. 7, var. B. 


Ly Manakin à tête d'or ressemble à tel point, par sa taille, par ses formes et 
par la disposition de ses couleurs, au Manakin ă tete blanche, que Buffon 
et Mauduyt n’ont pas hésité de les regarder comme appartenants ă la méme 
espèce; cependant la difference constante que lon remarque dans les cou- 
leurs de la téte de ces deux oiseaux nous a engagé á suivre Popinion de 
Linné, de Gmelin, de Brisson et du plus grand nombre des ornithologistes, 
et à faire du Manakin à tête d’or une espèce particulière. 


Les máles de cette espece, ou du moins les individus regardés comme tels, 
ont trois pouces de longueur. Le dos, le dessous du cou, la gorge et la poi- 
trine sont d'un noir fonce; les ailes et la queue d’un noir-brun; le dessus 
de la tête, les joues et le derrière du cou sont couverts de plumes d'un 
beau jaune-doré, avec Pextrémité de leurs barbules legerement teinte de 
rouge-orangé, et cette derniére couleur est plus apparente vers la base du 
cou que par-tout ailleurs. Les plumes des jarretieres sont aussi d'un jaune- 
doré à leur base, et leur extrémité est d'un rouge-orangé très vif. Le bec 
et les pates sont päles dans les individus empailles; mais nous avons quelques 
raisons de croire qu’ils sont brunätres dans Poiseau vivant. 

La femelle de cet oiseau n’est pas positivement connue; mais nous croyons 
pouvoir donner comme telle un Manakin que nous avons trouvé dans les 
galeries du Muséum national d'Histoire naturelle, et qui paroit en effet se 
rapprocher davantage de l'espèce du Manakin à tête d’or que de toute autre. 

Cet oiseau est un peu plus gros que le Manakin à tête d’or dont nous 
venons de donner la description. Tout son corps est olivätre, à exception de 
sa tête qui est d'une couleur grise assez foncée, laquelle s'étend jusque sous 
le cou, mais ne se répand pas sur la poitrine. Cette seule circonstance nous a 
déterminé à regarder l'oiseau que nous décrivons comme appartenant à 
l'espèce du Manakin à tête d'or plutôt qu’à l'espèce du Manakin rouge, parce- 
que, dans ce dernier oiseau, la couleur qui couvre la tête s'étend jusque sous 
le ventre, tandis que dans le premier elle ne va pas seulement jusqu’à la gorge- 

Parmi les variétés de cette espèce on doit remarquer celle qui est décrite 
par Seba sous le nom de Chichitotolt altera, et dont Buffon a fait son Mana- 
kin à tete rouge. La couleur jaune de la tête est remplacée par une belle 
couleur rouge; les plumes des genoux sont noires, comme celles du dos et du 
ventre. | 

Dans une seconde variété, tout est semblable au Manakin à tête d’or que 
nous avons décrit au commencement de cetarticle, si ce n’est queles plumes des 
genoux ne présentent point la couleur rouge-orangée que Pon remarque dans . 
les autres variétés; mais il paroît que cette couleur n’est pas un caractère 
constant, et qu'il ne faut pas y attacher une trop grande importance. 

Le Manakin à tête d’or se trouve, avec le Manakin à tête blanche, dans 
les forêts de la Guiane, du Brésil et du Mexique. 


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MANAKIN VARIE 


Pipra serena. GMEL. 


MANAKIN noir à front blanc, sommet de la tête d'un blanc-bleuätre, croupion bleu clair, ventre 


orangé; — M. semblable au précédent, une tache orangée sur la gorge, front blanc, sommet de la 
tête noir (variété. ) 


Prpna nigra, fronte alba, vertice cerulescente-albido , uropygio ceruleo, abdomine aurantio ; 
— P. macula gulari aurantia , vertice nigro (varietas. ) 


Koelrent, in nov. Comment. Perrop, 11, p. 433, pl. 15, fig. v. 
Manacus alba fronte, Briss. Ornith. 4, p. 457, n.º 9, pl. 36, fig. ij. 
Manakin varié, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 425. 

Manakin à front blanc, Burr. pl. enlum. n.° 324, fig. ij. 

Pipra serena, Linn. Syst. nat. edit. 12, t. 1, p. 340, sp. 11. 

— Gurt, Syst. nat. edit. 13, t. 1, pars. 1, p- 1002, sp. 11. 


Withe fronted Manakin, Lars, Syn. ij, 2, p. 521, n.º 3; Syst. ornith. genr. 44, sp. 5. 


Cusr le plus petit des Manakins; sa taille ne surpasse pas celle du Roitelet; 
son dos, sa poitrine, son cou, ses joues, sont d'un noir foncé, avec quelques 
reflets roussátres; la partie antérieure de son front est recouverte de petites 
plumes écailleuses, un peu relevées, d’un beau blanc, et cette couleur blanche 
prend, sur le sommet de la tête, une légère teinte de bleu mêlée de vert-d’eau ; 
les plumes du croupion sont d'un bleu clair très vif; le ventre est orangé et 
les plumes des environs de lanus sont d'un jaune assez pur; le bec paroît 
brun et les pates rouges. 

Cette description convient au plus grand nombre des dépouilles de cette 
espèce que lon conserve dans les collections ; néanmoins nous avons trouvé, 
dans les galeries du Muséum d'Histoire naturelle, un individu qui diffère un 
peu des autres par la disposition de ses couleurs, quoiqu'il leur ressemble 
parfaitement par la grandeur et par les formes du corps. 

Son dos et sa poitrine sont de la même couleur noire foncée, avec des 
apparences de brun; son croupion présente le même bleu, et son ventre la 
même teinte orangée, passant au jaune pur vers lanus; mais Pon voit sur le 


milieu de la poitrine une tache orangée que Pon ne retrouve pas dans les 


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autres individus, et la couleur blanche du front, au lieu de passer au bleu- 
verdätre, en se prolongeant jusque sur le sommet de la téte, est par-tout 
également pure, et ne sétend pas beaucoup; quelques unes des plumes 
noires du dessous du cou sont tachetées de jaunátre. 


Ce Manakin se trouve à la Guyane, mais il y est dit-on très rare; cependant 


on le voit assez souvent dans les cabinets des naturalistes. 


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MANAKIN A GORGE BLANCHE 


Pipra gutturalis. GMEL. 


| MANAKIN d'un noir- violet très brillant, gorge blanche; les dix premières pennes des ailes plus 
d ou moins tachées de blanc ă leur partie interne. 
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Pirra negro - violacea nitidissima , gula alba , remigibus decem primoribus interiús plus 
minüsve albo-maculatıs. 


Manacus gutture albo, Briss. Ornith. t. 4, p. 444, n.º 2, pl. 56, fig. j. 

Manakin à gorge blanche, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 421; pl. enlum. n.º 324, fig. j. 
Withe throated Manakin, Lara. Syn. ij, 2, p. 524, n.º 8; Syst. ornith. genr. 44, Sp. 1. 
Pipra gutturalis, Linn. Syst. nat. édit. 12, p. 540, sp. 10. 


EN — Gmer. Syst. nat. edit. 13, t. 1, part. 2, p. 1002, sp. 10. 


‘Ce Manakin, qui n'a guére que trois pouces et demi de longueur, est en 
dessus d’un noir tres foncé, avec des reflets violets; ses ailes et sa queue sont 
d'un noir-brun assez terne; son ventre, d'un noir aussi trés foncé, ne présente 
point les reflets du dos; on voit sous son cou et sur sa gorge une tache d’un 
beau blanc, et qui finit en pointe vers la poitrine. | 
Lorsque Pon écarte les plumes qui composent l'aile de cet oiseau, on voit 
que les pennes primaires ou grandes pennes, qui sont au nombre de sept, 
sont légèrement bordées de blanc dans la plus grande parte de leur longueur, 
du côté interne seulement, et que les trois premières pennes secondaires, 
entièrement blanches dans leur milieu, n’ont de noir qu’à leur base et à leur 
extrémité. 
Lorsque Paile est fermée , cette couleur blanche n’est nullement apparente, 
parcequ'il n'y a que la partie noire des plumes qui soit à recouvrement. 
| Nous avons bien constaté, d'après deux individus de la collection du 
| Muséum d'Histoire naturelle, l'existence de tous les caractères de cette 
espèce, décrite pour la première fois par Brisson. 
Buffon, qui regardoit le Manakin à tête d'or et le Manakin à tête blanche 
comme n'étant que deux variétés de la même espèce, parceque ces oiseaux 
| sont de la même grosseur, et que leurs couleurs, quoique différentes, sont 


semblablement disposées; Buffon a cru devoir aussi considérer comme 


troisième variété de cette espèce prétendue le Manakin à gorge blanche, 
et cela seulement, parceque ce Manakin est de la même taille que les deux 


premiers. 
Nous pensons au contraire qu'il doit être séparé de ces oiseaux qui, eux- 


mêmes, sont généralement regardés comme appartenant à deux espèces dif- 


ferentes, et nous sommes fondes dans cette opinion par la comparaison des 
couleurs des uns et des autres. En effet, le Manakin à gorge blanche présente 
un reflet violet sur le dos, une cravate sous la gorge, des taches blanches sur 
les grandes pennes des ailes, qui ne se retrouvent jamais dans le Manakin à 
tête d'or et dans le Manakin à tête blanche; ceux-ci ont le dessus de la 
tête d’une couleur différente de celle du dos, et des jarretiéres d’une teinte 
pareille à celle de la tête, tandis que le Manakin à gorge blanche n'a pas 
de jarretières, et que la couleur de son dos se prolonge jusque sur la tête. 

Dans les individus que nous avons observés, le bec étoit d’un brun clair, 
et la mandibule supérieure ne différoit pas de Pinférieure; ce qui ne peut 
saccorder avec ce que disent de ce bec les divers auteurs qui font la 
mandibule supérieure noirätre et Pinférieure blanche : les pates et les ongles 


ne paroissoient pas avoir beaucoup changé de couleur; ils étoient rouges. 


On ignore quelle est la patrie de cet oiseau; mais il est probable qu'il 


se trouve dans l'Amérique méridionale. 


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ADDITION AUX ARTICLES DU MANAKIN VARIE 
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DU MANAKIN A GORGE BLANCHE. 


Dervis la publication de ces deux articles, nous avons trouvé, dans les magasins du Muséum d’his- 
toire naturelle, une femelle du Manakin a gorge blanche, et, dans un envoi arrivé récemment de 
Cayenne, un jeune individu de l'espèce du Manakin. varié. Les orntihologistes n’ayant encore fait 
mention ni de Lun ni de lautre de ces oiseaux, nous réunissons leurs descriptions dans cet article 
supplémentaire. 


MANAKIN VARIE : 


Pipra serena. GMEL. 


MANAKIN vert-olive en dessus, vert-jaunätre en dessous, avec une tache jaune sur la poitrine, 
plumes de la base du bec grises, croupion vert-brillant (jeune måle. ) 


Pr PRA supra viridi-olivacea , subtus viridi-flavescens , macula pectorali flava, fronte grisea, 
uropygio viridi-nitente (mas junior.) 


Cer oiseau se rapporte on ne peut mieux, par les proportions de son corps 
PP P > P P P 


et la distribution de ses couleurs, à l'espèce du Manakin varié. En effet, le 
noir de ce dernier est remplacé par du vert; la plaque blanche du front est 
représentée par une plaque grise; le bleu-ciel brillant du croupion, par une 
teinte d'un vert éclatant; la couleur jaune du ventre se trouve conservée, et 
la tache jaune de la poitrine que lon remarque sur quelques individus 
adultes de l'espèce du Manakin varié se voit ici fort distinctement; les 
pennes des ailes et de la queue sont brunes et bordées de vert-olivätre; 
le bec et les pates sont bruns. 

Nous regardons cet oiseau, qui paroît avoir été tué dans le temps de la 
mue, comme un jeune mâle de l'espèce du Manakin varié, parceque sa très 
petite taille semble indiquer qu'il n’avoit pas encore pris toute sa croissance, 


et que son plumage présente déjà toutes les dispositions de celui des mâles. 


1 Voyez Particle du Manakin varié, pour la description du mile et la synonymie de l'espèce. 


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MANAKIN A GORGE BLANCHE’. 


Pipra gutturalis. GMEL. 


MANAKIN vert-olivätre en dessus, tout blanc en dessous, une tache noire sur chaque œil (femelle.) 


Pipra viridi-olivacea, subtus alba, macula oculari nigra ({cemina ). 


Cs petit oiseau est parfaitement semblable au Manakin à gorge blanche par 
sa taille, la forme et les proportions de son bec, de ses pates et de sa queue. Il a 
aussi, comme lui, la mandibule supérieure brune et l'inférieure blanchâtre; 
en un mot, il est évident qu'il appartient à la même espèce, et c’est ce dont 
on pourra se convaincre en comparant la figure que nous en donnons avec 
celle du Manakin à gorge blanche. Il n’en diffère que par les couleurs; mais 
ces couleurs où le vert domine nous déterminent à penser que cet oiseau est 
une femelle, et sa taille, qui égale celle du mâle, nous porte à croire que 
cette femelle est adulte : ses plumes ayant toutes la longueur qu’elles doivent 
acquérir, et étant d’ailleurs bien fournies par-tout et bien conservées, nous 
ne pouvons regarder ce plumage comme étant celui de Poiseau dans Pétat 
de mue. 

Le dos, le dessus du cou et de la téte, et les couvertures supérieures des 
ailes sont d’un vert-olive foncé; la gorge, la poitrine etle ventre sont blancs; 
chaque œil est situé dans une tache noire alongée; les grandes pennes des 
ailes et de la queue sont d’un noir-brun sur leur côté interne, et d'un vert- 
olivatre à l'extérieur; les pates sont brunes. 

Cette femelle a été envoyée de Cayenne par M. Martin. 


: Voyez la synonymie de espèce, et la description du male, à Particle du Manakin à gorge blanche. 


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Pipra albifrons. GMEL. 


MANIKU P à tête, dos et ailes d’un noir-roussätre, à huppe et cravatte de plumes effilées et blanches, 
collier, ventre et queue de couleur de brique terne. 


M. cristata , capite , dorso alisque fusco-nigricantibus , cristă albă, erecta’, plumis gularibus 
albis , longiusculis, pendentibus, collo , ventre et caudd spurco-testaceis. 


Pipra albifrons, Gur. 

Demi- fin à huppe et gorge blanches, Burr. Hist. nat. des oiseaux, t. 5, p. 535. 
Plumet blanc, Burr. ibid. 4, p. 129. 

Manikup de Cayenne, ibid. pl. enlum. n.° 707, fig. j. ` 

White faced Manakin, Enw. Glean. t. 344. 

— Lara. Syn. 11, 2, p. 530, n.º. 18. 


Ka diversité des noms donnés à cet oiseau est la preuve de l’embarras dans 


lequel se sont trouvés les méthodistes pour lui assigner une place. Dans le 
fait, il a des rapports avec plusieurs genres, dont aussi des différences doivent 
le séparer. Plus grand d’un quart que le plus grand des Manakins, il s'éloigne 
encore de ce genre par une queue longue et étagée, par un bec comparati- 
vement plus long, et sur-tout plus crochu; mais il sen rapproche par Punion 
du doigt externe avec celui du milieu. Tout cela avoit engagé M. de Buffon a 
le regarder comme intermédiaire entre les Manakins et les Fourmiliers, et A 
lui composer un nom particulier, d'après le plumet blanc dont la nature a 
orné sa tête, plutôt qu’à lui laisser le nom de Manikup qu'on lui avoit donné 
par contraction de Manakin huppé. Nous nous rangerons de l'avis du celebre 
naturaliste francais, en séparant cet oiseau des Manakins; mais, pour indiquer 
à la fois et les rapports qu'il a avec eux et sa belle parure, nous adopterons le 
nom de Manikup. 


Il se fait remarquer par des touffes de plumes blanches effilees et de 


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différentes longueurs, qui, se redressant sur son front et pendant sur sa gorge, 
contrastent agréablement avec le noir de sa tete et de son dos, et avec le 
rouge roussätre et terne qui entoure son cou et couvre sa poitrine, son 


ventre et sa queue. Sa longueur est d’environ six pouces. 


Le Manikup qui fait partie de la collection du Museum d’Histoire Natu- 
relle y a été apporté, de la Guiane, par Sonnini. Il n’est plus aussi rare dans 


les collections particulieres. 


HISTOIRE NATURELLE 


DES TODIERS. 


En creant ces tribus innombrables d’insectes, dont la multi- 
plication est si prompte et si excessive, la nature n’a pas eu 
cependant le dessein de leur abandonner l'univers. Toujours 
féconde, mais aussi toujours prevoyante, elle a sagement établi 
une balance de destruction, en n’accordant qu'une vie de peu 
d’instants à chacun de ces individus, et sur-tout en opposant à 
leurs myriades un nombre proportionné d'étres destinés à les 
combattre et à s’en nourrir. 

Ces êtres sont principalement des oiseaux auxquels elle a 
départi des organes analogues aux appétits qu’ils devoient satis- 
faire, comme elle a perfectionné ceux de leurs sens qui devoient 
le plus servir à leur conservation. Ainsi une vue perçante dirige 
vers Pinsecte aérien le vol flexible de PHirondelle qui le happe 
avec son large bec, et Pengloutit dans son ample gosier, tandis 
qu’une sensibilité plus exquise dans le sens de Pouie guide le 
Tournepierre vers Pinsecte caché sous terre. Ceux qui ont ob- 
_ servé cet oiseau Pont vu s'arrêter tout à coup, devenir immobile 
et attentif, puis, par un mouvement subit et souvent rétrograde, 
diriger ses pas rapides du cöte que lui a indiqué son oreille : la, 
il enfonce brusquement en terre son bec long, aigu et ferme, 


et presque jamais il ne manque d’en tirer un vermisseau que sans 


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HISTOIRE NATURELLE 


contredit son ceil n’avoit pu apercevoir. Ainsi encore Poiseau 
d'eau, destiné à chercher sa nourriture dans la vase, a recu en 
partage l'audace suffisante pour oser braver les flots, et des 
moyens pour y voguer avec facilité : la nature la aussi armé d’un 
bec large, aplati et propre à éparpiller la bourbe, muni de pa- 
pilles qui degustent ou discernent la proie, d’asperites ou de 
dents qui la retiennent. Enfin, Cest à l’aide d'un bec délié et 
en alène que d’autres petits oiseaux tirent de dessous Pécorce 
des arbres et d’entre les fentes des murailles les insectes dont 
ils font leur päture, et que la subtilité de leur odorat semble 
leur faire éventer de loin. 

Les Todiers ont aussi une conformation appropriée au genre 
de vie auquel ils sont destinés. Tous d’une petite stature, ainsi 
que Pexprime leur nom ', ils sont aussi tous habitants de ces 
parties humides de l'Amérique méridionale, où une chaleur 
continuelle et excessive ne cesse de favoriser et de häter la 
multiplication des insectes. Ils ont bien Padresse d'en attraper au 
vol; mais le plus souvent ils les cherchent à terre, au bord des 
petits ruisseaux , dans les herbes et sous la mousse épaisse, ou 
dans les crevasses des écorces. Il leur a donc fallu des sens qui 
les guidassent, un instrument qui leur servit à trouver et à dis- 
tinguer la nourriture qui leur est appropriée. Ils ont en effet Poeil 
percant; mais leur organe le plus apparent est un bec assez délié, 
un peu long, obtus à son extrémité, et dans toute sa longueur 
presque égal et déprimé, c’est-à-dire aplati horizontalement. 
Au moyen de ce bec qu'ils insinuent, soit dans les fentes pro- ` 


fondes des écorces, soit à travers les tiges pressées des graminées 


ı Todier vient du latin todus, qui signifie petit. Festus a employé le mot todi, pour exprimer particu- 
lièrement de petits oiseaux. todillus, diminutif de todus, veut dire mince, grêle : Plaute a dit, todilla 
habens crura, c’est-à-dire qui a des jambes greles, ou comme des flûtes, pour me servir d’une expression 


triviale. 


" DES TODIERS. 


ou dans Pépaisseur des mousses, ils peuvent atteindre une proie 
imperceptible ou cachée vers laquelle peut-étre leur odorat les a 


conduits, et que quelque partie, douée sans doute du sens du 
goüt, leur fait discerner lorsqu’ils Pont saisie. 

D’apres la conformation particuliére de ce bec, les auteurs se 
sont tous accordes, et avec raison, á faire un genre distinct des 
Todiers ; mais ils ont été plus embarrasses sur le rang qu’ils de- 
voient assigner à ce genre, que le plus grand nombre cependani 
a place immediatement après celui des Martins-Pêcheurs. Brisson 
et Latham Pont fait suivre par celui des Guepiers, Lacepede 
par les Manakins, que Schaeffer a mis au contraire les premiers. 
Cette diversité d’opinions et de classements est due aux rapports 
que les Todiers ont avec tous ces genres, par leurs pieds consistant 
en quatre doigts, un en arriére, et trois en avant dont celui du 
milieu est en effet, comme dans les Calaos, les Momots, les Gué- 
piers, les Manakins, etc., réuni au doigt extérieur etá Pintérieur : 
“mais cette ressemblance est plus marquée encore avec les Martins- 
Pêcheurs, parceque, dans les uns comme dans les autres, cette 
réunion est intime et jusqu'à la troisième articulation avec le 
doigt extérieur, moins intime et seulement jusqu’a la premiere 
articulation avec le doigt intérieur; d’où il résulte que les individus 
qui composent ces deux genres ont, si l’on peut dire, une espèce 
de plante des pieds. Mais si les Todiers ont avec les Martins- 
Pöcheurs cette ressemblance plus parfaite, ils ont aussi une dif- 
férence essentielle et qui doit influer sur les habitudes; c’est que 
les Todiers, ayant le tarse beaucoup plus long que celui des 
Martins-Pécheurs, doivent être, comme ils sont effectivement, 
plus marcheurs que ne le sont ceux-ci, qui encore vivent de 
poissons, tandis que les Todiers n'en mangent vraisemblablement 


point. 


HISTOIRE NATURELLE DES TODIERS. 


Des rapports aussi caractérisés et aussi apparents ont fait 
négliger la différence, et sont devenus la cause des erreurs que 
quelques ornithologistes ont commises en plaçant parmi les 
Todiers certains oiseaux qui doivent leur être absolument 
étrangers. Buffon lui-même, ce puissant génie qui de tous a le 
mieux vu la nature, et dont la plume éloquente Pa décrite avec 
une pompe et une majesté vraiment dignes delle; Buffon a 
introduit dans son genre Todier un oiseau d'Afrique qui n'est 
véritablement qu'un très petit Martin - Pécheur. Latham et 
Gmelin y ont aussi admis des oiseaux que nous avons cru devoir 


rendre a leurs genres respectifs. Celui des Todiers restera peu 


nombreux, en en écartant toutes les espèces que l'erreur y avoit 


intruses , et nous avons encore estimé raisonnable d'en ôter deux 
oiseaux que la largeur et Paplatissement extraordinaire de leur 
bec appeloient à former un genre à part : nous les avons réunis 
sous le nom de Platyrhinques. 

Les naturalistes qui ont voyagé dans le pays des Todiers n'ayant 
point observé leurs mœurs, ou ayant négligé de transmettre leurs 


i 


observations à cet égard, nous regrettons de n’avoir rien à en 
dire. 


— 


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BS: 


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Gremilliet eu 


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de Linprimerie de Milleogy. 


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Plate de C ourcelles fire 


TODIER VERT. 


| Todus viridis. GMEL. | | | 


| TODIER vert, devant du cou et gorge rouges, poitrine d'un blanc-cendré, ventre d’un jaune- 
päle, queue formée de plumes d'égale longueur. 


Tonus viridis , gutture rubro, pectore cinerascente-albido , ventre pallide-luteo, cauda cequali. | Ni 
| 
Todus viridis pectore rubro, Brown, Hist. nat. Jam. p. 476. | 
Rubecula viridis elegantissima. — Green sparrow , or green hunning bird, SoAnE, trav. of. Jam. | Kk 
t. 2, p. 306, n.º 36, pl. 263, fig. j. | 
— Ray, Synopsis avium, p. 187, n.° 40. 
Sylvia gula phoenicea, Krein, Av. p. 79, n.º 16. | | 
| Rubecula viridis elegantissima, Epwarps, Hist. of birds, t. 3, p. et pl. 121. Be 
E Todus , Briss. Ornith. t. 4, p. 528, pl. 41, fig. ij. d 
| Todier de l Amérique septentrionale, Burr. edit. orig. t. 7, p. 225, pl. 11. | 
— Edit. Sonninı, t. 56, p- 298. ! 
Todier de Saint- Domingue, Burr. pl. enlum. n.º 585, fig. j et ij. | 
Green Tody, Lars. gen. of. birds p. 61, pl. 6, fig. j; Syst. ornith. gen. 26, sp. 1. 
Todus viridis, Gmer. Syst. nat. edit. 13, t. 1, pars 1, P. 443, sp. 1. 
Todier de l Amérique septentrionale, VieLLorT, nouv. Dict. d’Hist. nat. t. 22, p. 209. 


| Lex Todier verta quatre pouces de longueur et six pouces d’envergure. Tout 


le dessus de son corps est d'une belle couleur verte analogue à celle que l’on | 
remarque dans le plumage d’un grand nombre de Perruches et de Perro- 
quets. La gorge et le dessous du cou sont couverts de petites plumes écailleuses | | 
d’un beau rouge-ponceau , et chacune de ces plumes est terminée par une | 
trés petite tache blanche fort peu apparente. Les cótés du cou et de la poi- | 


| | trine sont d’un gris très clair, ou plutôt d'un blanc légèrement teint de gris- | | 

cendre. Le ventre et le bas-ventre sont d’un jaune-päle un peu nuancé de | | 

rouge -orange sur les côtés du corps et aux environs de Panus. La tache rouge 3 | 

de la gorge est bordée de blanc très pur. Les grandes pennes des ailes et de : V | 

la queue sont brunes à l'intérieur et vertes à l'extérieur. Les trois petites | 
plumes qui couvrent Paileron sont d’un assez beau bleu. 

Nous avons décrit dans l’histoire du genre la forme du bec du Todier vert; 


ainsi nous ne parlerons ici que de ses couleurs. Dans l'oiseau vivant, il est 


rougeätre en dessus et d’un jaune de corne en dessous; les soies qui entourent 
sa base sont noires. Dans le Todier vert, l'iris de l'œil est de couleur marron, 
et les pieds sont bruns. 

Selon Buffon, Poiseau que nous venons de décrire est la femelle du Todier 
vert. Le mâle en differe en ce qu'il est entièrement d'un bleu foible et léger 
sur le dessus du corps et blanc sous le ventre, avec la gorge et le flanc cou- 
leur de rose. Cependant M. Viellot, qui a vu un grand nombre de ces oiseaux, 
et qui les a observés dans leur pays natal, dit qu'il n’a jamais trouvé cette 
teinte bleue dont parle Buffon, et que la femelle est en tout semblable au 
mâle , à cela près que dans ce dernier la teinte rouge-orangée que lon 
remarque sur les côtés du corps et aux environs de lanus est un peu plus 
foncée en rouge. 

La figure que Sloane a donnée de cet oiseau est à peine reconnoissable. 
Celle de Brisson représente plutôt un Martin-pécheur qu’un Todier. Dans 
la figure donnée par Edwards, le vert n’est pas assez brillant et tire trop sur 
la couleur olive; le beau rouge-ponceau de la gorge est remplacé par une 
couleur de brique roussätre. Dans les planches enluminées on na tenu 
compte ni de la teinte grise de la poitrine, ni de la couleur jaune- pâle du 
ventre, et Pon a beaucoup exagéré la teinte rouge-orangée des côtés du mile, 
en supprimant totalement ce caractère dans la femelle. 

Le Todier vert se trouve dans toutes les Antilles. Sloane et Brown Pont 
observé à la Jamaïque. M. Chanvalon, dont parle Buffon, Pa aussi trouvé à la 
Martinique. M. Viellot dit que cet oiseau est très commun à Saint-Domingue. 
Enfin feu Maugé Pa rapporté de Porto-Rico. 

La forme du bec de cet oiseau lui a fait donner par les habitants de la 
Guiane le nom de Petite-palette, ou Petite-spatule : à Saint-Dominque il 
porte celui de Perroquet de terre, d’après la couleur verte de son plumage, 
et l'habitude qu'il a de rester toujours ou presque toujours à terre. 

Cet oiseau a cela de commun avec le Martin - pêcheur qu'il ne quitte jamais 
le voisinage des eaux. Son vol est peu étendu, et sa contenance a quelque 
chose de stupide : dans Pétat de repos, il porte la tête en arrière et le bec en 
haut. Selon Viellot, sa voix ordinaire est un cri assez triste qu'il répète fort 
souvent; cependant M. de Chevain, cité par Buffon, dit que le mâle a dans 
le temps de ses amours un petit ramage assez agréable. 

Ce dernier observateur donne encore quelques détails sur les habitudes 
du Todier vert. Selon lui, « La femelle fait son nid dans la terre sèche, et 
préférablement encore dans le tuf tendre : elle choisit à cet effet les ravines 

et les petites crevasses de la terre. Les Todiers nichent assez souvent dans les 


galleries basses des habitations, et toujours dans la terre : ils la creusent avec 
leur bec et leurs pates; ils y forment un trou rond, évasé dans le fond, ou 
ils placent des feuilles souples, de la mousse et du coton qu’ils disposent avec 
art. La femelle pond quatre ou cinq œufs de couleur grise et tachés de jaune 
très foncé. Ces oiseaux attrapent avec beaucoup d'adresse les mouches et 
autres petits insectes volants : ils sont trés difficiles à élever. Cependant on y 


réussiroit peut-être si on les prenoit jeunes et si on les faisoit nourrir par 


le père et la mère, en les tenant dans une cage jusqu’à ce qu’ils fussent en 


état de manger seuls. Ils sont très attachés à leurs petits: ils en poursuivent le 
ravisseur et ne Pabandonnent pas tant qu’ils les entendent crier. » 

Dans Particle Todierdu nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle, M. Viellot 
confirme les observations que nous venons de rapporter sur les habitudes du 


Todier vert; il ajoute seulement que les œufs de cet oiseau sont de la grosseur 
de ceux du Rossignol de Muraille. 


L’individu que nous figurons fait partie de la collection nationale. 


Gremilliel eup e 
eni 


de Umprimerie de Millevgy: 


A) D > . 
Guline de Courcelles fna. 


a En RE 


Tonus olivaceo-fuscus, subtus luteus > pileo nigro, cauda subcuneata , mandibula superiore 
integerrima apice rotundata. 


Moucherolle ardoise et jaune. — Grey and yellow Aly-catcher, Enw. Glean, t. 2, p. 110, pl. 262. 
Todus cinereus, Brıss. Ornith. suppl. p. 134. 


— Patras, spicilegia fasc. 6, pl. 5, A (rostrum) 

Tic-Tic ou Todier de l'Amérique meridionale, Burr. Hist. nat. des Oiseaux, t. 7, p. 225. 
Todier de Cayenne, pl. enlum. n.° 585, fig. lij. 

Cinereous Tody, Larn. Syn. 1, 2, p. 658, n.° 2; Syst. ornith. gen. 26, sp. 2. 

Todus cinereus, GmEL. Syst. nat. edit. 13, t. 1, pars 1, D 445, sp. 2. 


Le Todier Tic-Tic a trois pouces et demi de longueur : tout le dessus de son 


corps est d'un brun-olivâtre ou verdâtre passant au noir sur le dessus de la 
téte; le dessous de son cou, sa gorge, sa poitrine et son ventre sont d’un jaune 
assez beau. Les plumes des petites couvertures des ailes sont noires et bordées 
de jaune; les grandes pennes, d'un brun noirâtre à l’intérieur, sont jaunátres 
du cóté externe. La queue est étagée; ses pennes intermédiaires sont d'un 
noir-brun uniforme, celles qui viennent ensuite sont terminées de blanc; 
enfin les deux dernières de chaque côté ont leur bord extérieur et leur extré- 
mité de cette couleur. Le dessous des ailes et de la queue est de couleur 
cendrée ; le doigt extérieur n’est réuni au doigt du milieu que jusqu’à la 


première articulation. 


La femelle ne diffère du mâle qu’en ce que ses couleurs sont moins vives 


et moins foncées. 


Le bec de cet oiseau est un peu moins allongé comparativement que celui 


du Todier vert; son extrémité est moins obtuse, et ses bords sont un peu 


moins parallèles entre eux. 


Telle est la description du Todier Tic-Tic de Buffon et celle de l'oiseau 
dont nous donnons la figure. On rapporte encore à cette espèce le Mouche- 
rolle ardoise et jaune d’Edwards. Cet oiseau est en effet totalement semblable 
au Todier Tic- Tic, si ce n’est que son dos et sa tête sont d'un gris-cendré 
uniforme, tandis que dans le Tic-Tic la tête est noirätre et le dos d’un brun- 


olivätre. 


On trouve ce Todier à Cayenne et à Surinam, dans les lieux decouverts 
et sur les buissons. Sa nourriture consiste en insectes. Le nom de Tic-Tic , 


qui luia été donné par les Créoles de Cayenne, est une imitation de son cri. 


Nous avons vu dans le laboratoire du Muséum d'Histoire naturelle un 
nid étiqueté nid du Todier cendré de Cayenne. Il avoit la forme en godet 
de presque tous les nids des petits Passereaux, et étoit uniquement formé 
d’aigrettes soyeuses qui paroissoient provenir d’une plante de la famille des 
composées. Nous nous gardons cependant Vaffirmer que ce nid soit réelle- 


ment celui du Todier Tic-Tic. 


Ex: 


> ei = rana Së weg ge NES > eua $ et 
> ep z > ep ` Se “e ste AR ENS = 5 ie E = 
ZS ep ar” ` à RE en = S ster aqui rem mm — 


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Sauline de T firma. de Ulmprimerie de Millevoy . Gremilliel susp: 
Pr ad ERST = - É Zn A es nn ES a suck 
= > FR ei Er res Fe u G ge = rcn : Se Re e We “= 
LE S - = = gp = = K sar men e Z $ 


Todus griseus. Nor. 


TODIER cendre en dessus, blanc en dessous, plumes de la tete assez longues, queue étagée presque 
cuneiforme, mandibule supérieure un peu pointue et sans échancrure à l'extrémité. 


Tonus cinereus subcristatus , subtus albus, cauda subcuneata, mandibula superiore integer- 
rima apice acutiuscula. 


Nous décrivons dans cet article une espèce nouvelle d'oiseau, qui, par ses 

formes générales et la configuration de son bec, a artient réellement au 
5 ‚app 

genre des Todiers, et, par les dispositions de ses couleurs, se rapproche beau- 


coup de Pespéce du Todier Tic-Tic. 


Le bec de cette espece présente cependant un caractére suffisant pour la 
faire distinguer de toutes les autres. Il est aussi long que la téte, déprimé et 
presque linéaire comme le bec de tous les Todiers; mais sa mandibule supé- 
rieure, au lieu d’être arrondie à l'extrémité, ainsi que celle des Todiers Tic- 
Tic et Sylvain, ou encore mieux que celle du Todier vert, est terminée en 


une pointe assez aiguë, COMME la mandibule supérieure du Todier tacheté : 


elle en diffère néanmoins en ce qu’elle ne présente pas d’echancrure. 


Le Todier gris a trois pouces et demi de longueur. Le dessus de la tête, le 
derrière du cou et le dos sont d’un gris cendré; la gorge, la poitrine et le 
ventre sont d’un blanc assez pur. Les pennes des ailes sont noirätres : les pri- 
maires ont du cóté externe un trés léger liséré blanc; les secondaires ont 
une marge blanche beaucoup mieux prononcée. La queue est étagée et noi- 


rátre : ses quatre pennes intermédiaires ou les plus longues sont sans taches; 


celles qui viennent ensuite ont un peu de blanc ă Pextrémité; enfin les 


deux plus externes de chaque cöte ont une tache blanche marginale et 
de forme triangulaire. 


Les plumes du dessus de la téte sont assez allongées et forment un peu la 


huppe. 


Cet oiseau fait partie de la collection nationale. 


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TODIER TACHETE. 


Todus maculatus. NoB. 


TODIER d'un gris - olivátre en dessus et d’un jaune clair en dessous, tête noirátre, gorge et dessous 
du cou blancs tachetés de brun, mandibule supérieure un peu échancrée à l'extrémité. 


Topus supra olivaceo-griseus , subtus flavescens , capite nigrescente, mento gulaque albissimis 
fusco-maculatis , mandibula superiore apice subemarginata. 


Cer oiseau n'a pas encore été décrit, du moins A notre connoissance; il est 
de la taille du précédent. Son bec est linéaire, déprimé, plus long que la 
tête, et garni à sa base de soies roides comme le bec des Todiers; mais il en 
différe en ce que sa mandibule supérieure est un peu arquée et échancrée 
à l'extrémité. Le dessus de son corps est d'un gris-olivätre foncé; sa tête est 
noirätre. Son ventre est d’un jaune clair. Le dessous de son cou et sa gorge 
sont d’un beau blanc et parsemes de petites taches oblongues d'un brun foncé. 
Les pennes de ses ailes et de sa queue sont brunes à l'intérieur et bordées 


de jaunátre sur le cóté externe. 


Le doigt extérieur et le doigt du milieu ne sont pas réunis dans cet oiseau 


comme dans le Todier vert. 


Tous les individus de cette espéce que Pon voit dans les collections 
viennent de la Guiane. M. Viellot, qui a fait un long séjour dans les Antilles, 
et notamment A Saint-Domingue, ou se trouve le Todier vert, nous a donne 


l'assurance que notre Todier tacheté est inconnu dans cette partie de PAmé- 


rique. 


Cet oiseau ne differe sensiblement des Todiers des autres especes que par 


la legere échancrure de sa mandibule superieure; mais du reste il sen rap- 
proche évidemment par tous ses autres caractères; aussi n’hésitons-nous pas 


a le regarder comme un véritable Todier. 


L’individu que nous figurons appartient à la collection nationale. 


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lane de Courcelles cire: 


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TODIER SYLVAIN. 


Todus Sylvia. Nos. 


TODIER olivätre en dessus, d’un blanc legerement teint de jaunätre en dessous , mandibule 
supérieure sans échancrure, plumes de la queue d’egale longueur. 


Tonus olivaceus, subtus flavescente - albidus , mandibula superiore integerrima , cauda 


oequalı. 


Le nom spécifique que nous avons donné à ce Todier indique les rapports 
de ressemblance que nous avons cru remarquer entre lui et les espèces du 
genre des Sylvains. Cependant ces rapports ne consistent guère que dans la 
disposition des couleurs, qui est a peu pres semblable, et dans la longueur 
comparative du bec et de la queue, qui ne présente pas des différences bien 


sensibles. 


Le bec du Todier Sylvain est en effet plus court que celui des autres 
Todiers; mais il n'est cependant pas beaucoup plus allongé que celui des 
Sylvains. Du reste, il est parfaitement semblable au bec des Todiers, en ce 
qu'il est très déprimé, droit, peu large à la base, arrondi et sans échancrure 
à l'extrémité, tandis que le bec des Sylvains est presque cylindrique, en 
alène, et que sa mandibule supérieure est un peu recourbée et échancrée 


vers le bout. 


Ce dernier caractère sert aussi à distinguer le Todier Sylvain des oiseaux 


du genre des Gobe-mouches, avec lesquels il a aussi quelques rapports. 


Tout le dessus du corps de cet oiseau est olivätre; sa tête est d'un gris foncé 
en dessus; son ventre est d’un blanc-jaunätre, et sa gorge d’un blanc pur. 
Les grandes pennes de ses ailes sont d'un brun-noir à l'intérieur et jaunátres 


à l'extérieur: les petites couvertures sont composées de plumes noirätres et 
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bordées de jaune. La queue est d'un brun-olivätre en dessus, et d'un gris- 


brun en dessous; ses grandes pennes sont assez longues et égales entre elles. 
Le doigt externe et le doigt du milieu sont séparés. 


La patrie et les mœurs de cet oiseau sont inconnues. L’individu qui a 
servi à notre description, et dont nous donnons une figure, appartient à la 
collection nationale. 


DES PLATYRINQUES. 


D’après Pavis que nous a donné M. Brongniart, nous formons, 
sous le nom de Platyrinque, un nouveau genre d’oiseaux, que 
nous composons seulement de deux espèces, rangées jusqu'ici 


par les auteurs dans le genre des Todiers. 
Ces oiseaux ont, comme les Todiers, trois doigts en avant et 


un seul en arrière; le doigt extérieur réuni au doigt du milieu 
jusqu'à la seconde phalange, et celui-ci collé au doigt intérieur 
seulement jusqu'à la premiere articulation. 

Le bec de ces oiseaux forme leur caractere le plus saillant; il est 
trés deprime et garni de soies ă sa base comme le bec des Todiers; 
mais, au lieu d’étre, comme celui-ci, assez long, médiocrement 
large, linéaire et arrondi à Pextrémité, il est a peu près aussi 
large et aussi long que la téte, caréné en dessus et crochu a sa 
pointe; en un mot, il a les plus grands rapports avec le bec des 
Savacous, grands oiseaux de rivage qui habitent les bords des 
fleuves de l'Amérique méridionale. 

Il n'y a pas d’autre analogie entre les Savacous et les Platy- 
rinques, aussi ne pousserons-nous pas plus loin la comparaison 
de ces oiseaux; mais quelques Pie-grièches, celles qui portent le 
nom particulier de Tyrans, se rapprochent, jusqu’à un certain 


point, par leur bec, de nos Platyrinques; cependant ce bec est 


HISTOIRE NATURELLE 


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HISTOIRE NATURELLE DES PLATYRINQUES. 
plus alongé, moins déprimé, moins large pres de la téte et plus 
crochu a Pextrémité : il est également pourvu de soies Asa base. 

Les Tyrans étant d’ailleurs d’assez gros oiseaux, relativement 
à CEUX qui nous occupent, et étant pourvus de pates assez fortes, 
à doigts simples et séparés comme ceux des autres Pie-grièches, 
ne peuvent être confondus avec nos Platyrinques. 

Ceux-ci sont encore caractérisés par la longueur moyenne de 
leurs ailes, la légère bifurcation de leur queue, et la grande 
largeur de leurs narines. 

Deux oiseaux seulement doivent être rapportés à ce genre. 
Le premier que nous décrivons, et que nous figurons, est 
notre Platyrinque brun ( Platyrinchus fuscus); c'est le Todus 
Platyrhynchos de Gmelin : Pautre est notre Platyrinque orné 
(Platyrinchus ornatus +). Celui-ci, dont la dépouille mexiste qu’à 
Londres, dans le Muséum Leverian, est de la taille du Rossignol; 
son dos est d’un beau noir avec des reflets bleus; ses joues, sa 
poitrine, son ventre, son croupion et les couvertures inférieures 
de sa queue, sont pourpres; ses scapulaires sont blanches et 
retombent sur ses ailes; les grandes pennes de celles-ci ont aussi 
du blanc sur leur côté interne ; son bec est d’un bleu-noirätre, 
avec l'extrémité et les bords blanchâtres ; ses ongles sont com- 


primés latéralement. 


On ne sait pas encore quelle est la patrie des Platyrinques. 


: Nous sommes forcés de changer les dénominations spécifiques de ces oiseaux, parcequ’elles ressemblent 
trop à celles que nous avons adoptées pour le genre, et qu’elles ont d’ailleurs la même signification. 


Notre Platyrinque orné n'a été figuré que par Laruam, sous le nom de Great billed Tody, gen. Syn. of. 
birds, t. 2, p. 664, n.º 14, pl. 30. — Dans son Syst. ornith., le même auteur lui donne le nom de Todus 
nasutus , el GmELIN, dans le Syst. nat., édit. 15, celui de Todus macrorhynchos. 


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Ser? 


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de Ü Imprimerie de Roussel, 


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«Pauline Decourcelles fina. 


PLATYRINOUE BRUN 


Todus Platyrhynchos. Gurt, 


PLATYRINQUE dun brun-jaunätre, sommet de la tête d’un gris-plombé, avec une ligne longi- 


tudinale blanche, ventre jaunätre, gorge blanchätre, ailes et queue brunes. 


Prarynincuus fusco -lutescens , vertice plumbeo stria longitudinali alba , ventre lutescente , 
gula albicante , alis caudaque fuscis. 


Todi species octava , PALLAS, Spicilegia fasc. 6, p. 19, pl. 5, fig. c. (rostrum. ) 
Broad billed tody, Lars. Syn. j, 2, p. 664, n.º 13. 

Todus rostratus, Lava. Syst. ornith. genr. 26, sp. 13. 

Todus platyrhynchos, Guru. Syst. nat. edit. 13, p- 446, sp. 14. 

Todier à large bec. Encycl. method. illustr. des ois., p. 271. 

— Sonnint, edit. des OEuvres de Burr. t. 56, p. 315. 

— Vierror. nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 22, pag. 211. 


Le Platyrinque brun, qui n'est pas plus gros que notre Rossignol, est très 
remarquable par sa conformation singulière: son large bec et les longues soies 
qui Pentourent à sa base lui rendent la physionomie dure, et lui donnent 
un certain caractère de méchanceté qui ne répond nullement à sa petite 
taille. 

Le dos de cet oiseau est d'un brun-jaunâtre; le dessus de sa tête est 
d'un gris-plombé et marqué d’une tache longitudinale blanche, à peu près 
disposée comme la tache jaune que l’on voit sur la tête des Tyrans, et sur 
celle du Tangara houpette; sa gorge est d’un blanc sale, son ventre jaunätre, 
sa queue et ses ailes brunes, ses pates et ses ongles jaunátres. 

Les soies qui entourent la base du bec sont noires, tres roides et 
d’inegale longueur. 

On ne sait rien sur les habitudes du Platyrinque brun; mais la forme de 
son bec et de ses pates doit faire présumer qu’elles different peu de celles 
de tous les Passereaux qui se nourrissent d’insectes. 


Pallas a donné seulement la figure du bec de ce Platyrinque : nous 
donnons celle de l'oiseau entier. L’individu qui nous a servi de modèle, et 
d’après lequel nous avons rédigé cette description, appartient à la collection 
nationale. Il faisoit autrefois partie du cabinet du prince d'Orange. 


¡e . 
Ras 


AVIS SERVANT DE TABLE. 


ORDRE dans lequel doivent etre places les soixante-douze ‚figures et le texte 


de cet Ouvrage. 


i. TRE de POuvrage. 


Dédicace. 


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Fig. 


HISTOIRE NATURELLE DES TANGARAS. (cé 


1 TENGARA septicolor mâle. . 


© © OI DUP Wb 


Wark. sets 
tricolor mäle. . 
tricolor femelle. . 
Diable-enrhume. 
Rouverdin mâle. 
Rouverdin femelle. 
Syacou adulte. 
Syacou jeune âge. . 


Passe-vert femelle. . . 


Passe-vert mâle (1). 
Rouge-cap mâle. 


Rouge-cap dans la mue... 
Rouge-cap jeune age. . . 


Evéque mâle. . . 
Evéque femelle. . . 
Archevêque mâle. . . 
Archevêque femelle. 


19 ÉuPHONE organiste mâle. 


rr 


t27 


organiste femelle. 
Téité mâle. 

Téité jeune âge. . . 
Téité femelle. 


chlorotique mile. . . 


chlorotique jeune âge. . . 


nègre. - 
olive. 


28 RampHockLE scarlatte mâle. 


29 
30 
Ji 


scarlatte jeune âge. 


‘bec-d’argent mâle. 
bec- dargent femelle. . 


32 Le Tancara du Mississipi. 


33 


be E 


du Mississipi ă ailes vertes. 


du Canada: : 


dir E 


PEC ( Pipra musico. Gart) 


(Nora. Il faut avoir soin de placer la planche toujours en regard de Pexplication.) 


d 


o... (TANAGRA. Gatao. GmrL.). SC 
SE ra ( Wootacilla Velios. GueL.). c 


e... (T. tricolor. GueL.). Lora 


. 


Ka E Mexicano. GueL.). sie 
TE: Dusel, e, RE ES 


BIETER Ale unctatos. GMEL. RE tale, 
$ 


er er Cayaua. Gmer.). 72% 
RE (E, Pevuvianoo. Nos.). EZ 
SES Er gularie. Gm EL. ). ee 


Er A wer 


T: Cpiscopuc. GueL.). x 


E (E: Archiepiscopue. Nos.). + 


. 


en Es eviolacew. Gmer.).. RER, 


re We Pe 


HE œiofacea ; war. chlorotica. Gme1.). 
ee (E; Cayenensico. Gamer). E 
er (Cuphonia ofivacea. Nos.). AE 
e... (T. %rasliov. GueL.). 
sers (F: Jacapa. GMEL.). 
eo... (T. Meisissipeusie. Gart, ). Es 


EE SE wubroo. Gmer.). =. 


(1) Ainsi nommé par erreur : la gravure devroit porter, Tangara peruvien. 


NERALITES). 


Livraisons 
dans les- 
quelles se 
trouvent 
le texte et 
les figures. 


I, 


. 2 


Fig. 


: ho 


52 


v 65 


09 
„69 
Y 70 
(7 


+ A tebe Bandhe re is on ( P. feucocapillas. GMEL. ). 


64 Manakin varié jeune mâle. 


67 Toprer vert 


MIL Ore a REB « (T. olivacea. CEE Mee a, 
‚36 FOUR AGE e E Ee a aice à 


(37 T A T o | 
E V38 L'Orszau silencieux mâle. . 2... oo... (Be theme LARA a te 
“39 EEN 


silencieux femelle 


/ 41 Le LANGARA à coiffe noire. EN sin (De patio: Goe)... 
A Re NARE ceia Ae e a A ADR di due [De atei ARMEN a ao ae. 
ERS LE CRD LANA Be, (T. maguo. GMEL.). ......... 
EO Veran EN ee (T. Guiaueusiæ GMEL.). . . . . .. 
OS: ER Tancaka noir ale... ooo da (T. nigerrima. GMEL)... . .. 
46 ————— noir femelle. 


i A E K RE RT R RE o m EE 


E AE E A RE A AA RE ei d R bte da 


HISTOIRE NATURELLE DES MANAKINS. (GÉNÉRALITÉS). 


4 50 MANAKIN ANSA Goo Cd (PIPRA Pareofos. Gart, ). E 
51 Wale Gabe o AA wee EE 


Tije jeune âge. . . 


Tije femelle 


AS NA IRA A E Me cee M EL e SIA EE Ven NET JE Fée ie mme let enk 


HOURS Maldaner ola) ue. ne CR Aureolov. GmEr..). SE 
rouge dans la mue. . 


E a We REEL ee BER A POUR te Dee Tod en 


rouge jeune áge 


rouge (variété orangée) 


TRE EUR ee ae, OT DER R LL L RAT ARS ee 


dd, (P. guituosw. Nos.). ....... 


Be ei Er erythrocephaloo. GumeL.). PNE a ra 
E SN sas sb mL Peba 


MM ai sc nt rie Fo serenas. Gart. A EE 
à gorge blanche mile. ....... (P. gutturalic. i A e 


à tête d'or male. . . 


ADDITION AUX ARTICLES DU MANAKIN VARIE 


ET DU MANAKIN A GORGE BLANCHE. 


TOE RES RS A ea dă a = dea e CN TK E E re en 


à gorge blanche femelle 


EWR EB AA E A CE CRU P A mur er ioe | 


/ 66 Le Manikur ou PLUMET BLANC... . . . . . .. (E albifrondo. Gmer.).. pu pa i ia i 


HISTOIRE NATURELLE DES TODIERS. (GENERALITES). 


re EEE A (Todus CVUL LE. GMEL. ) 


TT SAT pa E ET (T. cueteus. Gmer.) en ea Se UP 
gris EE E E E e a (T. geiseuc. Nor.) E ENEE 
Sacele, OD ga E (T: maculatuéo. Nor. ). TEAT a 
Bi A ce ata (T. Sybia. Nos.). . ..... SC 


HISTOIRE NATURELLE DES PLATYRINQUES. (GÉNÉRALITÉS). 


7% Primirea DIOR... ae d Aen (Eodus Platyeyuchoe. GMEL). ... 


FIN DE LAVIS SERVANT DE TABLE. 


Livraisons. 


12 


des 


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